Les peintures fixées sous verre

Les peintures fixées sous verre des commerces alimentaires du 14ème

Dès 1855, les commerçants ont décoré leurs boutiques pour renseigner le client sur la nature de leur commerce et l’attirer à l’intérieur pour acheter leurs produits.

Les plus belles peintures fixées sous verre décoreront les boulangeries et les pâtisseries, mais aussi les boucheries charcuteries, les crèmeries et les cafés.

Entre 1900 et 1910, on estime que Paris comptait 5 000 boutiques avec des peintures fixées sous verre. Elles sont l’œuvre de plusieurs générations de peintres décorateurs établis en ateliers.

Parmi ces ateliers, le plus prolifique était celui de la famille Benoist (situé au 44, passage des Thermopiles), qui s’étalera sur trois générations et formera de nombreux ouvriers, dont Albert Raybaud (qui s’installera rue Didot), dont Charles Tabourin, dont H. Pilloud (qui se fixera rue de Gergovie).

 

 Les décors de la boulangerie située au 155, rue d’Alésia datent de 1900 et son signés de l’atelier Benoist. Ils sont classés Monument Historique… mais si vous avez la curiosité d’entrer pour acheter votre croissant, vous découvrirez un plafond fixé sous verre, représentant une Cérès triomphante – déesse des moissons : elle brandit sa faucille comme un trophée, tandis qu’un amour s’apprête à la couronner de roses. A côté, une Renommée embouche sa trompette et un angelot arrive à tire d’aile, les bras chargés de blés.

La technique des fixés sous verre : il s’agit d’une peinture faite sur une toile, qui – une fois sèche – est collée (avec une colle transparente) sur un panneau de verre. Cette plaque décorée sera ensuite plaquée contre le mur de la devanture. La peinture sera ainsi « prise en sandwich » entre le support et la plaque de verre : ainsi, elle ne subira pas les assauts du temps liés au froid ou à la chaleur, à l’humidité ou la sècheresse ambiante, protégée des rayons du soleil tout au long de l’année.

Vous pouvez également admirer le plafond de la boulangerie Thevenin (14, rue Daguerre) ou celui de la Fournée d’Augustine (96, rue Raymond Losserand). Ce sont des décors en trompe l’oeil, d’une grande fraicheur, bordés de vases de fleurs qui dégoulinent d’un ciel ennuagé dans lequel volent des hirondelles, avec des paysages pour décorer les coins.

La petite Alsacienne (45, rue Raymond Losserand) a illustré ses panneaux extérieurs avec les quatre saisons : ils sont signés par l’atelier Benoist et H. Pilloud, tandis que le plafond à l’intérieur de la boulangerie est signé de Gilbert. Décors extérieurs et le plafond sont classés Monument Historique.

Les thèmes les plus souvent représentés sont bien sûr les moulins à vent ou à eau, les semeurs, faucheurs, glaneuses pour les boulangeries pâtisseries.

Les boucheries charcuteries sont décorées avec des scènes de chasse, du gibier à poils ou à plumes.

Les crèmeries sont illustrées par des scènes de la vie de la ferme (les vaches au pré, les volailles picorant dans la cour de la ferme sous la surveillance d’un chien ou sous le regard de la fermière).

Pour en savoir plus sur ce sujet, rendez-vous Samedi 23 novembre 2024 à 15h à la mairie annexe (salle Gisèle Halimi).

Publié dans Accueil | Laisser un commentaire

Bulletin n°270 A VENIR

/ WEB : sha14.fr / De septembre à décembre 2024
Bulletin intérieur de la Société Historique et Archéologique
Du XIVe arrondissement de Paris
(dite aussi Société d’histoire et d’archéologie du 14e Arrondissement)
C’est une association de la loi de 1901, fondée en 1953, où le siège est à
la mairie de l’arrondissement, 2, place Ferdinand Brunot, 75014 Paris

Le « samedi 19 octobre prochain » à la « Salle Gisèle Halimi » de la « Mairie annexe du XIVième Arrondissement de Paris.
Le Conseiller Michel Rousseau évoquera Lise LONDON, « L’Héroïne de la rue Daguerre »
Pour prouver l’impossibilité des occupants nazis de venir à bout de la Résistance par la terreur, Lise RICOL avec ses collègues de la direction de l’Union des femmes de l’Ile-de-France et l’accord du PC, décide d’organiser une manifestation de masse dans un quartier populaire. Le choix se porte sur le grand magasin « Félix Potin »,(actuellement Monoprix) dans le quartier Denfert-Rochereau, à l’angle de l’Avenue d’Orléans et de la rue Daguerre.
La date et l’heure sont fixées : le 1er août 1942, à 16 h .Les phases et le minutage du déroulement de la manifestation sont établis par Lise RICOL et Roger LINET, le commissaire politique interrégional des FTP, le plan général ayant été établi par le Colonel ROL-TANGUY, alors commissaire militaire interrégional des FTP d’Ile-de-France. La prise de parole de Lise RICOL à 16 H. doit être suivie rapidement des actions des participantes (distribution de tracts, interpellation des clientes…) et de la dislocation avant que les forces de police ne puissent réagir et intervenir.
La veille, le 31 juillet, des centaines de chars ont patrouillé dans les grandes artères de Paris pour intimider la population et rendre plus effrayantes les affiches rouges, signées du commandant du Gross-Paris, le général VON SCHAUNBURG, mentionnant notamment :
« J’annonce (pour les terroristes) les peines suivantes :
« Tous les proches parents masculins en ligne ascendante ou descendante ainsi que les « beaux-frères et cousins à partir de 18 ans seront fusillés »…

