Bulletin 213

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Eugène Ionesco (1909-1996)[1]

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Henri Queffélec (1910-1992)[2]

Chers Sociétaires,

En cette année 2015, parmi nos activités que nous désirons diversifier, nous nous consacrerons également à l’évocation de la deuxième année de la Grande Guerre et du 70e anniversaire de la Capitulation de l’Allemagne nazie en 1945.

L’année 1915 a été celle des interrogations et des difficiles adaptations sur le front de l’Ouest où on s’est installé dans les tranchées. Au sujet de ladite capitulation de l’Allemagne nazie, en fait il y en eu deux, une première qui a été signée le 7 mai 1945 à 2 h. 41, dans une salle du Collège technique et moderne de Reims et la seconde, le 8 mai à 23 h. 01, dans une villa de Karlshorst dans la banlieue orientale de Berlin.

les 5 et le 6 décembre 2014, il a été dévoilé les plaques commémoratives honorant les écrivains Eugène Ionesco, 96, boulevard du Montparnasse et Henri Queffélec, 52, avenue René Coty. Les rapports entre Montparnasse et les auteurs du Théâtre de l’absurde, appelé aussi Théâtre de la dérision par Emmanuel Jacquart ou Théâtre d’avant-garde par Bernard Dort ou bien Nouveau Théâtre par Jean-Pierre Weber, mériteraient une bien plus ample enquête. Eugène Ionesco disait qu’il préférait « à l’expression « absurde » celle d’insolite ou de sentiment d’insolite ». Il y eut aussi parmi ses auteurs, Arthur Adamov (1908-1970), Samuel Beckett (1906-1989), Jean Genet (1905-1966), sans oublier Jean Tardieu (1903-1999). Ils ont tous été des habitués du Carrefour Vavin et des ateliers de Montparnasse.

Fortement attachés à leur racine, les Bretons du XIVe mériteraient également une vaste étude, ne vivant pas tous que dans leur Petite Bretagne autour de la gare Montparnasse. Ils ont été acteurs, artistes, cuisiniers, écrivains, gens de la mode, musiciens, scientifiques, sportifs, poètes…

En ce début d’année, nous avons voulu vous présenter le programme de nos activités que vous trouverez dans sa rubrique dans son intégralité. Du 19 janvier au 1er février 2015, il y eut l’exposition sur A Saint-Vincent de Paul, deux siècles d’accueil d’enfants, avenue Denfert-Rochereau, Elle s’est tenue dans le hall d’honneur de la mairie. Son vernissage aura lieu le 19 janvier à 17 heures, jour d’ouverture de l’exposition qui se terminera le 1er février 2015. Le 24 du mois, il y eut une conférence sur L’Histoire de l’enfance abandonnée par Guillaume Normand, président de l’association Mémoires du centre d’accueil Saint Vincent de Paul.

Le 7 Février, Roland Berman vous a présenté une conférence sur Les demeures parisiennes de Chateaubriand. « Il voulait vivre tranquillement et s’occuper de son jardin. En fait il a beaucoup voyagé, beaucoup déménagé, beaucoup écrit, beaucoup aimé, sauf son épouse. »

Le 21 mars, Jean-Louis Robert, rappellera Les Artistes et la Commune. On disait au sujet du XIVe qu’il était le Belleville de la Rive Gauche.

«  L’histoire est une quête de la Demeure et les histoires sont le récit des itinéraires parcourus par l’homme en vue de cette découverte. L’homme a toujours eu le sentiment qu’il était agent de l’histoire… »

Georges Viaud

[1] Richard Avedon – 27 janvier 1959, Paris, France
http://www.theavedonfoundation.net/index.php#mi=2&pt=1&pi=10000&s=2&p=3&a=0&at=0
[2] Henri Queffélec – Portrait
http://www.wikipoemes.com/poemes/henri-queffelec/biographie-index.php

 

Amélie Héliot, Le nouvel âge d'Eugène Ionesco – Blog du journal Le Figaro

Amélie Héliot, Le nouvel âge d’Eugène Ionesco – Blog du journal Le Figaro (3)

Ionesco à Montparnasse

Le 5 décembre 2014, il a été dévoilé la plaque commémorative honorant Eugène Ionesco, 96, boulevard du Montparnasse. Elle l’a été sous l’égide de Carine Petit, maire du XIVe et de Bruno Julliard, premier adjoint à la mairie de Paris. La cérémonie a compté avec la présence de Pascal Cherki, et celle d’Hélène Carrère d’Encausse, secrétaire perpétuel de l’Académie Française. Les discours ont été empreints d’une grande qualité et émotion. Marie-France Ionesco, professeur de lettres, a célébré également son père dans une délicate évocation et Stéphanie Tesson, directrice du Théâtre de poche Montparnasse, 75, boulevard du Montparnasse, et fille du journaliste Philippe Tesson, les a clôturés dans une très belle diction. Dès 1951, cette salle avait présenté La Leçon d’Ionesco sur une mise en scène de Marcel Cuvelier, et en 2013, Les Contes présentés par La compagnie L’Obtus Obus sur une scénographie de Coralie Maniez. Ionesco les avaient, d’ailleurs, écrits pour sa fille.

Né le 25 novembre 1909 en Roumanie à Slatina, à 150 km de Bucarest, Eugène Ionesco était le fils d’un roumain et d’une française. Il a été ainsi imprégné dès son enfance par la culture française. Par ailleurs, certaines sources rappellent que sa naissance a eu lieu plutôt en 1912. A l’aube des années 50, il avait parcouru la proclamation du critique Jacques Lemarchand qui « saluait l’avènement d’une nouvelle génération de jeunes auteurs, parmi lesquels figuraient Ionesco et Beckett ». Coquetterie de l’auteur, il s’était ainsi rajeuni de trois ans.

Ionesco, qui a été académicien, critique d’art, dramaturge, écrivain de langues française et roumaine, peintre, professeur de français et père du Théâtre de l’absurde, aimait Paris et Montparnasse. François Fejtö, historien français d’origine hongroise, spécialisé dans l’Europe centrale, se souvenait d’Ionesco en 1938 fréquentant « la fraternité cosmopolite » des brasseries du Carrefour Vavin. Ne disait-on pas dès la Belle Epoque, qu’il était : « Nombril de l’Univers, Centre du Monde et Tour de Babel ». Excusez du peu… On y venait du Mississipi à l’Oural. A l’Entre-deux-guerres, on y devisait qu’il était la Société des nations, la seule qui vaille…

En pleine gloire, Ionesco, son épouse Rodica et leur fille Marie-France s’installèrent, 96, boulevard du Montparnasse. Il s’y est éteint le 28 mars 1994. Si Montparnasse, dans sa longue durée, a accueilli les romantiques, les impressionnistes, les fauves, les cubistes, les dadaïstes et les surréalistes, il a su aussi distinguer les auteurs du Théâtre de l’Absurde. A l’origine de ce mouvement, il y eut l’angoisse de l’après-guerre confrontée à l’absurdité et à l’horreur de la Seconde Guerre Mondiale. Ils s’appelaient Adamov, Beckett et Ionesco auxquels on peut adjoindre Jean Genet et Jean Tardieu. Ils étaient à Montparnasse entre ateliers, logis et brasseries du carrefour Vavin.

Si Ionesco est surtout connu pour son théâtre, il nous faut dire qu’il a peint vers la fin de sa vie près de 400 gouaches et lithographies et écrit dès les années 1960 plus d’une quarantaine de critiques artistiques sur Alechinsky, Brancusi, Brauner, Byzantios, Giacometti, Klein, Miró, Schneider, entre autres. Sonia de Leusse-Le Guillou dans Eugène Ionesco, de l’écriture à la peinture, a su renouveler la vision de cet éclaireur avisé du XXe siècle.

Georges Viaud

Henri Queffélec – Omnibus

Henri Queffélec – Omnibus (4)


Henri Queffélec et la Petite Bretagne de Paris

A l’initiative du conseil de quartier Montsouris-Dareau a été dévoilée le 6 décembre 2014, une plaque en hommage à Henri Queffélec, 52, avenue René Coty. Ecrivain de la mer et de la Bretagne, il y vécut de 1952 jusqu’à sa disparition en 1992.

Né à Brest en 1910, Il a été également scénariste. En 1958, il a reçu le Grand prix de l’Académie Française pour un Royaume sous la mer et en 1975, le Grand prix de littérature ladite académie. En 1988, il a été décoré de l’ordre de l’Hermine.

Henri Queffélec était un homme discret, toujours en retrait, doué d’un don d’écoute exceptionnel, mais aussi d’une grande ténacité. Il avait la passion des choses simples de la vie, de la nature, des îles, de la mer. Homme de foi catholique, il ne pouvait pas décrire la Bretagne sans y aborder la religion.

Nous avons assisté aux différents discours d’une grande humanité rappelant l’œuvre sans pareille dédiée à ses racines bretonnes. Carine Petit, maire du XIVe, Anne Queffélec, pianiste de renommée internationale, son frère Yann, prix Goncourt 1985 pour Les noces barbares, M. Leroux du conseil d’administration de l’Association des Amis d’Henri Queffélec et Mikaël Benaïn, président du conseil de quartier qui portait ce projet depuis  deux ans. Ce fut un instant émouvant lorsque la maire a invité deux des petits-enfants à procéder eux-mêmes au dévoilement de la plaque.

Cette belle cérémonie a été suivie d’une réception organisée à la Maison de Monaco de la Cité Internationale Universitaire de Paris. Il y eut un magnifique récital de piano joué par Anne Queffélec, pendant lequel elle a interprété des œuvres de Bach, Debussy, Liszt, Mozart, Ravel, puis la riche biographie de notre écrivain breton présentée par Eric Auphan, président de l’Association des Amis d’Henri Queffélec, illustrée par la projection de photographies anciennes pendant laquelle les quatre enfants intervenaient. Yann Queffélec a su captiver l’attention de l’auditoire par sa brillante lecture d’extraits du livre de son père : Pas trop vite svp.

Si la grande île de l’archipel de la Petite Bretagne de Paris se trouve entre les XVe et XIVe autour de la gare Montparnasse, nombreux sont les iliens de talent qui ont demeuré dans notre Petite Patrie, comme les peintres Yves Tanguy et Tal-Coat, les écrivains Chateaubriand et Charles le Goffic, entre autres. N’oublions pas de grâce le peintre qualifié parfois de fauve breton, Jean-Julien Lemordant, voisin de Queffélec, 50, avenue René Coty.

