Bulletin 269

La Ferme de Montsouris en 2012 Avant la première campagne de restauration

Chères et Chers Sociétaires,
En septembre, nous fîmes le douloureux constat du désistement affiché et du manque de respect ainsi que du suivi patrimonial de la Ferme de Montsouris…

Vous le découvrirez ainsi sous la plume alerte de Thomas Dufresne où les images parlent d’elles-mêmes de leurs actualités…
En ce neuvième mois de l’année, il est de tradition de se consacrer aux Journées du Patrimoine. Disons qu’en cette année 2024, elles se tiennent les samedi et di- manche 21 et 22 septembre…

Or en l’état actuel de l’ensemble du patrimoine de la Ferme de Montsouris, nous aurions alors été dans l’im- possibilité. La chose est curieuse, d’autant plus, que chaque année, nous organisons alors sur un sujet diffé- rent inhérent à la riche et variée histoire de notre
« Petite Patrie ».

Nous aurions pu ainsi la joindre à la séquence di- verse et variée de la folle et vibrante histoire artistique et intellectuelle de la « Coupole-en-Montparnasse », les matins à 10 heures.

A la suite, nous avons également à célébrer, lors des après-midis à 14 heures 30, le « Bicentenaire » du « Cimetière Sud ou du Montparnasse » qui a été ouvert le « 24 juillet 1824 ».

Avec Clotilde Messié, qui s’est ainsi passionnée pour ce miroir historial de Paris, Nous vous donnons rendez- vous devant le portail de la nécropole. Vous participerez ainsi une promenade mémorielle où il vous sera présen- té « 32 sculptures », qui vous serons commentées à tour de rôle.

D’ailleurs, Clotilde Messié évoquera aussi les vi- brantes « Pleureuses », sentinelles dressées et alertes veillant ainsi sur les « 42 000 » sculptures qui ornent les « 30 divisions » …

A ce sujet, nous aimerions vivement remercier Mon-

sieur Philippe Quillent, de la « Direction des Espaces Verts et de l’Environnement », qui en est le
« Conservateur adjoint au Cimetière du Montpar- nasse et annexes ».

En préambule, il vous sera évoqué les « 7 premières inhumations » qui eurent alors lieux le « 25 juil- let 1825 ». Il s’agissait, d’ailleurs, que des enfants en bas âge ou morts nés ! ! !

Par ailleurs, il sera de même retracé les différentes « Tranchées », qui étaient en fait des « Fosses com- munes » catégorisées, qui, depuis, ont été comblées.


Les Prochaines Conférences Seront la Salle Gisèle Halami à la Mairie annexe du 14ième

  • Le 19 octobre à 15 heures, Michel Rousseau évoquera Lize London, la Mégère de la rue Daguerre.
  • Le 23 novembre à 15 heures, Clotilde Messié nous présentera « Les peintures fixées sous verre des com- merces alimentaires du 14ième ».
  • Le 7 décembre à 15 heures, à la Salle…, il est prévu l’Assemblé Générale de la SHA 14…

Une Vibrante Évocation des « Jeux Olympiques » & « Paralympiques » dans le XIVe arrondissement Notre Petite Patrie s’est enthousiasmée, parmi d’autres événements, le 15 juillet dernier, par l’émouvant « Passage de La Flamme Olympique » aux places de « Catalogne » et de « Denfert Rochereau »…

Or le 28 août dernier la « Flamme paralympique » s’est alors la suite « mise au vert » au Parc de Mont- souris… Nous ne saurions oublier, entre autres, la « Fanzone » au « Centre sportif Elizabeth » en le quartier de la « Porte d’Orléans »…

 

 Etat des lieux de la Ferme de Montsouris

Le site de la Ferme de Montsouris ayant été acheté par la Ville il y a plus de 10 ans, on pouvait espérer pouvoir le faire visiter en ces Journées du patrimoine de l’année 2024. Hélas, il n’en sera rien. Beaucoup d’entre vous, journalistes ou simples riverains, nous l’ont demandé, alors faisons le point…

Le Pavillon Troubadour est en restauration depuis mai 2023. En juin de l’année dernière, nous avons bien été conviés sur le chantier, mais depuis hélas une partie du patrimoine (frises, bas-relief et haut-relief) a été détruite sans notre accord.