Vous découvrirez la suite Le « samedi 19 octobre prochain » à la « Salle Gisèle Halimi »
de la « Mairie annexe du XIVième Arrondissement de Paris

Le Conseiller Michel Rousseau
Venez nombreux, nous échangerons autour du « Verre de l’Amitié » …

Publié dans Accueil | Laisser un commentaire

Bulletin 269

La Ferme de Montsouris en 2012 Avant la première campagne de restauration

Chères et Chers Sociétaires,
En septembre, nous fîmes le douloureux constat du désistement affiché et du manque de respect ainsi que du suivi patrimonial de la Ferme de Montsouris…

Vous le découvrirez ainsi sous la plume alerte de Thomas Dufresne où les images parlent d’elles-mêmes de leurs actualités…
En ce neuvième mois de l’année, il est de tradition de se consacrer aux Journées du Patrimoine. Disons qu’en cette année 2024, elles se tiennent les samedi et di- manche 21 et 22 septembre…

Or en l’état actuel de l’ensemble du patrimoine de la Ferme de Montsouris, nous aurions alors été dans l’im- possibilité. La chose est curieuse, d’autant plus, que chaque année, nous organisons alors sur un sujet diffé- rent inhérent à la riche et variée histoire de notre
« Petite Patrie ».

Nous aurions pu ainsi la joindre à la séquence di- verse et variée de la folle et vibrante histoire artistique et intellectuelle de la « Coupole-en-Montparnasse », les matins à 10 heures.

A la suite, nous avons également à célébrer, lors des après-midis à 14 heures 30, le « Bicentenaire » du « Cimetière Sud ou du Montparnasse » qui a été ouvert le « 24 juillet 1824 ».

Avec Clotilde Messié, qui s’est ainsi passionnée pour ce miroir historial de Paris, Nous vous donnons rendez- vous devant le portail de la nécropole. Vous participerez ainsi une promenade mémorielle où il vous sera présen- té « 32 sculptures », qui vous serons commentées à tour de rôle.

D’ailleurs, Clotilde Messié évoquera aussi les vi- brantes « Pleureuses », sentinelles dressées et alertes veillant ainsi sur les « 42 000 » sculptures qui ornent les « 30 divisions » …

A ce sujet, nous aimerions vivement remercier Mon-

sieur Philippe Quillent, de la « Direction des Espaces Verts et de l’Environnement », qui en est le
« Conservateur adjoint au Cimetière du Montpar- nasse et annexes ».

En préambule, il vous sera évoqué les « 7 premières inhumations » qui eurent alors lieux le « 25 juil- let 1825 ». Il s’agissait, d’ailleurs, que des enfants en bas âge ou morts nés ! ! !

Par ailleurs, il sera de même retracé les différentes « Tranchées », qui étaient en fait des « Fosses com- munes » catégorisées, qui, depuis, ont été comblées.


Les Prochaines Conférences Seront la Salle Gisèle Halami à la Mairie annexe du 14ième

  • Le 19 octobre à 15 heures, Michel Rousseau évoquera Lize London, la Mégère de la rue Daguerre.
  • Le 23 novembre à 15 heures, Clotilde Messié nous présentera « Les peintures fixées sous verre des com- merces alimentaires du 14ième ».
  • Le 7 décembre à 15 heures, à la Salle…, il est prévu l’Assemblé Générale de la SHA 14…

Une Vibrante Évocation des « Jeux Olympiques » & « Paralympiques » dans le XIVe arrondissement Notre Petite Patrie s’est enthousiasmée, parmi d’autres événements, le 15 juillet dernier, par l’émouvant « Passage de La Flamme Olympique » aux places de « Catalogne » et de « Denfert Rochereau »…

Or le 28 août dernier la « Flamme paralympique » s’est alors la suite « mise au vert » au Parc de Mont- souris… Nous ne saurions oublier, entre autres, la « Fanzone » au « Centre sportif Elizabeth » en le quartier de la « Porte d’Orléans »…

 

 Etat des lieux de la Ferme de Montsouris

Le site de la Ferme de Montsouris ayant été acheté par la Ville il y a plus de 10 ans, on pouvait espérer pouvoir le faire visiter en ces Journées du patrimoine de l’année 2024. Hélas, il n’en sera rien. Beaucoup d’entre vous, journalistes ou simples riverains, nous l’ont demandé, alors faisons le point…

Le Pavillon Troubadour est en restauration depuis mai 2023. En juin de l’année dernière, nous avons bien été conviés sur le chantier, mais depuis hélas une partie du patrimoine (frises, bas-relief et haut-relief) a été détruite sans notre accord.

La grange, fermée depuis août 2022 du fait de la pré- sence de xylophages, reste toujours inaccessible. Des spécia- listes du traitement du bois, par élévation de la température, pourraient pourtant traiter la question en quelques jours.

Quant à la carrière médiévale du chemin de Port- Mahon classée Monument Historique, l’Inspection Générale des Carrières et le musée des Catacombes continuent de la faire visiter à ses V.I.P.