L’un des romans, Le Recteur de l’ile de Sein, a été porté au cinéma sous le nom de Dieu à besoin des hommes par le réalisateur Jean Delannoy. Ecrit sous l’Occupation et publié en en 1945, il est l’hymne de l’île de Sein et de sa religiosité. Nous avons aimé de cet ouvrage, cette citation parmi d’autres. « C’était miracle qu’une fois pour toutes, un beau jour, les flots ne déferlent pas dessus, ne l’arrachent, ne l’entraînent pas dans les abîmes, et le miracle, à chaque instant, se poursuivait. Derrière l’horizon, dans cette mer qui ne semblait plus être que le flot et le flot, l’île vivait, l’île était heureuse… »

Comment de ne pas oublier également cette île dans la geste de la France libre. « Ils étaient le quart de la France… », répondant à l’appel du 18 juin du Général de Gaulle. Une place les honore dans notre arrondissement.

Michèle Maron et Georges Viaud

L’île de Sein vue du Ciel – Le Forum des Pilotes Privées

L’île de Sein vue du Ciel – Le Forum des Pilotes Privées (5)

Chateaubriand et les « Mémoires d’outre-tombe »

Chateaubriand et les « Mémoires d’outre-tombe » (6)

 

Les demeures parisiennes de Chateaubriand (1768-1848)

Outre ses séjours en France, en Europe et en Orient, Chateaubriand, né à Saint Malo, élevé à Combourg,  a totalisé environ, 31 domiciles parisiens ; soit qu’il y ait résidé, soit qu’il ait gardé ses adresses à Paris, alors qu’il voyageait pour le gouvernement ou avec une de ses maitresses. Nous retiendrons, 3 résidences principales :

1. la Vallée aux Loups, exil modéré sous Napoléon, située à 2 lieues (8 km) de Paris, à Chatenay. Il l’avait achetée en 1807, grâce au succès de son livre, « Le Génie du Christianisme ». Son épouse écrit : « Une chaumière sauvage, un verger très rustique ». Le couple, mal assorti, y réside 10 ans et transforme avec succès, maison et jardins. L’écrivain, Rousseauiste, adorait la nature.  Il a toujours défendu, la liberté de la presse, ce qu’il lui a valu de perdre titres et appointements sous Louis XVIII. En 1817, il doit vendre cette propriété qui deviendra au 20e siècle, le siège de la Société Chateaubriand. Cette demeure est toujours visitée de nos jours. Entre 1817 et  1826, le couple habite une douzaine de domiciles parisiens.

2.  De 1826 à 1838,  ils habiteront l’Infirmerie Marie Thérèse, rue d’Enfer (notre avenue Denfert Rochereau). En 1819, peu aimable, mais bien-pensante, Madame de Chateaubriand est à l’origine de la création de l’Infirmerie  (dans le 12ème et dernier arrondissement de Paris à cette époque, dans le 14ème arrondissement de nos jours). Madame de Chateaubriand est très aidée par la Duchesse d’Angoulême, fille ainée de Louis XVI et de Marie Antoinette, « l’Orpheline du Temple », dont l’Institution porte les 2 prénoms. Admirée par Napoléon qui disait d’elle « c’est le seul homme de la famille ». Toujours à cours d’argent, Chateaubriand emprunte, achète bâtiments et jardins : il y cultive des plantes, des arbres, il  rédige les premiers chapitres des Mémoires d’Outre-Tombe. Tous les après-midis à pied, il rend visite à Madame Récamier qui tenait un illustre salon littéraire à l’Abbaye aux Bois. Son épouse, « laide et méchante, mais très pieuse »  récolte des fonds, organise des fêtes, ouvre une chocolaterie « catholique ». Elle se plaint « je suis la veuve d’un mari vivant,… », « le Cha. court de Madame en Madame ». Châteaubriand doit en, 1838, céder la propriété à l’Archevêché.

Une parenthèse : en 1832 un séjour de 2 semaines en prison à la Préfecture de Police. Défenseur des Bourbons haïssant Louis Philippe, il soutenait la tentative de la Duchesse de Berry, veuve, qui voulait mettre sur le trône son fils. Il est mis en cellule, mais bien vite dans les appartements du Préfet de Police, puis innocenté et libéré.

3. Il s’installe en 1838, 120 rue du Bac à proximité de Juliette Récamier….amie de sa femme ; il y terminera « les Mémoires d’Outre-Tombe », monument de la littérature française. Céleste meurt en 1847 et repose dans la chapelle de son Infirmerie, Chateaubriand meurt en 1848 et repose face à Saint Malo et à la mer. Juliette Récamier en 1849.

Chateaubriand : voulait vivre tranquillement et s’occuper de son jardin. En fait il a beaucoup voyagé, beaucoup déménagé, beaucoup écrit, beaucoup aimé, sauf son épouse.

Roland Berman

Le samedi 7 février, Roland Berman, administrateur de la Société Historique et Archéologie du XIVe arrondissement, a tenu une admirable conférence sur Les demeures parisiennes de Chateaubriand. Celle où il a vécu le plus longtemps de 1826 à 1838, était à l’Infirmerie Marie-Thérèse, sise à l’époque, 86-88, rue D’Enfer, actuellement, 92, avenue Denfert-Rochereau. Le conférencier a charmé l’auditoire par de ses belles connaissances qui a posé de nombreuses et pertinentes questions. Ce fut une bien belle après-midi.

Céleste de Chateaubriand (1774-1847)

Céleste de Chateaubriand (1774-1847) (7)

Notes de la Rédaction au sujet de l’acquisition par la Bibliothèque Nationale du manuscrit des Mémoires d’outre-tombe de Chateaubriand[1]

« Composé de 3.514 pages, relié en dix volumes, le manuscrit est la seule copie intégrale connue des Mémoires d’outre-tombe de Chateaubriand. Il devait être mis aux enchères ce mardi à Drouot à 14 h. 30 mais le lot a été retiré après avoir été acquis de gré à gré par la Bibliothèque nationale de France (BNF), a indiqué la maison Beaussant Lefèvre, organisatrice de la vente. »

« Entre 400.000 et 500.000 euros

« Ecrit par des secrétaires et signée en 1847 de la main de Chateaubriand (1768-1848), le manuscrit est estimé entre 400.000 et 500.000 euros. Le montant de l’acquisition n’a pas été révélé. La ministre de la Culture Aurélie Filippetti a salué aussitôt cette «acquisition exceptionnelle réalisée par l’Etat à la suite d’un accord amiable avec le propriétaire ».

« Chateaubriand brûlait ses brouillons

« Il n’existe pas de manuscrit autographe de cette œuvre capitale, Chateaubriand ayant pris l’habitude de dicter son texte à un secrétaire et ayant brûlé la plupart de ses brouillons. »

« Cette version est la seule qui permette de comprendre l’architecture de l’œuvre telle que l’a voulue l’auteur, la BNF en possédant une autre copie mais très partielle », rappelle la ministre dans un communiqué. « Ces éléments ont justifié la reconnaissance du manuscrit comme trésor national. Il rejoindra les collections de la Bibliothèque nationale de France ».

« Cette copie des Mémoires d’outre-tombe provient « du descendant du notaire parisien Maître Cahouët, qui a reçu ce manuscrit en dépôt en 1847 comme une sorte de copie témoin», a précisé Maître Eric Beaussant à l’AFP. « Il ne s’agit pas d’une minute notariale, qui aurait dû dans ce cas revenir aux Archives nationales, mais d’un document privé », a ajouté Maître Beaussant, précisant que les services des Archives ont préalablement examiné la question. »

[1] Journal 20 minutes du 26 novembre 2013 – Le manuscrit des «Mémoires d’outre-tombe» retiré de la vente et classé Trésor National
 http://www.20minutes.fr/culture/1254993-20131126-20131126-manuscrit-memoires-outre-tombe-retire-vente-classe-tresor-national

Infirmerie Marie-Thérèse – Carte postale ancienne

Infirmerie Marie-Thérèse – Carte postale ancienne (9)

L’infirmerie de Marie-Thérèse dans les carrières du XIVe arrondissement

L’infirmerie de Marie-Thérèse dans les carrières du XIVe arrondissement (10)

Piou piou ou Pioupiou

Piou piou ou Pioupiou (11)

Tourlourou, Pioupiou, Bleuet et Poilu

Pour la première fois, la guerre a été également chimique entrainant ainsi les Poilus des tranchées à se raser afin de pouvoir porter les masques à gaz, respectant ainsi le règlement militaire.

D’ailleurs, le mythe et le terme du poilu a été consacré dans les mémoires. En 1914, il était Tourlourou, Pioupiou puis Poilu. Ces mots fort oubliés pour la plupart sont de vieille ascendance. Au XIXe siècle, Le Tourlourou était « un soldat de l’infanterie de ligne » portant le fameux pantalon rouge. Il désignait également le bidasse et le troupier[1]. Venant de « turelure » et de « tureluru »,  on l’utilisait au Moyen-âge dans le sens de refrain comique et burlesque où dans sa forme de « turelure » désignant une cornemuse[2]. Le mot était également dit au sujet des comiques troupiers et chanteurs déguisés en soldats portant le pantalon rouge. Après la Grande Guerre, le terme est tombé en désuétude en raison notamment de l’uniforme bleu horizon et de la force mythique du combattant victorieux, le Poilu.[3]

Le Pioupiou s’est fait à partir du cri du poussin, Piou Piou. Les enfants appellent ainsi les oiseaux et les adultes, tendrement, le nourrisson ou le jeune enfant[4]. Depuis le règne de Louis-Philippe au moins, le mot, dans le sens militaire, est dû à Antoine-François Varner (1789-1854), écrivain et vaudevilliste. Il l’a présenté en 1838 au Théâtre du Palais-Royal dans sa comédie en 2 actes mêlée de couplets, Le Pioupiou, où la Gloire et l’Amour.[5]

Le Bleuet était quelque part un Pioupiou, le mot remontant à la période révolutionnaire où les soldats portaient l’uniforme blanc de l’ancienne armée du roi alors que les conscrits étaient en bleu. Le terme a désigné également les jeunes soldats de la classe 1917 qui n’ont connu que l’uniforme bleu horizon[6].  Ils étaient alors accueillis par les Poilus qui avaient déjà vécu l’enfer du feu.