La grange, fermée depuis août 2022 du fait de la pré- sence de xylophages, reste toujours inaccessible. Des spécia- listes du traitement du bois, par élévation de la température, pourraient pourtant traiter la question en quelques jours.

Quant à la carrière médiévale du chemin de Port- Mahon classée Monument Historique, l’Inspection Générale des Carrières et le musée des Catacombes continuent de la faire visiter à ses V.I.P.

Toutefois il n’est toujours pas d’actualité qu’elle soit ouverte, ne serait-ce qu’un jour par an, à la visite de petits groupes encadrés par les associations, comme le sont par exemple les carrières sous l’hôpital Cochin ou d’Ivry-sur- Seine.

Hélas, trois fois hélas, puisqu’après plus de 10 ans, le site est ainsi dans ces trois impasses…

A La Coupole-en-Montparnasse à 10 heures
Sur l’ancien chantier de charbon Juglar, La Coupole fut inaugurée le 20 août 1927, Curnonski, Prince des Gastronomes, dira que la date était de bon augure puisque « le vin dissipe la tristesse ». Deux mille cinq cents invités y vinrent et on y but mille deux cents bouteilles de champagne jusqu’à minuit. Les créateurs de la maison, Ernest Fraux et René Lafon, firent aussitôt rechercher des boissons alcoolisées.

Au petit matin, le peintre André Warnod est retourné chez lui, à quatre pattes en raison du verglas !!! Aragon a été, parmi d’autres, transporté en car de Police. Le 6 novembre 1928 à 18 heures, il y rencontra les « Yeux d’Elsa… un soir au bar de La Coupole ».

Dans le courant de l’année suivante, le Curry d’agneau fut servi par un indien en un somptueux costume tamoul, tout comme aujourd’hui.
On disait que les gouvernements se faisaient chez Lipp et ce défaisaient à La Coupole et que le dancing était la plus grande agence matrimoniale de France.

Haut lieu de la vie artistique et intellectuelle, On y croisa depuis entre autres personnalités : Jane Birkin, Coluche, Giacometti, Ionesco, Yves Klein, Matisse, Mistinguett, Serge Gainsbourg, Sartre, Warhol…

La légende racontait que les artistes des peintures des piliers et des pilastres furent payés en « liquide de bar ». En fait, la facture nous rappelle qu’ils se partagèrent 23 000 francs de l’époque, en 1928, de quoi s’acheter une belle Bugatti…

Renouant avec la tradition, il y eut en 2008, La Coupole de La Coupole qui a été peinte par quatre artistes de renommée internationale. Ils ont été placés aux quatre points cardinaux en direction de leur continent d’origine. La française Carole Benzaken est située plein nord, le marocain, plein sud, le chinois Xiao-Fan, plein est, et l’argentin Ricardo Mosner, plein ouest.

La Coupole-en-Montparnasse demeure ainsi
« Nombril de L’Univers, Centre du Monde et Tour de Babel » des Arts et des Lettres…

Le Cimetière du Montparnasse

Le Cimetière du Montparnasse
Les 21 et 22 septembre 2024 à 14 heures 30
Le Bicentenaire du Cimetière du Montparnasse

A La Coupole-en-Montparnasse à 10 heures
Sur l’ancien chantier de charbon Juglar, La Coupole fut inaugurée le 20 août 1927, Curnonski, Prince des Gastronomes, dira que la date était de bon augure puisque « le vin dissipe la tristesse ». Deux mille cinq cents invités y vinrent et on y but mille deux cents bouteilles de champagne jusqu’à minuit. Les créateurs de la maison, Ernest Fraux et René Lafon, firent aussitôt rechercher des boissons alcoolisées.

Au petit matin, le peintre André Warnod est retourné chez lui, à quatre pattes en raison du verglas !!! Aragon a été, parmi d’autres, transporté en car de Police. Le 6 novembre 1928 à 18 heures, il y rencontra les « Yeux d’Elsa… un soir au bar de La Coupole ».

Dans le courant de l’année suivante, le Curry d’agneau fut servi par un indien en un somptueux costume tamoul, tout comme aujourd’hui.
On disait que les gouvernements se faisaient chez Lipp et ce défaisaient à La Coupole et que le dancing était la plus grande agence matrimoniale de France.