Toutefois il n’est toujours pas d’actualité qu’elle soit ouverte, ne serait-ce qu’un jour par an, à la visite de petits groupes encadrés par les associations, comme le sont par exemple les carrières sous l’hôpital Cochin ou d’Ivry-sur- Seine.

Hélas, trois fois hélas, puisqu’après plus de 10 ans, le site est ainsi dans ces trois impasses…

A La Coupole-en-Montparnasse à 10 heures
Sur l’ancien chantier de charbon Juglar, La Coupole fut inaugurée le 20 août 1927, Curnonski, Prince des Gastronomes, dira que la date était de bon augure puisque « le vin dissipe la tristesse ». Deux mille cinq cents invités y vinrent et on y but mille deux cents bouteilles de champagne jusqu’à minuit. Les créateurs de la maison, Ernest Fraux et René Lafon, firent aussitôt rechercher des boissons alcoolisées.

Au petit matin, le peintre André Warnod est retourné chez lui, à quatre pattes en raison du verglas !!! Aragon a été, parmi d’autres, transporté en car de Police. Le 6 novembre 1928 à 18 heures, il y rencontra les « Yeux d’Elsa… un soir au bar de La Coupole ».

Dans le courant de l’année suivante, le Curry d’agneau fut servi par un indien en un somptueux costume tamoul, tout comme aujourd’hui.
On disait que les gouvernements se faisaient chez Lipp et ce défaisaient à La Coupole et que le dancing était la plus grande agence matrimoniale de France.

Haut lieu de la vie artistique et intellectuelle, On y croisa depuis entre autres personnalités : Jane Birkin, Coluche, Giacometti, Ionesco, Yves Klein, Matisse, Mistinguett, Serge Gainsbourg, Sartre, Warhol…

La légende racontait que les artistes des peintures des piliers et des pilastres furent payés en « liquide de bar ». En fait, la facture nous rappelle qu’ils se partagèrent 23 000 francs de l’époque, en 1928, de quoi s’acheter une belle Bugatti…

Renouant avec la tradition, il y eut en 2008, La Coupole de La Coupole qui a été peinte par quatre artistes de renommée internationale. Ils ont été placés aux quatre points cardinaux en direction de leur continent d’origine. La française Carole Benzaken est située plein nord, le marocain, plein sud, le chinois Xiao-Fan, plein est, et l’argentin Ricardo Mosner, plein ouest.

La Coupole-en-Montparnasse demeure ainsi
« Nombril de L’Univers, Centre du Monde et Tour de Babel » des Arts et des Lettres…

Le Cimetière du Montparnasse

Le Cimetière du Montparnasse
Les 21 et 22 septembre 2024 à 14 heures 30
Le Bicentenaire du Cimetière du Montparnasse

A La Coupole-en-Montparnasse à 10 heures
Sur l’ancien chantier de charbon Juglar, La Coupole fut inaugurée le 20 août 1927, Curnonski, Prince des Gastronomes, dira que la date était de bon augure puisque « le vin dissipe la tristesse ». Deux mille cinq cents invités y vinrent et on y but mille deux cents bouteilles de champagne jusqu’à minuit. Les créateurs de la maison, Ernest Fraux et René Lafon, firent aussitôt rechercher des boissons alcoolisées.

Au petit matin, le peintre André Warnod est retourné chez lui, à quatre pattes en raison du verglas !!! Aragon a été, parmi d’autres, transporté en car de Police. Le 6 novembre 1928 à 18 heures, il y rencontra les « Yeux d’Elsa… un soir au bar de La Coupole ».

Dans le courant de l’année suivante, le Curry d’agneau fut servi par un indien en un somptueux costume tamoul, tout comme aujourd’hui.
On disait que les gouvernements se faisaient chez Lipp et ce défaisaient à La Coupole et que le dancing était la plus grande agence matrimoniale de France.

Haut lieu de la vie artistique et intellectuelle, On y croisa depuis entre autres personnalités : Jane Birkin, Coluche, Giacometti, Ionesco, Yves Klein, Matisse, Mistinguett, Serge Gainsbourg, Sartre, Warhol…

La légende racontait que les artistes des peintures des piliers et des pilastres furent payés en « liquide de bar ». En fait, la facture nous rappelle qu’ils se partagèrent 23 000 francs de l’époque, en 1928, de quoi s’acheter une belle Bugatti…

Renouant avec la tradition, il y eut en 2008, La Coupole de La Coupole qui a été peinte par quatre artistes de renommée internationale. Ils ont été placés aux quatre points cardinaux en direction de leur continent d’origine. La française Carole Benzaken est située plein nord, le marocain, plein sud, le chinois Xiao-Fan, plein est, et l’argentin Ricardo Mosner, plein ouest.

La Coupole-en-Montparnasse demeure ainsi
« Nombril de L’Univers, Centre du Monde et Tour de Babel » des Arts et des Lettres…

Les activités de septembre à décembre 2024

En septembre
Les Journées du Patrimoine des 21 et 22 septembre 2024
A La Coupole-en-Montparnasse à 10 heures & Le Cimetière du Montparnasse

Les 21 et 22 septembre 2024 à 14 heures 30
Le Bicentenaire du Cimetière du Montparnasse

D’octobre à décembre Le 19 octobre à 15 heures à la Salle Gisèle Halami, à la Mairie annexe la conférence de Michel Rousseau « Lize London, la mégère de la rue Daguerre ».