D’ailleurs, le terme n’est point né dans les tranchées de la Grande Guerre, le mot « poilu » désignant dans le langage familier ou argotique un homme courageux et viril. Dans Les Précieuses ridicules de Molière, on y retrouvait l’ancienne expression de « brave à trois poils ». Il en est de même dans les termes « avoir du poil » et « avoir du poil aux yeux » et aussi dans l’admiration portée à quelqu’un « qui a du poil au ventre ». La chose est dite…

Contemporain de Ferdinand Brunot, l’éminent linguiste Albert Dauzat l’a rappelé dans l’Argot des Poilus, d’après une enquête auprès des officiers et soldats, paru en 1918. « Poilu existe depuis un siècle au moins dans notre argot militaire. Il fut un mot de grognard, comme le témoigne Balzac, lorsque, dans le Médecin de campagne, Bénassis présente au commandant Génestas un survivant de la Bérésina, le vaillant Gondrin ». D’ailleurs, l’immense écrivain de La Comédie Humaine a écrit Le médecin de campagne en 1833 alors qu’il demeurait de 1829 à 1837, à peu près au niveau du 1 de la rue Cassini.

Disons aussi que les vaillants grognards de l’empire qui se battaient en pantalons rouge garance, tout comme les braves soldats de 1914 qui bataillaient au temps de la guerre de mouvement dans les premiers temps du conflit, ont été massacrés sur les champs de bataille.

Georges Viaud

[1] Centre Nationale de de ressources textuelles et lexicales
http://www.cnrtl.fr/lexicographie/Tourlourou
[2] Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe et XVe siècles, Libraire-Editeur F. Vieweg, Paris, 1881-1902.
http://micmap.org/dicfro/search/dictionnaire-godefroy/turelure
[3] Le Tourlourou
http://fr.wikipedia.org/wiki/Tourlourou
[4] Piou
http://fr.wikipedia.org/wiki/Piou
[5] Antoine-François Varner (1789-1854)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine-Fran%C3%A7ois_Varner
[6] Dictionnaire argotique populaire
http://www.languefrancaise.net/bob/syno.php?id=58&synonyme=soldat,%20fantassin,%20ou%20en%20g%E9n%E9ra

La Baïonnette continua de paraître après les hostilités et comme le proclama le N°191 du 27 février 1919, elle « a fait rire le sphinx d'Egypte » et « ne compte plus, parmi ses lecteurs, de neurasthéniques. Elle les a tous guéris. »

La Baïonnette continua de paraître après les hostilités et comme le proclama le N°191 du 27 février 1919, elle « a fait rire le sphinx d’Egypte » et « ne compte plus, parmi ses lecteurs, de neurasthéniques. Elle les a tous guéris. » (18)

Marie du XIVe arrondissement à la Belle Epoque  Si vous vous rendez à nos conférences à la mairie, veuillez découvrir, ses différences entre la Belle Epoque et le XXIe siècle.

Marie du XIVe arrondissement à la Belle Epoque (19)
Si vous vous rendez à nos conférences à la mairie, veuillez découvrir,
ses différences entre la Belle Epoque et le XXIe siècle.

 

Les Activités de la SHA 14

De mars à novembre (sauf indications contraires), les conférences ont lieu à 15 heures à la salle polyvalente de  la mairie du XIVe arrondissement, 2, place Ferdinand Brunot. L’entrée est libre et gratuite. Venez nombreux y assister, elles sont variées comme la riche histoire de l’arrondissement.

 

13 avril 1871, Fédération des Artistes – Journal illustré de la Commune

13 avril 1871, Fédération des Artistes – Journal illustré de la Commune

Le samedi 21 mars : Conférence avec projection par Jean-Louis Robert sur Les Artistes et la Commune. (20)

 

L’Oblique – Bud-up  http://bud-up.com/?p=6750

L’Oblique – Bud-up (21)
http://bud-up.com/?p=6750 

Le samedi 4 Avril : Conférence par G. Viaud avec la participation de Michèle Maron sur L’histoire de la Cité Universitaire et de son 90e anniversaire.

 

Lutetia Parisorium Vulgo de 1657 de Johannes Janssonius   C’est une bien vieille histoire que Montparnasse…

Lutetia Parisorium Vulgo de 1657 de Johannes Janssonius (22)
C’est une bien vieille histoire que Montparnasse…

Le samedi 11 avril : le Casa et la SHA 14 organisent une promenade en car suivie d’un goûter à La Coupole moyennant le prix de 25 €. Elle évoquera Les Artistes et les Ecrivains à Montparnasse. Vous pouvez vous inscrire à partir du 6 février,  auprès du CASA, au 1er étage du 26, rue Mouton-Duvernet.

Libération de Paris, le 15 août 1944 au 43, avenue Ernest Reyer, XIVe  arrondissement

Libération de Paris, le 15 août 1944
au 43, avenue Ernest Reyer, XIVe arrondissement (23)

Gilles Primout – La Libération de Paris, le 15 août 1944 au 43, avenue Ernest Reyer, XIVe
http://mapage.noos.fr/liberation_de_paris/policiers15.htm

Le samedi 13 juin : Conférence par G. Viaud sur Les Policiers Rebelles, de la Résistance à la Libération de Paris, de Louis Brélivet à Honneur de la Police.

Louis Brélivet, policier, a été le premier martyr de la libération de la capitale et le réseau Honneur de la Police est parti du café Le Fontenoy, 37, rue de Vanves, le 19 août 1944 afin de conquérir la préfecture de Police.

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Tranchée de première ligne en Champagne  « Cette ville creuse serpentant d'un bout à l'autre de la France… »

Tranchée de première ligne en Champagne (24)
« Cette ville creuse serpentant d’un bout à l’autre de la France… » (25)

Programme de septembre à novembre de l’année 2015

Riches de commémorations, les millésimes 2014 et 2015 sont des années rares. L’année dernière, nous avons célébré les débuts fracassants de la Grande Guerre, il y a cent ans, ainsi que le 70e anniversaire de la Libération de Paris, heureux prélude à la Libération de la France. En 2015, nous célébrons la mémoire de la deuxième année de la Grande Guerre, ainsi que les 70e anniversaires de la libération des camps de concentration et d’extermination et de la capitulation de l’Allemagne nazie qui a été signée le 8 mai 1945.

Au fil des commémorations, nous pensons à cette guerre de trente ans, selon l’expression du Général de Gaulle, qui a généré deux guerres mondiales et plus de 78 millions de morts. Nées de la guerre franco-prussienne et des rivalités économiques et politiques de la Belle Epoque, elles se sont poursuivies par la Guerre Froide. Espérons qu’elles ont été les Der des Ders.

L’année 1915 a été celle des interrogations et des difficiles adaptations sur le front de l’Ouest.[1] Alors qu’on espérait que le conflit finirait au milieu de l’été, elle a connu l’invention d’une nouvelle guerre dans les tranchées. Elle a vu la nécessaire mise en place du développement de l’artillerie avec celle qui en est induite de l’industrialisation. Cette situation donna alors naissance au sentiment pérenne que la guerre allait durer. C’est ainsi que les portes du XXe siècle se sont ouvertes. Les années 1916 et 1917, qui ont connu le temps des Hyper batailles comme celles du Chemin des Dames, de la Somme, de Vimy, de Passchendaele et de Verdun, n’ont fait que poursuivre la lancée du nouveau siècle. [2]

Dans les derniers mois de l’année 2015, nous vous présenterons trois conférences où nous rendrons hommage à trois valeureux combattants de la Grande Guerre dont deux qui ont été également des résistants de la première heure à l’occupant nazi. Le 26  septembre, il y aura la conférence du frère franciscain Jean-Louis Pommier sur le Père Corentin Cloarec (1894-1944), franciscain, résistant, qui a été assassiné dans son couvent le 28 juin 1944 par la Gestapo. Le 10 octobre, nous vous présenterons Jean Texcier (1888-1957), illustrateur, journaliste, peintre, socialiste, auteur des spirituels Conseils à l’occupé, dès le 2 juillet 1940, et membre fondateur en novembre 1941 du mouvement de résistance Libération Nord. C’était La Rose et le Réséda d’Aragon, c’était « Celui qui croyait au ciel »  et « Celui qui n’y croyait ».

En novembre, le mois de la commémoration de la Grande Guerre, nous rendrons aussi hommage à Louis Pergaud (1882-1915), l’auteur d’Histoires de bêtes de Goupil à Margot (prix Goncourt 1910) au Roman de Miraut, chien de chasse, qui lui valut l’élogieux et juste surnom de « Balzac des bêtes ». Nous n’oublierons pas l’immortelle Guerre des Boutons de 1912, rédigé, 3, rue Marguerin. « Une bouffée de fraîcheur juvénile, une épopée savoureuse, un plaisir pour le lecteur retrempé dans une enfance saine et vigoureuse. »[3]

Nous y évoquerons la fâcheuse date du « soir du 7 avril 1915 » où à la côte 233 de Marchéville-en-Woëvre dans le secteur des Eparges, l’écrivain, ami des bêtes et des enfants et antimilitariste, périt, blessé par les Allemands sous une salve de l’artillerie française. Tout comme Alain-Fournier, demeurant, 2, rue Cassini, qui a succombé en 1914 dans la Tranchée de Calonne au sud des Eparges[4], Louis Pergaud a été porté disparu mais Il reste avec nous. Que Les Amis de Louis Pergaud et son président Bernard Piccoli en soient remerciés.[5]

[1] Collectif sous la direction de François Cochet et Rémy Porte, Dictionnaire de la Grande Guerre, 1914-1918, Editions Robert Laffont, S.A. Paris, 2008 – Rémy Porte, Comprendre la Grande Guerre…, 1915, année des interrogations et des premières difficiles adaptations, pp. XI-XII.
[2] François Cochet, La Grande Guerre, Fin d’un monde, début d’un siècle, Editions Perrin d’Edi8/Ministère de la Défense, Paris, 2014, pp. 226-285.
[3] Les Amis de Louis Pergaud – A Paris
http://pergaudlouis.free.fr/spip.php?article5
[4] Alain Fournier et ses compagnons d’arme retrouvés en 1991 dans une fosse commune à Saint-Remy-la-Calonne (55)
http://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=55465_2
[5] Les Amis de Louis Pergaud
http://pergaudlouis.free.fr/

 

Père Corentin Cloarec (1894-1944) Père Corentin, Franciscain et résistant – Editions Franciscaines

Père Corentin Cloarec (1894-1944)
Père Corentin, Franciscain et résistant – Editions Franciscaines (31)

Calendrier

En septembre, nous serons présents au Forum de la Rentrée et aux Journées du Patrimoine. Le samedi 26 à 15 heures, nous assisterons à la conférence du frère Jean-Louis Pommier sur Le Père Corentin Cloarec, dans une salle du couvent des Franciscains, 7, rue Marie-Rose, XIVe.