Haut lieu de la vie artistique et intellectuelle, On y croisa depuis entre autres personnalités : Jane Birkin, Coluche, Giacometti, Ionesco, Yves Klein, Matisse, Mistinguett, Serge Gainsbourg, Sartre, Warhol…

La légende racontait que les artistes des peintures des piliers et des pilastres furent payés en « liquide de bar ». En fait, la facture nous rappelle qu’ils se partagèrent 23 000 francs de l’époque, en 1928, de quoi s’acheter une belle Bugatti…

Renouant avec la tradition, il y eut en 2008, La Coupole de La Coupole qui a été peinte par quatre artistes de renommée internationale. Ils ont été placés aux quatre points cardinaux en direction de leur continent d’origine. La française Carole Benzaken est située plein nord, le marocain, plein sud, le chinois Xiao-Fan, plein est, et l’argentin Ricardo Mosner, plein ouest.

La Coupole-en-Montparnasse demeure ainsi
« Nombril de L’Univers, Centre du Monde et Tour de Babel » des Arts et des Lettres…

Les activités de septembre à décembre 2024

En septembre
Les Journées du Patrimoine des 21 et 22 septembre 2024
A La Coupole-en-Montparnasse à 10 heures & Le Cimetière du Montparnasse

Les 21 et 22 septembre 2024 à 14 heures 30
Le Bicentenaire du Cimetière du Montparnasse

D’octobre à décembre Le 19 octobre à 15 heures à la Salle Gisèle Halami, à la Mairie annexe la conférence de Michel Rousseau « Lize London, la mégère de la rue Daguerre ».

Le 23 novembre à 15 heures à la Salle Gisèle Halami, à la Mairie annexe
La conférence de Clotilde Messié
« Les peintures fixées sous verre des commerces alimentaires du 14ème »

En Prévision
Le 7 décembre à 15 heures à la Salle Gisèle Halami, à la Mairie annexe « L’Assemblée Générale de la SHA 14 »

Suite de « La Coupole-en-Montparnasse »
D’après Thomas Dufresne et Georges Viaud,
en Abécédaire de la Coupole, aux Editions du Cherche Midi de 2007…

Varia

« Be-Bop : En 1948, le magazine Cavalcade annonçait que le Be-Bop venait d’être lancé à Montparnasse par le groupe de l’Echelle. Le groupe, habituellement plus préoccupé d’art plastique que de Be-Bop, accepta amusé d’endosser cette paternité… »

« Bimillénaire : Pour celui de la capitale, en 1951, les membres de l’Echelle et leurs amis décorèrent les devantures des cafés et des magasins du boulevard du Montparnasse. Christiane Laran (née en 1922) métamorphosa la façade de La Coupole, Jacques Dufresne celle du Kosmos au n°101, Antoni Clavé celle du fleuriste Baumann au n°98, et Jean Cortot celle du n°96… »

« Bistro-cross : Compétition à étapes, de la place de Rennes à la Closerie des Lilas, pendant laquelle le dopage n’était pas interdit, mais obligatoire ! La première édition, en 1951, fut organisée par le groupe de l’Echelle. Les concurrents devaient sillonner le quartier à l’aide de moyens de locomotion des plus divers, allant des patins à roulettes, aux voitures à pédales. La difficulté venait du règlement qui obligeait à faire halte à chaque café du quartier… pour y boire un coup. Verre après verre, l’épreuve devenait surhumaine.
« Tandis qu’au carrefour Vavin, le clown Billy Beck détour- nait la circulation. Il est à regretter que le Comité des Jeux Olympiques n’ait toujours pas retenu cette épreuve, quelques athlètes de nos amis pourraient y briller… »

Le Groupe de l’Echelle
« Echelle : Groupe d’artistes qui remit Montparnasse à la mode, après la Libération. Il était formé des peintres Jacques Busse (1922-2004), Jean-Marie Calmettes (né en 1918), Jean Cortot (né en 1925), Daniel Dalmbert (1918-1997), Michel Patrix et du sculpteur Jacques Dufresne (né en 1922). Dans leur atelier, 10, rue de la Grande Chaumière, une échelle leur permettait d’aller sur les toits admirer le ciel de Paris. Voir à Be-Bop, à Bistro-cross et à Passe-plats… »