Le 23 novembre à 15 heures à la Salle Gisèle Halami, à la Mairie annexe
La conférence de Clotilde Messié
« Les peintures fixées sous verre des commerces alimentaires du 14ème »

En Prévision
Le 7 décembre à 15 heures à la Salle Gisèle Halami, à la Mairie annexe « L’Assemblée Générale de la SHA 14 »

Suite de « La Coupole-en-Montparnasse »
D’après Thomas Dufresne et Georges Viaud,
en Abécédaire de la Coupole, aux Editions du Cherche Midi de 2007…

Varia

« Be-Bop : En 1948, le magazine Cavalcade annonçait que le Be-Bop venait d’être lancé à Montparnasse par le groupe de l’Echelle. Le groupe, habituellement plus préoccupé d’art plastique que de Be-Bop, accepta amusé d’endosser cette paternité… »

« Bimillénaire : Pour celui de la capitale, en 1951, les membres de l’Echelle et leurs amis décorèrent les devantures des cafés et des magasins du boulevard du Montparnasse. Christiane Laran (née en 1922) métamorphosa la façade de La Coupole, Jacques Dufresne celle du Kosmos au n°101, Antoni Clavé celle du fleuriste Baumann au n°98, et Jean Cortot celle du n°96… »

« Bistro-cross : Compétition à étapes, de la place de Rennes à la Closerie des Lilas, pendant laquelle le dopage n’était pas interdit, mais obligatoire ! La première édition, en 1951, fut organisée par le groupe de l’Echelle. Les concurrents devaient sillonner le quartier à l’aide de moyens de locomotion des plus divers, allant des patins à roulettes, aux voitures à pédales. La difficulté venait du règlement qui obligeait à faire halte à chaque café du quartier… pour y boire un coup. Verre après verre, l’épreuve devenait surhumaine.
« Tandis qu’au carrefour Vavin, le clown Billy Beck détour- nait la circulation. Il est à regretter que le Comité des Jeux Olympiques n’ait toujours pas retenu cette épreuve, quelques athlètes de nos amis pourraient y briller… »

Le Groupe de l’Echelle
« Echelle : Groupe d’artistes qui remit Montparnasse à la mode, après la Libération. Il était formé des peintres Jacques Busse (1922-2004), Jean-Marie Calmettes (né en 1918), Jean Cortot (né en 1925), Daniel Dalmbert (1918-1997), Michel Patrix et du sculpteur Jacques Dufresne (né en 1922). Dans leur atelier, 10, rue de la Grande Chaumière, une échelle leur permettait d’aller sur les toits admirer le ciel de Paris. Voir à Be-Bop, à Bistro-cross et à Passe-plats… »


Suite du « Bicentenaire du Cimetière du Montparnasse » La présentation de la visite
Sur les 32 tombes ornées de sculptures, Clotilde Mes- sié en présentera 15 et votre serviteur 17. nous vous les dévoi- lerons à tour de rôle lors de la visite patrimoniale…
Varia
Rappelons si besoin que la Nécropole du Sud en question n’est devenue parisienne que depuis le « 1er janvier 1860 – Le faubourg, au Sud du boulevard Edgar Quinet, est annexé par Paris. L’octroi est reporté au niveau de l’enceinte de Thiers, boulevards des maréchaux… » In Abécédaire de La Coupole…


Par ailleurs, « La création du cimetière du Montparnasse est issue des transformations sociales et urbaines du XVllIème et du XlXème siècle, qui consacrent la fermeture des cimetières paroissiaux et l’ouverture de vastes cimetières publics à l’exté- rieur des villes. Les cimetières et l’art funéraire ont véritable- ment pris leur essor au XlX siècle… »


In « Alice Moussi, rapport de stage individuel professionnel…
« … Les enjeux d’évolution du cimetière du Montpnrnasse Etude préalable la mise en place d’un cahier des charges pour In gestion patrimoniale et paysagère du site…
« Lieu d’articulation entre l’intime et le montré, la nécro- pole rassemble autant les traces de personnages publics que celles d’nconnus disant leur désir de publicité par une archi- tecture funéraire que la société reconnaît désormais comme patrimoniale ». (Monuments historiques 1982)

« Le cimetière du Montparnasse situé dans le 14e arrondisse- ment de Paris est l’un des trois grands cimetières historiques intra-muros de la capitale avec le Père Lachaise et le cimetière de Montmartre. Le XIXe siècle a vu s’édifier en ces nécropoles un très grand nombre de monuments funéraires remarquables et architecturalement riches…

Chers Sociétaires, nous vous prions de penser à régler la cotisation de notre Société Historique et Archéologique du XIVe arrondissement
COTISATIONS 2024
Cotisation de base : 22 euros – Cotisation de soutien : 28 euros ou plus Membre bienfaiteur : 45 euros ou plus
Règlement par chèque bancaire ou postal à l’ordre de : Société Historique et Archéologique du 14e
2, place Ferdinand Brunot – Mairie du 14e – 75014 Paris