Jean Texcier (1888-1957), Il a demeuré, 4, rue Leneveux, XIVe, de 1910 à sa disparition en 1957 Musée de la Résistance

Jean Texcier (1888-1957),
Il a demeuré, 4, rue Leneveux, XIVe, de 1910 à sa disparition en 1957
Musée de la Résistance (32)

Le samedi 10 octobre : Conférence par G. Viaud sur Jean Texcier, de la Grande Guerre aux Conseils à l’occupé, à la salle polyvalente de la mairie principale du XIVe, 2, place Ferdinand Brunot. 

 

Léon Blum et Compère Morel par Jean Texcier Qui était Jean Texcier ? - Collège Jean Texcier de l’Académie de Rouen 33

Léon Blum et Compère Morel par Jean Texcier
Qui était Jean Texcier ? – Collège Jean Texcier de l’Académie de Rouen (33)

Louis Pergaud

Louis Pergaud

Du 26 octobre au 13 novembre : exposition dans le hall d’honneur de la mairie XIVe sur Louis Pergaud par Bernard Piccoli, président de l’association des Amis de Louis Pergaud. La conférence se tiendra le samedi 7 novembre, à 15 heures à la salle polyvalente de la mairie principale du XIVe, 2, place Ferdinand Brunot.

La Guerre des Boutons            Il a vécu de 1911 à sa disparition en 1915 au 3 de la rue Marguerin dans le XIVe.

La Guerre des Boutons (34)

bulletin_2013_24

Il a vécu de 1911 à sa disparition en 1915 au 3 de la rue Marguerin dans le XIVe. (35)


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Le journal d’une parisienne – Août 1914 – Novembre 1919

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Le chemin de mémoire, le 14e pendant la guerre de 14

Voulu par Carine Petit, maire du XIVe, il a été présenté une exposition de Charles Lansiaux du 3 au 23 novembre dans le hall d’honneur et sur les grilles du square Ferdinand Brunot. Nous les avons aussi commentés le 20 novembre lors de la Visite historique de la maire.   

Du 10 au 23 du mois, Le chemin de mémoire dans l’arrondissement a été  visible sur 11 points de la mairie au boulevard de Port-Royal en revenant par la place Denfert-Rochereau. Le vernissage de la manifestation a eu lieu le 10 du mois à 18 h. dans le hall d’honneur. Il a été mené de main de maître par Danièle Pourtaud qui a, d’ailleurs, complimenté les travaux de notre Société.  Il a été suivi à 18 h. 30 à la salle des Mariages, d’un spectacle intitulé Quand les femmes écrivent leur guerre par la Compagnie Autrement. Il y eut également une promenade urbaine sur Le chemin de mémoire dans l’arrondissement, le 16 novembre à 15 h., où votre serviteur a guidé une douzaine de personnes sous la pluie, en répondant à de nombreuses questions. Nous voulons aussi remercier Carine Petit et ses collaboratrices, Radia Belaid, Claire Granié et Magalie Méche pour leur passion dans ces précieux devoirs de mémoire et d’histoire.

A la suite du vernissage, il y eut un remarquable spectacle intitulé Quand les femmes écrivent leur guerre par la Compagnie Lire Autrement. « Quand on parle de la première guerre mondiale, on pense d’abord aux soldats, aux batailles, aux armes, aux tranchées, aux millions de morts mais bien moins aux femmes restées à l’arrière. Et pourtant derrière chaque soldat se bat une femme seule qui doit faire face à l’absence. »

Les textes ont été dits par Simone Herault, dans une très belle diction. Ils ont été accompagnés, d’ailleurs, à la harpe par Saori Kikuchi, dans une merveilleuse interprétation. Nous avons entendu des extraits d’œuvres d’une grande sensibilité. Reconnus ou anonymes, les écrivains en ont été Amandine, Maurice Barrès, Marcelle Capy, Marie Curie, Colette, Alice Ferney, Sylvie Germain, Lubine, Louis Vaucelle et la Madelon a été chantée…

La promenade urbaine sur Le chemin de mémoire dans l’arrondissement a présenté 11 points évoquant l’histoire de la Grande Guerre à Paris et de la vie locale. Elle a été illustrée par 23 photographies, in situ s’y référant, pour laquelle nous avons rédigé les textes.

Au point 1, ce fut Ferdinand Brunot, un Homme d’exception ; au point 2, Gilbert Privat, sculpteur du XIVe arrondissement ; au point 3, La Croix-Verte, 6, rue Schœlcher ; au point 4, L’Union des Œuvres de Guerre du XIVe arrondissement à Montparnasse ; au point 5, De la rue d’Enfer au paradis de la charité de la Grande Guerre ; au point 6, Alain-Fournier, 2, rue Cassini, Paul-Albert Laurens, 126, boulevard du Montparnasse et Jean-Pierre Laurens, 5, Cassini et au camp de Wittenberg près de Berlin ; au point 7, Le café Au Vrai Poilu ; au point 8, Un obus dans la maternité Baudelocque ; au point 9, L’Hôpital des Alliés, annexe du Val de Grace, 95, boulevard Arago ; au point 10, Le photographe Charles Lansiaux (1855-1939 ?), 4, villa Saint-Jacques et au point 11, A la place Denfert-Rochereau, la veillée funèbre du Soldat Inconnu et du Cœur de Gambetta. Nous émaillerons les prochains bulletins de l’année 2015 de textes extraits du Chemin de Mémoire.

Georges Viaud

 

En route pour le Chemin de Mémoire du 14e pendant la guerre de 14
1 – Ferdinand Brunot, un Homme d’exception… 7 – Le café Au Vrai Poilu…
2 – Gilbert Privat, sculpteur du XIVe… 8 – Un obus dans la maternité Baudelocque…
3 – La Croix-Verte, 6, rue Schœlcher… 9 – Hôpital des Alliés N°19, annexe du Val de Grâce…
4 – L’Union des Œuvres de Guerre du 14e… 10 – Le photographe Charles Lansiaux (1855-1939 )…
5 – De la rue d’Enfer au paradis de la charité… 11 – A la place Denfert-Rochereau, la veillée funèbre…
6 – Alain-Fournier, P.-A. et J.-P. Laurens…  

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Bulletin intérieur 212

Journal d’une parisienne au temps de guerre : août 1914-novembre 1919

Journal d’une parisienne au temps de guerre : août 1914-novembre 1919 par les élèves de la classe CM1/CM2 de l’école élémentaire, 188, rue d’Alésia, 75 014, Paris. Ils ont été les heureux lauréats du concours, Les Petits Artistes de la Mémoire, organisé par l’ONAC, Office national des anciens combattants et victimes de guerre dans le cadre de la Mission du Centenaire 14-18.
Vous trouverez le compte-rendu et la présentation du journal dans la rubrique La Grande Guerre de 1914 à 1918 où en ouvrant la rubrique, En commémoration de l’année 1914, vous y verrez exposer le compte-rendu de leur magnifique travail de mémoire et d’histoire ainsi que leur admirable journal dans son intégralité.

Mot du président
Chers Sociétaires,
Le chemin de mémoire, le 14e pendant la guerre de 14 a été lancé à l’initiative de Carine Petit, maire du XIVe. Il est le premier, à notre connaissance, dans Paris.
Le samedi 15 novembre, nous avons présenté une conférence sur Apollinaire, le soldat à la tête bandée, le poète à la tête étoilée. Nous nous sommes aidés de la biographie du poète par Laurence Cempa, riche de 800 pages. Nous avons pu ainsi commentés le film de Jean-Marie Drot, A la Recherche de Guillaume Apollinaire. Ils ont su nous révéler son génie ainsi que ses liens profonds avec Montparnasse et notre Petite Patrie.
A la suite, nous avons organisé le jeudi 20 novembre, une visite historique de la mairie où nous avons également raconté l’exposition de Charles Lansiaux présente dans le hall d’honneur et sur les grilles du square Ferdinand Brunot. Le samedi 29 novembre, nous avons visité le Musée Georges Clemenceau, 8, rue Benjamin Franklin, XVIe. Cette manifestation a été admirablement organisée par Anne-Marie Depaillat d’autant plus que la conférencière Laurence Esnieu de l’association Envolées culturelles a été remarquable. La date a été fort bien choisie, nous avons pu ainsi visiter le domicile du Père la Victoire, où il a vécu de 1895 à sa disparition en 1929, dans son état, avant les travaux qui s’achèveront le 5 mai 2015.
Durant l’année scolaire 2013/2014, la classe CM1/CM2 de l’école élémentaire, 188, rue d’Alésia, s’est investie dans le concours de la Mission du Centenaire, Les Petits Artistes de la Mémoire. Sous l’égide du directeur de l’école Gauthier Lechevalier, des enseignantes Mesdames Jaffré et Lakhdar et du professeur d’arts visuels, Béatrice Turquant d’Auzay, artiste-peintre. Ils ont réalisé ainsi un Journal d’une parisienne au temps de guerre : août 1914-novembre 1919, la classe de 25 élèves, dont 3 qui s’exprimaient à peine en français, a reçu plusieurs récompenses. Elles leurs ont été remises les 10 et 11 novembre à l’Hôtel des Invalides et au Palais de l’Elysée.
Jean-Louis Robert et son équipe ont accompli un travail, devrions-nous dire un devoir monumental d’histoire et de recherche. D’après les livres d’or de la Grande Guerre des mairies de Paris, ils ont ainsi relevé 89 163 noms. Le monument virtuel aux morts parisiens de la Grande Guerre sera présenté vers la fin décembre.
La première manifestation de l’année sera l’exposition sur L’Oratoire, avenue Denfert-Rochereau du 19 janvier au 1er février 2015.

En 2014, il est une année rare où nous avons commémoré les débuts fracassants de la Grande Guerre, il y a cent ans, ainsi que le 70e anniversaire de la Libération de Paris, heureux prélude à la libération de la France. En 2015, nous célébrerons la mémoire de la deuxième année de la Grande Guerre et le 70e anniversaire de la fin de Seconde Guerre Mondiale qui a été signée le 8 mai 1945. Au fil des commémorations, nous pensons à cette guerre de trente ans, selon l’expression du Général de Gaulle, qui a généré deux guerres mondiales et plus de 78 millions de morts. Nées de la guerre franco-prussienne et des rivalités économiques et politiques de la Belle Epoque, elles se sont poursuivies par la Guerre Froide. Espérons qu’elles ont été les Der des Ders.