Suite du « Bicentenaire du Cimetière du Montparnasse » La présentation de la visite
Sur les 32 tombes ornées de sculptures, Clotilde Mes- sié en présentera 15 et votre serviteur 17. nous vous les dévoi- lerons à tour de rôle lors de la visite patrimoniale…
Varia
Rappelons si besoin que la Nécropole du Sud en question n’est devenue parisienne que depuis le « 1er janvier 1860 – Le faubourg, au Sud du boulevard Edgar Quinet, est annexé par Paris. L’octroi est reporté au niveau de l’enceinte de Thiers, boulevards des maréchaux… » In Abécédaire de La Coupole…


Par ailleurs, « La création du cimetière du Montparnasse est issue des transformations sociales et urbaines du XVllIème et du XlXème siècle, qui consacrent la fermeture des cimetières paroissiaux et l’ouverture de vastes cimetières publics à l’exté- rieur des villes. Les cimetières et l’art funéraire ont véritable- ment pris leur essor au XlX siècle… »


In « Alice Moussi, rapport de stage individuel professionnel…
« … Les enjeux d’évolution du cimetière du Montpnrnasse Etude préalable la mise en place d’un cahier des charges pour In gestion patrimoniale et paysagère du site…
« Lieu d’articulation entre l’intime et le montré, la nécro- pole rassemble autant les traces de personnages publics que celles d’nconnus disant leur désir de publicité par une archi- tecture funéraire que la société reconnaît désormais comme patrimoniale ». (Monuments historiques 1982)

« Le cimetière du Montparnasse situé dans le 14e arrondisse- ment de Paris est l’un des trois grands cimetières historiques intra-muros de la capitale avec le Père Lachaise et le cimetière de Montmartre. Le XIXe siècle a vu s’édifier en ces nécropoles un très grand nombre de monuments funéraires remarquables et architecturalement riches…

Chers Sociétaires, nous vous prions de penser à régler la cotisation de notre Société Historique et Archéologique du XIVe arrondissement
COTISATIONS 2024
Cotisation de base : 22 euros – Cotisation de soutien : 28 euros ou plus Membre bienfaiteur : 45 euros ou plus
Règlement par chèque bancaire ou postal à l’ordre de : Société Historique et Archéologique du 14e
2, place Ferdinand Brunot – Mairie du 14e – 75014 Paris

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Bulletin 235

LES SŒURS BEAUVOIR PAR CLAUDINE MONTEIL

Au titre de la Société Historique et Archéologique du XIVe arrondissement dans l’esprit de la Deuxième Rencontre en partenariat avec l’association Femmes Monde, il vous est présenté par Claudine Monteil, Femme de Lettres, « Les Sœurs Beauvoir, un témoignage sur Simone de Beauvoir et Hélène de Beauvoir, deux artistes engagées ». Rappelons à cet effet que « Madame Simone de Beauvoir a demeuré, 11 bis, rue Victor Schœlcher de 1955 à 1986 ».
Vous êtes invités à la conférence avec projection qui se déroulera le samedi 2 juin à 15 heures à la salle polyvalente de la mairie du XIVe arrondissement de Paris, 2, place Ferdinand Brunot. Venez nombreux, il y a là des histoires sans pareil à découvrir !
Claudine Monteil, Femme de Lettres, est également l’autrice de l’ouvrage intitulé « Les sœurs Beauvoir » chez « Edition°1 » de 2003.

Simone et Hélène de Beauvoir

Claudine Monteil

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Bulletin 229

Société Historique et Archéologique
Du XIVe arrondissement de Paris
(dite aussi Société d’histoire et d’archéologie du 14e Arrondissement)
C’est une association de la loi de 1901, fondée en 1953,
où le siège est à la mairie, 2, place Ferdinand Brunot, 75014 Paris

Veuillez relever les différences entre cette carte postale de la Belle Époque et l’actuelle mairie

Activités de la Société Historique du XIVe arrondissement de Paris
Les conférences ont lieu à 15 heures à la
Salle polyvalente de la mairie sauf manifestation exceptionnelle

Le Forum de la rentrée, les Journées du Patrimoine et les conférences
Le 9 septembre : Le Forum de la Rentrée sur le parvis de la mairie du XIVe arrondissement.