Publié dans Accueil, Bulletins | Laisser un commentaire

Bulletin 235

LES SŒURS BEAUVOIR PAR CLAUDINE MONTEIL

Au titre de la Société Historique et Archéologique du XIVe arrondissement dans l’esprit de la Deuxième Rencontre en partenariat avec l’association Femmes Monde, il vous est présenté par Claudine Monteil, Femme de Lettres, « Les Sœurs Beauvoir, un témoignage sur Simone de Beauvoir et Hélène de Beauvoir, deux artistes engagées ». Rappelons à cet effet que « Madame Simone de Beauvoir a demeuré, 11 bis, rue Victor Schœlcher de 1955 à 1986 ».
Vous êtes invités à la conférence avec projection qui se déroulera le samedi 2 juin à 15 heures à la salle polyvalente de la mairie du XIVe arrondissement de Paris, 2, place Ferdinand Brunot. Venez nombreux, il y a là des histoires sans pareil à découvrir !
Claudine Monteil, Femme de Lettres, est également l’autrice de l’ouvrage intitulé « Les sœurs Beauvoir » chez « Edition°1 » de 2003.

Simone et Hélène de Beauvoir

Claudine Monteil

Publié dans Accueil, Bulletins | Laisser un commentaire

Bulletin 229

Société Historique et Archéologique
Du XIVe arrondissement de Paris
(dite aussi Société d’histoire et d’archéologie du 14e Arrondissement)
C’est une association de la loi de 1901, fondée en 1953,
où le siège est à la mairie, 2, place Ferdinand Brunot, 75014 Paris

Veuillez relever les différences entre cette carte postale de la Belle Époque et l’actuelle mairie

Activités de la Société Historique du XIVe arrondissement de Paris
Les conférences ont lieu à 15 heures à la
Salle polyvalente de la mairie sauf manifestation exceptionnelle

Le Forum de la rentrée, les Journées du Patrimoine et les conférences
Le 9 septembre : Le Forum de la Rentrée sur le parvis de la mairie du XIVe arrondissement.

Les Journées du Patrimoine
Les samedi 16 et dimanche 17 septembre prochains : nous vous convions à 10 heures à la Balade du Nord-Est et à 15 heures 30, la Balade du Nord-Ouest. Il en est de même des visites de la mairie principale et annexe…
Nous vous donnons rendez-vous dans le hall d’honneur de la mairie principale.

Les conférences
Le 23 septembre : L’histoire des rues du quartier du Petit-Montrouge par Georges Viaud.
Le 14 octobre : L’histoire des rues du quartier du Parc de Montsouris par Jean-Gabriel Laval.
Le 18 novembre : L’histoire des rues du quartier de Plaisance par Yvan Belledame.

Le mot du président
Chers Amis,
Le 10 juin dernier, La promenade urbaine de la rue Cassini a été un bel échange de savoirs où notamment l’érudite astronome Suzanne Débarbat nous fit part de sa culture historique sur l’Observatoire de Paris. Que tous les participants en soient également remerciés.
Le 25 juin, nous avons été conviés à « Livres en Seine » au Parc de Montsouris. Organisé par le Conseil de Quartier Montsouris-Dareau et son président Franck Layré-Cassou, par un beau soleil, nous étions sur la pelouse au milieu des livres et face au kiosque à musique. Ce fut un précieux moment de convivialité…
Le 9 septembre, nous vous attendons nombreux au Forum de la Rentrée sur le parvis de la mairie du XIVe arrondissement et ses rues adjacentes. Nous y évoquerons les prochaines Journées du Patrimoine des 16 et 17 septembre prochains. Il y sera présenté les deux Balades du Patrimoine sur les Monuments Historiques de Montparnasse et de sa proximité en partenariat avec la mairie ainsi que les visites des mairies principale et annexe.
Le 14 octobre, Jean-Gabriel Laval exposera L’histoire des rues du quartier du Parc de Montsouris et le 18 novembre, Yvan Belledame, L’histoire des rues du quartier de Plaisance.
Le 23 septembre, nous vous raconterons L’histoire des rues du quartier du Petit-Montrouge. Notre Petite Patrie aime la hauteur. N’avons-nous pas Montparnasse, Montsouris et Montrouge ainsi que les rues Montbrun et du Saint-Gothard.
Ne trouvez vous pas que la trace architecturale et patrimoniale ne soit le sceau indispensable à l’âme de la nation France. D’ailleurs, le Romantisme et la Jeune France ont porté ainsi l’heureuse et fondamentale invention des Monuments Historiques. L’abbé Grégoire, inventeur en pleine Terreur du mot vandale au sujet du patrimoine et Alexandre Lenoir, créateur du Musée des Monuments Français sont des grands hommes à inscrire au Panthéon de la défense du Patrimoine.
De Victor Hugo, il en est de même du visionnaire qui écrivit en 1825, six années avant Notre-Dame de Paris, qui avait bien sensibilisé l’opinion publique : « Il y a deux choses dans un édifice : son usage et sa beauté. Son usage appartient au propriétaire, sa beauté à tout le monde, à vous, à moi, à nous tous. Donc, le détruire c’est dépasser son droit. »
Depuis, malgré l’arsenal législatif, « L’intérêt porté aux monuments historiques n’a jamais été unanime, et les batailles contre les « vandales » ont été (et sont encore !) le lot commun à travers la France… ».
Georges Viaud