Nous voulons également vous présenter tous nos meilleurs vœux pour l’année 2015.

Georges Viaud

Monument aux morts de Gilbert Privat  dans l’escalier d’honneur de la mairie du XIVe arrondissement Photographie de Magalie Méche

Monument aux morts de Gilbert Privat
dans l’escalier d’honneur de la mairie du XIVe arrondissement
Photographie de Magalie Méche

Le monument virtuel des morts parisiens pour la France

Le monument virtuel aux morts parisiens de la Grande Guerre devrait être ouvert d’ici la fin de décembre 2014 ; sauf retard pris par les services de la Ville.
Le monument virtuel a été établi à partir des listes de noms présents sur les Livres d’or déposés dans les mairies d’arrondissement de Paris.
Il faut savoir que Paris fait partie des très rares communes de France à ne pas avoir dressé un monument aux morts où figurent les noms des morts pour la France de la commune. Seuls deux arrondissements, les sixième et septième arrondissements donnent à voir cette liste sur un monument. Les Parisiens ne pouvaient donc connaître aisément les noms de leurs morts.
Ce sera chose faite pour les 89163 noms relevés dans les Livres d’or (à l’exception du 3e arrondissement où le Livre d’or a été perdu).
Le monument virtuel fonctionnera aussi comme une base de données, car les informations des livres d’or ont été enrichies d’informations provenant du site Mémoire des Hommes. On disposera donc des noms des morts, de leur unité, de la date de leur décès et du lieu de celui-ci, et enfin de l’arrondissement où ils habitaient. D’autres informations seront accessibles en questionnant par mail le site.
Le monument virtuel aux morts parisiens de la Grande Guerre rend ainsi un hommage moderne à ceux qui ont été victimes de la grande boucherie. Il démontre que les Parisiens ont pris toute leur part du sacrifice.
Il a été réalisé par une équipe dirigée par le professeur Jean-Louis Robert, membre de notre société.

orphelins de la guerre

Exposition sur l’Oratoire, avenue Denfert-Rochereau

Exposition sur l’Oratoire, avenue Denfert-Rochereau

Au mois de janvier de cette année le Centre d’accueil Saint Vincent de Paul installé boulevard Denfert- Rochereau a été fermé et son activité transférée à la porte des Lilas. Cette fermeture est intervenue après 2 siècles de fonctionnement. C’est en effet en octobre 1814 que les bâtiments et la chapelle du noviciat de l’Oratoire, ordre fondé en 1611 par le Cardinal Bérulle et supprimé en 1793 par la Convention, ont été affectés à l’accueil des enfants orphelins de Paris.

Très vite le sentiment que la disparition de ce centre ne pouvait se réaliser dans une indifférence complète, s’est imposé et une association « Mémoires du centre d’accueil Saint Vincent de Paul » réunissant des anciens personnels du Centre, des historiens et des pupilles, s’est donné comme objectif de faire reconnaitre à ce lieu, sa dimension mémorielle. En effet cette chapelle et les bâtiments du noviciat ont été pendant de nombreuses générations, des lieux de vie, sinon de survie, pour des milliers d’enfants dans le malheur. Et selon les dires de personnes y ayant travaillé, nombre d’entre eux une fois adultes, reviennent revoir ce centre toujours présent dans leur mémoire.
Une autre conséquence de la fermeture du centre a été de libérer les locaux du noviciat, en particulier, la chapelle dont l’intérêt historique et architectural doit être souligné. Cette chapelle a été construite en 1657 sous le règne du Roi Soleil, par Daniel Gittard, architecte important qui a participé à l’édification de nombreux édifices, notamment à Paris, les églises Saint Sulpice et Saint Jacques du Haut Pas. Remontant au XVIIe siècle la chapelle de l’Oratoire est ainsi avec le cloitre de Port Royal l’un des plus anciens bâtiments de notre arrondissement. La SHA est donc pleinement justifiée de se préoccuper de l’avenir et de la préservation de ce bâtiment dont le classement comme monument historique lui apparait désormais, prioritaire.
L’organisation avec l’appui de Madame la Maire, d’une exposition sous le titre ‘’A Saint Vincent de Paul deux siècles d’accueil des enfants à Paris’’ découle ainsi d’une démarche conjointe des 2 associations en vue d’informer le public du 14e arrondissement sur l’apport de ce centre d’accueil dans l’évolution de la pédiatrie et d’inscrire cette histoire dans la mémoire collective, mais aussi d’attirer son attention sur la valeur architecturale de la chapelle et sur la nécessité de la préserver de toute aventure urbanistique destructrice.
Cette exposition se déroulera dans le hall d’honneur de la Mairie du XIVe à compter du 19 janvier jusqu’au 31 janvier 2015. Monsieur Normand, Président de Mémoires du centre d’accueil Saint Vincent de Paul nous proposera le samedi 24 janvier 2015 une conférence sur l’histoire de l’enfance abandonnée. Nous vous y attendrons nombreux.
Jean-Pierre Terseur

Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre.
Winston Churchill

Devoirs de commémoration, de mémoire et d’histoire
Le devoir de mémoire est sur toutes les lèvres depuis les années 1990. Il vrai que nous avons chacun de nous, une histoire personnelle et familiale avec les deux guerres mondiales du XXe siècle. Or, Nous nous devons « d’effectuer une distinction essentielle entre le « devoir de mémoire » et le « devoir d’histoire » afin de lever toute ambiguïté concernant l’emploi de ces deux termes ».
Il est vrai, d’autant plus, que nous vivons une période à la croisée des chemins. Malheureusement, les témoins de la Seconde Guerre Mondiale sont de moins en moins nombreux. Nous allons ainsi passer « de la mémoire vécue à l’histoire ». Ne voulant pas oublier le sacrifice et le martyr de nos devanciers, il nous faut dire que « cette mémoire, qui a vécu, doit demeurer vivante dans les cœurs et dans les esprits ». D’ailleurs, pendant longtemps, la mémoire a recouvert l’histoire tout en rappelant qu’histoire et mémoire ne sont pas forcément semblables.
Charles Péguy avait écrit dans Clio, Dialogue de l’histoire et de l’âme païenne , essai resté à l’état de manuscrit, composé entre 1912 et 1913 . « L’histoire est essentiellement longitudinale, la mémoire est essentiellement verticale. L’histoire consiste essentiellement à passer au long de l’évènement. La mémoire consiste essentiellement, étant dedans l’évènement, avant tout à n’en pas sortir, à y rester et à le remonter en dedans. La mémoire et l’histoire forment un angle droit. L’histoire est parallèle à l’évènement, la mémoire lui est centrale et axiale ».
Nous nous devons de réconcilier les deux. Il y a aussi à privilégier la mémoire au service de l’histoire.
Le devoir de mémoire n’est point seulement l’hommage de la nation lors des célébrations en hommage aux deux guerres mondiales. Rappelons que commémorer, c’est se remémorer ensemble, au sens étymologique du terme. Le mot devoir, nous vient du latin « debere », de même sens, il apparait dans les Serments de Strasbourg de 842, « il doit », s’écrivant « deveir » puis devoir. Le terme mémoire provient du latin « memoria » qui a pris racine dans le grec par le nom de Mnémosyne, mère des Neuf Muses. « Pour la plupart de nos sources, le rattachement du mot muse à la famille ne fait aucun doute ; il se ferait par l’intermédiaire par l’intermédiaire d’une racine *MON-TWA, extension de ME(N)-[penser]. Dérivés : musique, musée, mosaïque… »
Prenons garde à ne pas muséifier le devoir de mémoire, il a besoin de son frère d’armes, le devoir d’histoire. N’oublions pas que « le souvenir de la bestialité humaine – les conditions dans les lesquelles, elle a pris forme – est à conserver impérativement ».
Georges Viaud

Les Activités de l’année 2015
Les conférences auront lieu
À la salle polyvalente à 15 heures

Du 19 janvier au 1er février 2015: Exposition sur Saint-Vincent de Paul dans le hall d’honneur de la mairie.
Le 24 du mois : Conférence sur L’Histoire de l’enfance abandonnée par Guillaume Normand, président de l’association Mémoires du centre d’accueil Saint Vincent de Paul.
Le 7 Février : Conférence par Roland Berman sur Les demeures parisiennes de Chateaubriand. Celle où il a vécu le plus longtemps de 1826 à 1838, était à l’Infirmerie Marie-Thérèse, sise à l’époque, 86-88, rue D’Enfer, et actuellement, 88-92, avenue Denfert-Rochereau.
Le 21 mars : Les Artistes et la Commune par Jean-Louis Robert.
Le 4 Avril : Conférence sur l’Ordre de la Libération et les Compagnons ayant un lien avec le XIVe, entre Résistance, Libération de Paris et cimetière du Montparnasse.
Le 11 avril : Les Artistes et les Ecrivains à Montparnasse en partenariat avec le CASA.

Programme de mai à novembre de l’année 2015

En mai, nous vous présenterons Les Policiers Rebelles, de la Résistance à la Libération de Paris, de Louis Brélivet à Honneur de la Police. Louis Brélivet, policier, a été le premier martyr de la libération de la capitale et Honneur de la Police qui est parti du café le Fontenoy, 34, rue de Vanves, le 19 août 1944 afin de prendre la préfecture de Police..
En juin, nous vous raconterons lors d’une conférence, l’histoire de la Cité Universitaire et de son 90e anniversaire. La première fondation, la Maison Deutsch de la Meurthe a été inaugurée le 9 juillet 1925. Le même mois, nous visiterons le Musée de l’Ordre de la Libération.
En septembre, nous serons présents au Forum de la rentrée et aux Journées du Patrimoine. Nous vous présenterons aussi grâce à Bernard Piccoli, président de l’association des Amis de Louis Pergaud, la vie de l’écrivain, prix Goncourt 1910, qui a demeuré, 3, rue Marguerin où il écrivit La Guerre des Boutons. A la fin du mois, nous visiterons également la Cité Universitaire.
D’octobre à novembre, du Père Corentin Cloarec à Jean Texcier, nous ferons le lien entre la Grande Guerre et la Seconde Guerre mondiale. Ils ont été des combattants valeureux lors de la première et de grands résistants lors de l’Occupation nazie de Paris.
Cette partie du programme de l’année 2015 est susceptible d’être modifiée en fonction de l’actualité.

1 Devoir de mémoire et d’histoire, travail de mémoire et d’histoire
http://www.pedagogie.ac-nantes.fr/1316458677901/0/fiche___ressourcepedagogique/
2 Charles Péguy (1873-1914) Clio, Dialogue de l’histoire et de l’âme païenne
http://data.bnf.fr/11982257/charles_peguy_clio__dialogue_de_l_histoire_et_de_l_ame_paienne/
3 Citations et extraits de textes sur la mémoire
http://www.histoire.ac-versailles.fr/old/pedagogie/terminales/memoire2.htm
4 Les grandes familles de mots, 2e édition
books.google.fr/books?isbn=1471046281 / Jean-Claude ROLLAND – 2012
… le latin memento et le latin memoria, «mémoire» est purement accidentelle, memoria descendant d’une autre racine indoeuropéenne, la racine *(S)MER -…
François Bédarida, Mémoire et conscience historique dans la France contemporaine, in Histoire et mémoire, CRPD de Grenoble, 1998.

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Bulletin intérieur 211

Les enfants ne connaissent plus que les jeux de guerre, voici de futurs poilus qui attendent l'ennemi de pied ferme. Derrière, la chapelle du cimetière du Montparnasse. Paris, avril 1915. Photographie de Charles Lansiaux (1855-1939). Bibliothèque historique de la Ville de Paris. © Charles Lansiaux / BHVP / Roger-Viollet[1]

Les enfants ne connaissent plus que les jeux de guerre, voici de futurs poilus qui attendent l’ennemi de pied ferme. Derrière, la chapelle du cimetière du Montparnasse. Paris, avril 1915. Photographie de Charles Lansiaux (1855-1939). Bibliothèque historique de la Ville de Paris. © Charles Lansiaux / BHVP / Roger-Viollet[1]

Mot du président
Chers Sociétaires,
L’année 2014 s’achève par la commémoration de la première année de la Grande Guerre. Il est évident qu’il y aura des célébrations jusqu’en 2018.

Voulant donner de l’ampleur au Centenaire de la Grande Guerre, Carine Petit, maire du 14e, a voulu lancer Le chemin de mémoire : Le 14e pendant la guerre de 14. Il se tient à la mairie une exposition de 24 images de Charles Lansiaux qui seront présentes du 3 au 23 novembre 2014 dans le hall d’honneur et sur les grilles du square Ferdinand Brunot, organisée par Danièle Pourtaud, chargée du Patrimoine, dans le cadre du Mois de la Photographie, présenté à la mairie annexe comme chaque année. Du 10 au 23 du mois, le chemin de mémoire dans l’arrondissement est visible sur 11 points de la mairie au boulevard de Port-Royal en revenant par la place Denfert-Rochereau. Le 16 novembre à 15 h., au départ de la mairie, il y aura une promenade urbaine où nous vous guiderons sur le chemin de mémoire dans l’arrondissement. Le vernissage de la manifestation aura lieu le 10 du mois à 18 h. dans le hall d’honneur, il sera suivi à 18 h. 30 à la salle des Mariages, d’un spectacle intitulé Quand les femmes écrivent leur guerre par la Compagnie Autrement.

L’année dernière, avec un grand talent, Georges Grand nous a fait découvrir Patrick Modiano, au fil de ses romans se passant dans le 14e, l’écrivain ayant demeuré rue du Père Corentin. Nous sommes très fiers de compter parmi les prix Nobel de littérature du 14e, Patrick Modiano pour son Art de la mémoire sous l’Occupation, le premier étant Romain Rolland en 1915, il demeurait alors 3, rue Boissonnade.

L’association de défense du patrimoine du 130, rue du Château nous alerte sur les problèmes rencontrés dans la défense de l’atelier de Pierre Polbert qui est menacé. D’ailleurs, les membres veillent sur un patrimoine rare.

Le samedi 18 octobre, Francis Mandin a levé avec beaucoup d’ardeur et de passion, le mystère du faux Château du Maine. De nombreuses questions furent posées…
Le samedi 15 novembre se tiendra la conférence avec projection, consacrée à Apollinaire, le soldat à la tête bandée, le poète à la tête étoilée. L’apatride aux origines incertaines s’est plu à Montparnasse parmi les artistes et les écrivains de la Belle Epoque à la Grande Guerre. Nous vous le raconterons tout en écoutant des extraits du documentaire sur Guillaume Apollinaire des Heures Chaudes de Montparnasse de Jean-Marie Drot.
Le jeudi 20 novembre, nous vous invitons à une visite historique de la mairie avec également la présentation de l’exposition du photographe Charles Lansiaux.
Le 29 novembre à 14h. 45, nous avons rendez-vous au Musée Georges Clemenceau. Cette visite est organisée par Anne-Marie Depaillat. Vous y serez guidés par Stéphanie, votre conférencière.

Du 19 janvier au 1er février 2015 dans le hall d’honneur de la mairie, il y aura l’exposition sur les Enfants Assistés à l’hôpital Saint-Vincent de Paul, Elle est organisée par l’association Mémoires du centre d’accueil Saint-Vincent de Paul et votre société.
Rappelons qu’il n’y a pas de séparation entre l’histoire locale et l’histoire globale. La présentation de l’expérience d’un individu, d’un groupe où d’un espace n’est qu’une modulation de l’histoire globale. Il n’y a point de divorce entre la petite et la grande histoire.
Georges Viaud

130, rue du Château,  l’Atelier de Pierre Polbert menacé ?

130, rue du Château,
l’Atelier de Pierre Polbert menacé ?

La saga du 130 rue du Château se poursuit avec, depuis la démolition du passage faubourien (voir le bulletin de juin 2012), une série d’infiltrations dans le sol crayeux et sablonneux qui déstabilisent les bâtiments voisins. Déjà au 132, se fissure l’atelier de l’artiste verrier arts déco Pierre Polbert qui exposait ses « aquariums lumineux » dans les divers salons des années 20. On voit ci-dessus certaines des créations lumineuses de cet artiste injustement méconnu qui sillonnait la France pour exposer et détailler ses innovations. La Tribune de Marseille de décembre 1928 l’appelait ainsi le « magicien de la lumière ».
L’impéritie des acteurs de ce dossier du 130, prévenus de longue date de la fragilité du sous-sol, va-t-elle déboucher sur la démolition des bâtiments voisins ? Peut-être l’objectif est-il de niveler la rue du Château pour en faire un alignement de bâtiments « modernes » aux façades aussi insipides que déprimantes comme certaines voies du quartier en donnent le triste exemple.
Afin d’en savoir un peu plus et d’éviter ce laminage du quartier, une association de riverains s’est créée.
Pour toute information : riverains130chateau75014@gmail.com

 

Guerre 1914-1918. Paris. Les mairies et les commissariats - Mairie du 14e arr. Les queues deviennent de plus en plus longues.  Les agents de police assurent le service très aimablement.  Photographie de Charles Lansiaux (1855-192.). Tirage argentique monté sur carton. 10-20 août 1914. Bibliothèque historique de la Ville de Paris. © Charles Lansiaux / BHVP / Roger-Viollet2

Guerre 1914-1918. Paris. Les mairies et les commissariats – Mairie du 14e arr.
Les queues deviennent de plus en plus longues.
Les agents de police assurent le service très aimablement.
Photographie de Charles Lansiaux (1855-192.). Tirage argentique monté sur carton. 10-20 août 1914. Bibliothèque historique de la Ville de Paris.
© Charles Lansiaux / BHVP / Roger-Viollet2

Le photographe Charles Lansiaux (1855-1939 ?)
Les photographies présentées ont été prises par le photographe Charles Lansiaux, bien oublié au demeurant. Il a fallu l’exposition, Paris 14-18, La guerre au quotidien, organisée par la Bibliothèque historique de la Ville de Paris, pour qu’il sorte des limbes de l’histoire.
Cette manifestation s’est tenue du 15 janvier au 15 juin 2014 à la Galerie des bibliothèques de la Ville de Paris, 22, rue Malher, 4e, les commissaires étant André Gunthert, historien des cultures visuelles à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, avec la collaboration d’Emmanuelle Toulet, conservatrice générale de ladite bibliothèque. Ils ont œuvré sous l’égide de Danièle Pourtaud alors Adjointe au maire de Paris en charge du Patrimoine.

Charles Lansiaux est né le 9 mars 1855 à Aniche dans le département du Nord. En 1881, il s’installa à Paris où il exerça le métier de coupeur de verre. Il était déjà passionné de photographie. En amateur autodidacte, il a mis au point de nombreuses améliorations techniques. Il déposa ainsi 10 brevets portant sur l’éclairage artificiel au magnésium et sur la vitesse des prises de vue. Ses innovations ont été mises sur le commerce lui ouvrant la reconnaissance des principales revues de photographie. En 1895, il a été le lauréat du prestigieux Concours international de la Goutte d’eau. Il s’agissait de décomposer en images successives le mouvement d’une goutte d’eau dans sa chute.

Cette récompense, lui apporta une certaine notoriété. En 1900, il devint ainsi photographe professionnel, se mettant, d’ailleurs, à son compte en 1903. A l’âge de 48 ans, il installa son atelier de photographie au 83, rue de la Tombe Issoire où il exerça jusqu’en 1909 puis au 2e étage, 4, villa Saint-Jacques.

Photographe de Paris, il a réalisé pour la Bibliothèque historique de la Ville de Paris, à partir du 2 août 1914, un reportage intitulé Aspects de Paris pendant la guerre. Il prit 953 photographies qui ont été vendues à ladite bibliothèque.

Le 16 août 1916, il devint le photographe attitré du Casier archéologique artistique et pittoresque de la Commission du Vieux Paris. Entre mai 1917 et mars 1921, il livra à la dite Commission une série de 30 images sur les affiches apposées sur les murs de Paris, travaillant également pour le Musée Carnavalet. En juillet 1917, une série de 13 images a été consacrée aux jardins potagers de l’Enceinte de Thiers. En mars et avril 1918, elle est suivie par celle de 26 photographies sur les dégâts des bombes allemandes sur la ville de Paris. En janvier 1919, il photographia les inondations de Paris. La même année, les 13 et 14 juillet 1919, il photographia les Fêtes de la Victoire.