L’histoire des rues du quartier du Petit-Montrouge
Le Petit-Montrouge, est d’une étymologie étonnante, c’est le cœur historique de notre Petite Patrie et un quartier administratif. Il a pour limites au Nord, le boulevard Saint-Jacques, le square de l’Abbé Migne, l’avenue du Colonel Henri Rol-Tanguy, l’avenue du Général Leclerc et la rue Daguerre ; à l’Est, la rue du Départ, l’avenue du Maine, les rues Gassendi et des Plantes ainsi que la place et avenue de la Porte Didot ; au Sud, le périphérique et le boulevard Romain Rolland et à l’Ouest, les rues du Professeur Hyacinthe Vincent, Émile Faguet et de la Tombe Issoire jusqu’au boulevard Saint-Jacques, ses lisières se faisant au milieu de la chaussée.
Le Petit-Montrouge était à l’origine la partie la plus proche de Paris. Il était, d’ailleurs, bien plus grand que sa ville d’origine qu’on appelait aussi le Grand-Montrouge.
Au sujet de son étymologie, il y a la légende du sang versé des Gaulois lors de la Bataille de Lutèce. Il semblerait que selon l’abbé Lebeuf, elle viendrait de Guy Troussel, dit le Rouge, seigneur de ces lieux au XIe siècle ou, pour d’autres, de l’argile de couleur ocre rouge de son sol.
Traversé par la « via inferiora », chaussée puis avenue d’Orléans, c’est l’actuelle avenue du Général Leclerc, il n’a été dans sa longue durée que champs, moulins, carrières et couvents. Enfin le mur murant Paris vint qui le fit devenir le cœur historique de notre Petite Patrie.
Quelque 80 années plus tard, nous voila devenus Parisiens, le 1er janvier 1860. Ce n’est point, d’ailleurs, un hasard que la mairie de Montrouge soit devenue celle du XIVe arrondissent de Paris.
Dans notre conférence du 23 septembre prochain, nous allons nous promener dans un fauteuil au fil de ces voies à la découverte de leurs richesses historiques. Dans sa géographie sentimentale, le Petit-Montrouge est varié et multiple du Nord au Sud et d’Est en Ouest.
Georges Viaud

Le Lion de Belfort d’Auguste Bartholdi (1834-1904)
Le fameux sculpteur de la Statue de la Liberté a eu,d’ailleurs, un atelier, 16, rue du Commandeur, XIVe (1)

Les Balades du Patrimoine Au fil des Monuments Historiques de MontparnasseDans le cadre des Journées du Patrimoine des samedi 16 et dimanche 17 septembre prochains, organisé par la mairie du XIVe, nous vous présenterons au départ de la mairie annexe, 12, rue Pierre Castagnou, en alternance, le matin à 10 heures, la Balade du Nord-Est et à 15 heures 30, la Balade du Nord-Ouest.La 34e édition des Journées Européennes du Patrimoine a, d’ailleurs, pour thème « Jeunesse et Patrimoine ». Dans l’arrondissement, nous sommes heureux de compter quelque 56 monuments historiques. Ils nous révèlent ainsi un héritage rare, précieux et significatif allant du XIVe au XXe siècle. Afin de les agrémenter, les promenades urbaines évoqueront aussi les incidences historiques et le petit patrimoine.La Balade du Nord-Est, vous fera découvrir quelque 14 Monuments Historique sur une durée d’une heure 30 et une distance de 3 km 350 que nous nous terminerons à l’abbaye de Port-Royal. La Balade du Nord-Ouest en présentera 15 Monuments Historiques sur un temps d’une heure 20 et un parcours de 4 kilomètres que nous finirons à la Devanture de la librairie de la rue Roger.Nous les dédions à la jeunesse romantique qui a été à l’origine de la florissante et visionnaire prise de conscience sur le juste sauvetage et inventaire des monuments historiques, il y a plus deux siècles. « Sans Chateaubriand, Nodier, Mérimée, Hugo, Guizot, leurs voyages mis en récit, leurs nostalgies mises en scène, leur vision du temps océanique où l’homme n’est plus qu’un fétu ballotté dans les orages des cataclysmes historiques, leur angoisse de la perte et leur passion restauratrice d’esthète, la manie conservatoire et inventoriable n’aurait eu aucune chance de se transformer en postes de fonctionnaires appointés, institutions publiques, bâtiments spécialisés, publications ad hoc… » (1)
Georges Viaud

(1) – Les Statues de rue de Parishttp://statue-de-paris.sculpturederue.fr/page290.html
(2) – Éditions de la Maison des Sciences de l’Homme – Christophe Charle, Pour une sociologie historique du patrimoine ; Vide Les inventeurs du patrimoine : les écrivains d’histoirehttp://books.openedition.org/editionsmsh/917?lang=fr