Après la guerre, entre le 23 juillet 1919 et le 6 mars 1920, il lui est demandé de réaliser pour la ville de Paris, un reportage sur les fortifications de Paris, sorte de pré-inventaire avant démolition. En 1921 à 66 ans, cessant son activité, il cédera son atelier, 4, villa Saint-Jacques à son ami, Edouard Desprez qui lui succéda au Casier archéologique. D’après les différentes sources qui ont été consultées, on ignore à ce jour ce qu’il est devenu après cette date. Il serait décédé en 1939, à l’âge de 84 ans…

Charles Lansiaux nous a légué un patrimoine inestimable où il fait preuve d’un œil aiguisé : « Entre photographie documentaire et témoignage humaniste. ».
Georges Viaud


Petite musique bibliographique Ouvrages

André Gunthert et Emmanuelle Toulet, Paris 14-18, la guerre au quotidien, photographies de Charles Lansiaux, Paris bibliothèques, Paris, 2014.
Philippe Meillot, Paris en guerre, 1914-1918, Le quotidien des femmes, des enfants, des vieillards, des embusqués et des profiteurs, Omnibus, 2014.
Sites internet
Charles Lansiaux
http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Lansiaux
Revue Regain
http://www.revueregain.com/la-memoire-de-charles-lansiaux/

Place du Petit-Montrouge. Petit veau né le jour de la victoire de la Marne,  dans le groupe de vaches laitières du XIVème arr, On lui a donné le nom de Victoire.  Paris, 14 septembre 1914. Photographie de Charles Lansiaux (1855-1939).  Bibliothèque historique de la Ville de Paris. © Charles Lansiaux / BHVP / Roger-Viollet 3

Place du Petit-Montrouge. Petit veau né le jour de la victoire de la Marne,
dans le groupe de vaches laitières du XIVème arr, On lui a donné le nom de Victoire.
Paris, 14 septembre 1914. Photographie de Charles Lansiaux (1855-1939).
Bibliothèque historique de la Ville de Paris.
© Charles Lansiaux / BHVP / Roger-Viollet 3

Les Œuvres sociales de Ferdinand Brunot, Maire de la Grande Guerre

L’Union des Œuvres de Guerre du XIVe
A la date du 13 août 1914, alors que les soldats français se battaient en Alsace et en Lorraine lors de la Bataille des Frontières, le maire Ferdinand Brunot (1866-1939), se considérant « comme mobilisé civil à son poste », créait l’Union des Œuvres municipales de Guerre réunissant les œuvres municipales et les sociétés de bienfaisance, fondées par l’initiative privée. « On peut dire que la Mairie du XIVe, loin de la politique et de la religion, fut bien la Maison commune, ouverte à tous. » Elle vint également en aide aux réfugiés français ou alliés et aux étrangers…

Cette armée de la charité fit du XIVe arrondissement l’un des plus actifs de Paris. Ferdinand Brunot « aimait raconter l’ahurissement d’un fonctionnaire que la Préfecture de la Seine avait envoyé pour inspecter ses services, et qui s’émerveillait du travail et de l’intelligence des employés : les employés étaient des professeurs de la Sorbonne et des membres de l’Institut, qui s’étaient généreusement mis à la disposition de Brunot pour l’aider. »
Dans tout l’arrondissement, il y eut 88 adresses d’œuvres sociales d’assistance et de solidarité publique et privée qui ont été gérées où soutenues par la mairie.

Les Sections municipales des Œuvres de Guerre
Le Comité de Patronage avait notamment pour personnalités, Mme Raymond Poincaré, l’épouse du président de la République, MM. Bracke et Poirier de Narcay, députés du XIVe, M. Théodore Steeg, ancien député de l’arrondissement et sénateur de la Seine, M. Jules Hénaffe, conseiller municipal, M. Mesureur, directeur de l’Assistance Publique et les barons de Rothschild, banquiers à ladite fondation…

La première des sections municipales était consacrée à l’Œuvre des Soupes ouvrières, la deuxième à l’Œuvre du Chauffage, la troisième à l’Œuvre du Vestiaire, la quatrième à l’Œuvre des secours individuels en argent, la cinquième à l’Œuvre de La Vie à son prix et la dernière à l’Œuvre des Amis des Orphelins de la Guerre.
Fondée par Madame Couyba, l’épouse du sénateur de la Haute-Saône, qui fut notamment ministre du Travail et de la Prévoyance du 13 juin au 26 août 1914 dans le gouvernement de René Viviani, au temps de la déclaration de la Grande Guerre, L’Œuvre municipale des Soupes ouvrières, était présidée par Madame Marie-Renée Brunot, l’épouse du maire.

Les Soupes Ouvrières furent ouvertes le 19 août à 10 heures du matin. Quatre fourneaux, (dans le sens de cuisine), étaient : 188, rue d’Alésia, 39, rue Dareau, 22, rue de Médéah, voie aujourd’hui disparue, et à la mairie, place de Montrouge, dans le local prêté par les Soupes Populaires. Nous remarquons leur position se situant géographiquement aux quatre coins de l’arrondissement. Les dépourvus avaient une carte octroyée par un bureau dirigé par Madame Brunot, après enquête, les dames déléguées s’employant à solliciter des dons en argent et en nature.
Les bénéficiaires des Soupes Ouvrières recevaient journellement : « un bouillon instantané, un morceau de charcuterie, un pâté et des sardines ou 250 gr de riz ». Du 19 août 1914 au 26 juin 1915, cette œuvre distribua 136 043 litres de soupes et 7 500 litres de lait. Se rendant compte de l’inappétence touchant les dons en soupe, elle s’associa avec les Soupes Communistes de la SFIO fournissant ainsi deux repas copieux à 0 fr 40, composés de 460 gr de pain, d’une tranche de viande, de deux portions de légumes et d’un 1/2 litre de bouillon. Cette fondation commune prit le nom de Repas populaires – soupes populaires et communiste réunies – où la clientèle était servie par quartier.
L’Œuvre municipale du Chauffage répartissait du charbon aux nécessiteux. Notons que les intéressés étaient livrés à domicile à n’importe quel étage qu’ils soient d’un sac de charbon de 50 kilogrammes. Le bon de chauffage, indivisible et incessible était renouvelable tous les 20 jours. Il bénéficia à 3 973 familles qui touchèrent deux à trois sacs, dont un total de 10 366 bons a été distribué. Cette œuvre fonctionna jusqu’à fin décembre 1916 où : « les plus pauvres ne payaient rien, les autres donnaient un sou par jour, soit un 1 franc par sac, l’Œuvre assurant les 4/5e de la dépense. ». La Ville de Paris débuta à cette dernière date, la distribution du charbon. Rappelons que les hivers des années 1914-1915 et 1915-1916 ont été extrêmement rigoureux.

L’Œuvre municipale du Vestiaire était, 12, rue Mouton-Duvernet, elle a été fondée le 1er septembre 1914 ne fonctionnant que le 15 du mois. Agrée et subventionnée par le Secours National, elle distribua du 15 septembre 1914 au 31 août 1915, 4 889 paires de chaussures, habits et sous-vêtements. En 1916, la reprise du travail amena la diminution des objets distribués.

Les Œuvres des Secours individuels en argent venaient en aide aux familles éprouvées par les hostilités, en faveur desquelles ni le Secours National ni l’Assistance publique ne pouvaient intervenir d’une façon efficace.

L’Œuvre municipale de La Vie à son prix a été fondée en février 1915, également appelée « Intérêt commun du XIVe ». la société coopérative de consommation avait été installée, aux 94 et 198 de l’avenue du Maine, au magasin Aux Elégantes et au Palais d’Orléans. Elle cédait de solides repas au prix de 75 centimes (15 sous) où chacun était garni : « d’un bol de bouillon, d’une louche de légumes, de 100 grammes de viande, d’un dessert et de 225 grammes de pain ». Cette coopérative servait quotidiennement 1 500 repas.

L’Œuvre municipale des Amis des Orphelins de la Guerre a été fondée par sa présidente, Madame Marie-Renée Brunot en mars 1916. L’œuvre, qui soutenait également les veuves de guerre, veillait sur plus de 1000 enfants. Il y avait ceux que les veuves ou les familles avaient inscrits dont nous ignorons le triste nombre, les 305 trouvés grâce au recensement général des enfants sans père, réalisé d’après les fiches du bureau de renseignements militaires de la mairie, et les 700 qui ont été adoptés et dotés par la Fraternité Franco-Américaine.
Dans cette œuvre municipale, les orphelins y avaient « par respect… pour les morts, la plus parfaite liberté de conscience ». N’étaient-ils pas deux fois sacrés « puisque la plupart d’entre eux étaient entrés dans la vie pendant que leurs pères souffraient au front où ils luttaient pour défendre leur foyer et préparer à leurs descendants une existence libérée, sans doute à tout jamais, de l’odieuse menace teutonne ». Pris dans l’effort de la guerre, l’Etat français qui avait tardé à s’occuper des orphelins, laissant leur sort à l’initiative privée et communale, ne proclama la loi sur les pupilles de la Nation que le 24 juillet 1917. Les Adoptés par la Nation bénéficièrent ainsi d’une législation unique en Europe. A l’origine de cette loi, il y eut Léon Bourgeois (1851-1925) qui a été, entre autres, préfet, député, sénateur, neuf fois ministre, président du Conseil et du Sénat, prix Nobel de la Paix, président de la Société des Nations et chantre du Radicalisme.