Affiche d’Anne Lambert

Soirée de vernissage à la Galerie Montparnasse 55
30e Salon de l’association des Peintres et Sculpteurs Témoins du 14e arrondissement
21 juin, date incontournable de Lumière, de joie, de créativité et de rythmes, premier jour de l’été, longue nuit pour la Fête de la Musique battant son plein sur les trottoirs de Montparnasse, où la porte de la Galerie 55 s’est ouverte sur le traditionnel Salon de l’APST-14. Et au cœur du vernissage la voix de l’artiste peintre Mouky s’éleva, émouvante, avec La Bohème de Charles Aznavour, chanson mythique parfaitement adaptée au thème du 30e Salon Les ateliers d’artistes dans le 14earrondissement.
L’ambiance de la soirée était donc plus que CHALEUR-euse en ce jour caniculaire, permettant à la Galerie d’accueillir jusque fort tard les visiteurs, des habitués, des curieux, des amateurs d’art et des musiques avoisinantes, quelques étrangers et provinciaux envoyés par l’Office de Tourisme de Paris.
Les devinettes allaient aussi bon train sur l’identité d’un prêtre, dont le portrait au pastel de Jacqueline Lescurier figurait à la place d’Honneur. Certains s’en souvenaient encore : Le père Maurice Gourdon, fondateur de l’APST-14 en 1987, qui passa le témoin au président André Brageu et lui-même à Marie-Lize Gall. En clôture de son discours, elle remercia les médias ayant relayé cet anniversaire sur papier Le Bulletin de la Société Historique Archéologique du XIVe, La Page, Monts 14, La Revue Cahier des Arts, ou sur internet 14Mairie INFOMAG, La Voix du 14e, les Journalistes du Patrimoine.
Georges Viaud consultant en histoire, conférencier et président de la SHA-14, rappela quelques dates importantes des artistes de La Belle Epoque, des Années Folles jusqu’à nos jours, où l’APST y trouve sa place.
Son histoire de 30 ans présentée sur une cimaise de six panneaux et résumée sur la seconde affiche, un collage – gouaché brodé d’une ronde de couvertures de catalogues en réduction, fut une découverte pour Mélody Tonolli chargée de la Culture et adjointe à Carine Petit, Maire du 14e. Elle en a félicité la présidente, tout en y suivant la variété des thèmes et les inaugurations des élus successifs. Egalement impressionnée par le contenu des Arts et des Lettres de la vitrine, 10 ouvrages écrits par – ou sur – les artistes de l’association. Encore une de nos spécificités.
Ce 21 juin, Mélody représentait donc Carine Petit et Danièle Pourtaud Conseillère déléguée, chargée des manifestations culturelles, une fidèle du Salon depuis les années 90. Elles étaient avec nous par la pensée, comme l’indiquaient leurs messages. Ce soir-là, il y avait une éclosion d’inaugurations, mobilisant les élus en divers autres quartiers.
Tout en se prêtant au jeu des photos de Claude Lescurier devant les œuvres des exposants, elle a pu discuter avec chacun, intéressée par le thème des ateliers du 14e, comme l’indiquait l’affiche d’Anne Lambert, et par l’accueil que nous avions réservé à cinq sculptrices sur pierre de l’Atelier Robert Juvin. Désormais habituées du lieu y exposant pour la troisième fois, le public a pu reconnaitre leurs techniques et leurs styles, complémentaires du travail de Simone Choré et Michèle Dounovetz de l’APST, le raku et la terre cuite.
Toutes ces passions d’artistes s’inscrivent chaque année dans la sauvegarde du patrimoine local, prolongeant ainsi la mémoire des quartiers du 14e arrondissement.
Marie-Lize Gall, Présidente de l’APST-14

René-Léon Cottard, Vie et histoire du XIVe arrondissement : Montparnasse, Parc de Montsouris, Petit Montrouge, Plaisance…, Editions Hervas, Paris, 1988.
Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k33305493

Jean-Louis Robert, Plaisance près de Montparnasse, Quartier parisien, 1840-1985,
Presses de la Sorbonne, Paris, 2012.
Presses de la Sorbonne : http://books.openedition.org/psorbonne/1584?lang=fr

Emile Wiriot, Le quartier Saint-Jacques et les quartiers voisins,
leurs transformations à travers les siècles : Paris, de la Seine à la Cité universitaire, Tolra, Paris, 1930.
Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k165711w

Livres d’histoire sur le XIVe arrondissement
Sur Internet, nous trouvâmes ces trois livres fort intéressants qui racontent la riche histoire de notre Petite Patrie. Nous vous les présentons avec leurs sites et liens.

– René-Léon Cottard, Vie et histoire du XIVe arrondissement : Montparnasse, Parc de Montsouris, Petit Montrouge, Plaisance…, Editions Hervas, Paris, 1988.
Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k33305493
Par contre, cet ouvrage n’est pas téléchargeable, il n’est accessible qu’en seule lecture.
– Jean-Louis Robert, Plaisance près de Montparnasse, Quartier parisien, 1840, 1985, Presses de la Sorbonne, Paris, 2012.
Presses de la Sorbonne : http://books.openedition.org/psorbonne/1584?lang=fr
– Emile Wiriot, Le quartier Saint-Jacques et les quartiers voisins, leurs transformations à travers les siècles : Paris, de la Seine à la Cité universitaire, Tolra, Paris, 1930.
Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k165711w

Rien qu’en saisissant respectivement Petit-Montrouge et Mairie du XIVe sur le site Gallica, il y a 705 publications, 400 de la presse et de revues et 10 images ainsi que beaucoup sur la maison commune. Imaginez ce vous pourriez découvrir en multipliant les mots clés…
Georges Viaud

Mairie du XIVe arrondissement et square Ferdinand Brunot

 

Prodromes historiques

et visite de la mairie principale et annexe du XIVe

Sur les cantonnières au Sud de l’éclatante Salle des Mariages, décorée dans le style Troisième République, où nous pouvons admirer face au pupitre du maire une Marianne décorée de feuilles d’acacias, vous y découvrez deux millésimes « 1852-1889 », deux dates évoquant l’histoire architecturale du monument.