N’oublions pas de grâce de rendre également hommage aux femmes de l’immense armée de la charité, aux Anges blancs, les infirmières, aux marraines de guerre, aux munitionnettes, aux paysannes… En 1915, le généralissime Joffre n’avait-il pas déclaré : « Si les femmes, qui travaillent dans les usines, s’arrêtaient vingt minutes, les Alliés perdraient la guerre. »
Georges Viaud

Petite musique bibliographique Livrets
Préfecture de Police, 2e division, Bureau de Travail et de la Prévoyance sociale, Exécution de la loi du 30 mai 1916, Liste des Œuvres de Guerre, Paris, 1918, p. p. 7, 9, 11, 13, 14, 16, 26, 27, 29, 31.
Manuscrit
Gilbert Perroy, Œuvres Sociales de la Grande Guerre, Notes circonstanciées – Archives de la SHA 14.
Ouvrages
Jean-Emile Bayard, Montparnasse, hier et aujourd’hui, ses Artistes et Ecrivains Etrangers et Français les plus célèbres, Jouve & Cie Editeurs, Paris, Juin 1927, pp. 349-362.
Jean-Paul Crespelle, La vie quotidienne à Montparnasse à la grande époque (1095-1930), Librairie Hachette, Paris, 1976, Les Années noires, pp. 99-120.
Philippe Meillot, Paris en guerre, 1914-1918, Le quotidien des femmes, des enfants, des vieillards, des embusqués et des profiteurs, Omnibus, 2014.
Thèses
Charles Bruneau, Ferdinand Brunot, pp. 20-21 in Claude Choley, Ferdinand Brunot, professeur, militant, maître à penser : un « Mandarin » sous la Troisième République, Vol. III, p. 696.
Sites Internet
La Bataille des Frontières
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_des_Fronti%C3%A8res
La Munitionnette
http://fr.wikipedia.org/wiki/Munitionnette#cite_note-3

Mairie du XIVe arrondissement de Paris 4

Mairie du XIVe arrondissement de Paris 4

Les Activités en novembre
de la Société Historique et Archéologique du XIVe arrondissement

Apollinaire, le soldat à la tête bandée

Apollinaire, le soldat à la tête bandée

Samedi 15 novembre à 15 heures à la salle polyvalente de la mairie du XIVe arrondissement, 2, place Ferdinand Brunot :
Conférence sur Apollinaire, le soldat à la tête bandée, le poète à la tête étoilée.
Evoquez Apollinaire, c’est remémoré l’histoire d’un apatride, aux origines incertaines, né à Rome, qui est devenu l’un des plus grands poètes de la langue française du XXe siècle. Riche d’un talent protéiforme, il a été critique d’art et littéraire, conteur, directeur de revue, éditeur et journaliste. Ami des peintres, il fut un grand défenseur de l’art moderne tout en ouvrant de nouveaux chemins à la poésie de la Belle Epoque. Notre chantre de la modernité ne pouvait que fréquenter notre belle Petite Patrie. Nous vous le raconteront tout en vous présent des extraits du film sur Apollinaire dans les Heures chaudes de Montparnasse.

Haut-relief de la mairie annexe du XIVe 6

Haut-relief de la mairie annexe du XIVe 6

Jeudi 20 novembre : rendez-vous la mairie du XIVe, 2, place Ferdinand Brunot
Nous organisons le jeudi 20 novembre à 15 heures, une visite historique de la mairie ainsi que la présentation de l’exposition du photographe Charles Lansiaux. Durant la Grande Guerre. Il demeurait, d’ailleurs, au 2e étage de l’immeuble situé, 4, villa Saint-Jacques. Il a fait près de 1000 photographies dans tout Paris dont environ 200 dans notre arrondissement.

Bureau du Tigre au Musée Georges Clemenceau 8

Bureau du Tigre au Musée Georges Clemenceau 8

Samedi 29 novembre à 14 heures 45, Visite du Musée Clemenceau, 8, rue Benjamin Franklin dans le XVIe arrondissement
Paris s’enorgueillit de faire honneur à Georges Clemenceau grâce à l’un des deux seuls musées qui lui est consacré. Au moment où abondent les commémorations de la Grande Guerre, il nous est apparu indispensable de mieux faire connaissance avec le « Père la Victoire », cette personnalité hors du commun, reconnue même par les Etats-Unis qui ont donné son nom à une ville de l’Arizona : « Clemenceau ».
La SHA 14 vous propose de le découvrir le SAMEDI 29 NOVEMBRE à 15 heures dans le cadre d’une visite commentée par une conférencière du musée.
– Rendez-vous à 14 h 45 à l’entrée du Musée ;
– Adresse : 8, rue Benjamin Franklin, 75016, Paris ;
– Accès : Métro Passy, autobus, N° 39, 22 et 72 ;
– Frais : 10 euros par personne.
Le billet de 10 euros est à prendre individuellement au musée. Le nombre de participants est limité à 15 personnes. Vous y serez accueillis par Stéphanie, votre conférencière.

Hospice des Enfants Assistés – La Crèche 9

Hospice des Enfants Assistés – La Crèche 9

A noter sur vos agendas :
L’exposition de l’association Mémoires du centre d’accueil Saint-Vincent de Paul et de la SHA 14
Madame Petit, Maire du XIVème arrondissement, vient de donner son accord pour que nous organisions à la Mairie avec l’association Mémoires du centre d’accueil Saint Vincent de Paul, une exposition retraçant ce que fut pendant 2 siècles jusqu’à son transfert en janvier 2014 dans de nouveaux locaux à la Porte des Lilas (1), l’activité du centre d’accueil des enfants trouvés ou en difficulté, situé dans la Chapelle de l’Oratoire, boulevard Denfert Rochereau. Cette exposition, qui se déroulera du 19 janvier au 1er février 2015 dans le hall d’entrée de la Mairie, nous permettra aussi de faire apprécier la qualité architecturale de ce bâtiment construit en 1657 par Daniel Gittard. A noter sur vos agendas.

Jean-Pierre Terseur
(1) Voir l’article : Quel avenir pour l’Oratoire de l’hôpital Saint Vincent de Paul ?
Dans le bulletin n° 206 de la SHA de janvier 2014

Guerre 1914-1918. Les quêtes. Journée des Orphelins de la Guerre.  Les quatre sœurettes surveillent l'entrée du métro Denfert-Rochereau  et se précipitent à l'arrivée des voyageurs. . Paris (XIVème arr.), 27 juin 1915. Photographie de Charles Lansiaux (1855-1939). Bibliothèque historique de la Ville de Paris. © Charles Lansiaux / BHVP / Roger-Viollet 9

Guerre 1914-1918. Les quêtes.
Journée des Orphelins de la Guerre.
Les quatre sœurettes surveillent l’entrée du métro Denfert-Rochereau
et se précipitent à l’arrivée des voyageurs.
. Paris (XIVème arr.), 27 juin 1915. Photographie de Charles Lansiaux (1855-1939). Bibliothèque historique de la Ville de Paris.
© Charles Lansiaux / BHVP / Roger-Viollet 9

A la mairie du XIV
Le chemin de mémoire : Le 14e pendant la guerre de 14.
– Exposition Charles Lansiaux du 3 au 23 novembre dans le hall d’honneur et sur les grilles du square Ferdinand Brunot.
– Du 10 au 23 du mois, Le chemin de mémoire dans l’arrondissement est visible sur 11 points de la mairie au boulevard de Port-Royal en revenant par la place Denfert-Rochereau.
– Vernissage de la manifestation, le 10 du mois à 18 h. dans le hall d’honneur, suivi à 18 h. 30 à la salle des Mariages, d’un spectacle intitulé Quand les femmes écrivent leur guerre par la Compagnie Autrement.
– Promenade urbaine sur Le chemin de mémoire dans l’arrondissement où nous vous guiderons le 16 novembre à 15 h. au départ de la mairie jusqu’au boulevard de Port-Royal tout en revenant à la place Denfert-Rochereau.

Le 11 novembre 1920, la veillée funèbre du Soldat inconnu à la Barrière Ouest de place Denfert-Rochereau - face à l’entrée des Catacombes  (Curiosité du millefeuille de l’histoire, ce fut sous cette barrière que le Colonel Rol-Tanguy avait installé son PC du 20 au 25 août 1944 lors la semaine glorieuse de la libération de Paris .11)

Le 11 novembre 1920, la veillée funèbre du Soldat inconnu
à la Barrière Ouest de place Denfert-Rochereau – face à l’entrée des Catacombes
(Curiosité du millefeuille de l’histoire, ce fut sous cette barrière que le Colonel Rol-Tanguy avait installé son PC du 20 au 25 août 1944 lors la semaine glorieuse de la libération de Paris .11)

70e anniversaire de la Libération de Paris 12

70e anniversaire de la Libération de Paris 12

Au musée Carnavalet, il vous est présenté l’exposition Paris libéré, Paris photographié, Paris exposé qui se tiendra jusqu’au 8 février 2015.
« Cette manifestation revient sur celle de 1944 en reprenant des photographies de Robert Doisneau, René Zuber, Jean Séeberger… que viennent enrichir des films d’époques, des entretiens vidéos des témoins de la Libération, des livres publiés à chaud et des objets attestant de l’engagement des résistants parisiens.
« En effet dès septembre 1944, François Boucher, conservateur du musée Carnavalet souhaite « réunir les documents indispensables à l’historien de l’avenir. » Il lance alors un appel dans la presse afin de « constituer une documentation très complète sur les journées de la Libération de Paris » et sollicite de nombreuses institutions. Cette exposition, réalisée sur le vif, est portée davantage sur l’émotion que sur la véracité historique, rencontre alors un véritable succès populaire. »
Vous jugerez de vos propres yeux…

[1] http://www.parisenimages.fr/fr/galerie-collections/73739-27-guerre-1914-1918-aspects-paris-scenes-rue-boulevard-edgar-quinet-enfants-ne-connaissent-plus-que-jeux-guerre-voici-futurs-poilus-qui-attendent-lennemi-pied-ferme-derriere-chapelle-du-cimetiere-du-montparnasse-paris-avril-1915-
[2]
http://www.parisenimages.fr/fr/galerie-collections/73720-12-guerre-1914-1918-paris-mairies-commissariatsmairie-du-14e-arr-queues-deviennent-plus-plus-longues-agents-police-assurent-service-tres-aimablement-photograhie-charles-lansiaux-1855-192-tirage-argentique-monte-carton-10-20-aout
[3]
http://www.parisenimages.fr/fr/galerie-collections/73722-2-guerre-1914-1918-ravitaillement-place-du-petit-montrouge-petit-veau-ne-jour-victoire-marne-groupe-vaches-laitieres-du-xiveme-arr-lui-a-donne-nom-victoire-paris-14-septembre-1914-photographie-charles-lansiaux-1855-1939
[4]
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mairie_du_14e_arrondissement_de_Paris
[5] http://en.wikipedia.org/wiki/Guillaume_Apollinaire
[6] http://khnoumdanslaboue.blogspot.fr/2013_10_01_archive.html
[7] http://centenaire.org/fr/paris/le-musee-clemenceau
[8] http://www.sha14.asso.fr/bulletins/bulletin-n206/
[9] http://www.parisenimages.fr/fr/galerie-collections/73731-7-guerre-1914-1918-quetes-journee-orphelins-guerre-quatre-soeurettes-surveillent-lentree-du-metro-denfert-rochereau-se-precipitent-a-larrivee-voyageurs-paris-xiveme-arr-27-juin-1915-photographie-charles-lansiaux-1855-1939
[10] http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b530419040.r=.langEN
[11] Voir ci-dessous l’article sur Les PC du Colonel Rol-Tanguy.
[12] http://www.carnavalet.paris.fr/fr/expositions/paris-libere-paris-photographie-paris-expose

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