La mairie, qui avait à l’origine un plan carré, a été construite de 1852 à 1858 par Claude Naissant (1801-1879), architecte du département de la Seine et de l’arrondissement de Sceaux. D’ailleurs, ledit plan carré est toujours apparent par les fenêtres à vitraux du 1er étage.

Le 11 février 1848, le maire Gilles Cadet et le conseil municipal de Montrouge convinrent d’élever la nouvelle mairie au cœur du Petit-Montrouge, les terrains qui furent acquis étant ceux que nous connaissons entre les rues Charles Divry, Boulard, Brézin, chaussée du Maine (actuelle avenue éponyme) et Gassendi.

« La première pierre fut posée le 29 juin 1852 par Mr Berger, préfet de la Seine, après avoir été bénite par Mr Comte, curé du Petit-Montrouge. Dans l’espace de 30 ans, dit le Préfet, la population de la commune est passée de 900 à 9.000 âmes, et ses revenus de 7.000 francs en 1825 atteignant 82.000 francs. »

Le maire était alors Alexandre Dareau (1791-1866), qui l’a été de 1843 à 1848 et de 1852 à 1859, puis de 1860 à 1866, il fut premier magistrat du XIVe arrondissement. Il avait, d’ailleurs, un vaste domaine au Petit-Montrouge, dont l’entrée était, 87-89, avenue d’Orléans qui s’étendait ainsi jusqu’à la rue de la Tombe Issoire.

Enfin, le 1er janvier 1860, le Petit-Montrouge devint parisien dessaisissant de la sorte sa ville d’origine des 9/10e de sa population et des 3/4 de son territoire, ce dynamique territoire s’étant développé entre les enceintes douanière et militaire de Ledoux et de Thiers.

Avant même la fin du Second Empire, la mairie se révélant trop exiguë en raison de l’accroissement de la population, il fut décidé de son agrandissement mais la guerre de 1870-1871 arrêta l’élan de son développement. Il ne fut repris que quelque 10 années tard sous le mandat de Charles Divry qui est honoré par la voie qui longe la mairie au Nord.

De 1884 à 1889, son amplification a été l’œuvre d’Alexandre Aubertin (1838-1899), architecte de la ville de Paris. De 14 grandes fenêtres sur deux étages et un campanile auparavant, il y a rajouté et installé deux pavillons à l’Est et à l’Ouest avec ses 20 grandes fenêtres et sur la façade Sud, 20 grandes fenêtres également, 4 portes dont 2 qui sont des fenêtres sur balcon et un beffroi bien plus imposant. Vous y découvrez également inscrits les 4 quartiers administratifs : Montparnasse, Santé, Petit-Montrouge et Plaisance. d’ailleurs, depuis 1932, ledit quartier de la Santé porte le nom de Parc de Montsouris, certains n’aimaient pas qu’on leur rappela la prison de la Santé. L’architecte a été aussi le décorateur de la Salle des Mariages qui a servi de Salle des Fêtes jusqu’à l’élévation de la mairie annexe. La nouvelle mairie a été ainsi inaugurée le 16 mars 1889 par Eugène Poubelle, préfet de la Seine, et Philippe Lazies, successeur de Charles Divry. L’architecte a également été l’auteur des écoles des garçons et des filles à droite et à gauche de la mairie ainsi que du Gymnase Huyghens, 10, rue Huyghens.

Nous ne saurions terminer cette description de la mairie sans évoquer la place et square de Montrouge, plus connus de nos jours sur le nom de Ferdinand Brunot. En 1867, Jean Vongeois, successeur d’Alexandre Dareau, avait tenu que lesdites place et square, qui s’appelaient alors de la Mairie, prirent le nom de la commune d’origine. Par ailleurs, ledit square de Montrouge a été aménagé grâce au don pris sur la cassette de Napoléon III. Rappelons que le square urbain a été l’une des principales innovations urbanistiques du Second Empire.

Depuis l’arrêté du 9 janvier 2012, la mairie annexe en totalité a été inscrite au titre des Monuments Historiques. Elle a été élevée dès 1931 et inaugurée en 1936. Elle est l’œuvre monumentale de l’architecte Georges Sébille. Nous y étions dans les mêmes situations d’accroissement de la population et du développement économique que l’agrandissement de la maire principale.

A l’origine, l’annexe aurait dû être élever là-même où se trouve la piscine et le square de l’Aspirant Dunant mais on prit le parti de choisir le terrain vague à la suite de l’école des filles d’alors. Ce choix fut éclairé, judicieux et visionnaire en rajoutant un deuxième square et de la monumentalité au charme classique d’antan.

Les samedi 16 à 15 h. 30 et dimanche 17 septembre à 10 h. 30 et 15 h. 30, vous êtes conviés aux visites de la mairie principale et annexe qui vous seront présentés par Thomas Dufresne. Le rendez-vous vous fixé dans le hall d’honneur de la mairie principale.

Georges Viaud

Mairie annexe du XIVe, 12, rue Pierre Castagnou, 75014, Paris

 

Publié dans Accueil | Laisser un commentaire