Les Journées du Patrimoine
Les samedi 16 et dimanche 17 septembre prochains : nous vous convions à 10 heures à la Balade du Nord-Est et à 15 heures 30, la Balade du Nord-Ouest. Il en est de même des visites de la mairie principale et annexe…
Nous vous donnons rendez-vous dans le hall d’honneur de la mairie principale.

Les conférences
Le 23 septembre : L’histoire des rues du quartier du Petit-Montrouge par Georges Viaud.
Le 14 octobre : L’histoire des rues du quartier du Parc de Montsouris par Jean-Gabriel Laval.
Le 18 novembre : L’histoire des rues du quartier de Plaisance par Yvan Belledame.

Le mot du président
Chers Amis,
Le 10 juin dernier, La promenade urbaine de la rue Cassini a été un bel échange de savoirs où notamment l’érudite astronome Suzanne Débarbat nous fit part de sa culture historique sur l’Observatoire de Paris. Que tous les participants en soient également remerciés.
Le 25 juin, nous avons été conviés à « Livres en Seine » au Parc de Montsouris. Organisé par le Conseil de Quartier Montsouris-Dareau et son président Franck Layré-Cassou, par un beau soleil, nous étions sur la pelouse au milieu des livres et face au kiosque à musique. Ce fut un précieux moment de convivialité…
Le 9 septembre, nous vous attendons nombreux au Forum de la Rentrée sur le parvis de la mairie du XIVe arrondissement et ses rues adjacentes. Nous y évoquerons les prochaines Journées du Patrimoine des 16 et 17 septembre prochains. Il y sera présenté les deux Balades du Patrimoine sur les Monuments Historiques de Montparnasse et de sa proximité en partenariat avec la mairie ainsi que les visites des mairies principale et annexe.
Le 14 octobre, Jean-Gabriel Laval exposera L’histoire des rues du quartier du Parc de Montsouris et le 18 novembre, Yvan Belledame, L’histoire des rues du quartier de Plaisance.
Le 23 septembre, nous vous raconterons L’histoire des rues du quartier du Petit-Montrouge. Notre Petite Patrie aime la hauteur. N’avons-nous pas Montparnasse, Montsouris et Montrouge ainsi que les rues Montbrun et du Saint-Gothard.
Ne trouvez vous pas que la trace architecturale et patrimoniale ne soit le sceau indispensable à l’âme de la nation France. D’ailleurs, le Romantisme et la Jeune France ont porté ainsi l’heureuse et fondamentale invention des Monuments Historiques. L’abbé Grégoire, inventeur en pleine Terreur du mot vandale au sujet du patrimoine et Alexandre Lenoir, créateur du Musée des Monuments Français sont des grands hommes à inscrire au Panthéon de la défense du Patrimoine.
De Victor Hugo, il en est de même du visionnaire qui écrivit en 1825, six années avant Notre-Dame de Paris, qui avait bien sensibilisé l’opinion publique : « Il y a deux choses dans un édifice : son usage et sa beauté. Son usage appartient au propriétaire, sa beauté à tout le monde, à vous, à moi, à nous tous. Donc, le détruire c’est dépasser son droit. »
Depuis, malgré l’arsenal législatif, « L’intérêt porté aux monuments historiques n’a jamais été unanime, et les batailles contre les « vandales » ont été (et sont encore !) le lot commun à travers la France… ».
Georges Viaud

L’histoire des rues du quartier du Petit-Montrouge
Le Petit-Montrouge, est d’une étymologie étonnante, c’est le cœur historique de notre Petite Patrie et un quartier administratif. Il a pour limites au Nord, le boulevard Saint-Jacques, le square de l’Abbé Migne, l’avenue du Colonel Henri Rol-Tanguy, l’avenue du Général Leclerc et la rue Daguerre ; à l’Est, la rue du Départ, l’avenue du Maine, les rues Gassendi et des Plantes ainsi que la place et avenue de la Porte Didot ; au Sud, le périphérique et le boulevard Romain Rolland et à l’Ouest, les rues du Professeur Hyacinthe Vincent, Émile Faguet et de la Tombe Issoire jusqu’au boulevard Saint-Jacques, ses lisières se faisant au milieu de la chaussée.
Le Petit-Montrouge était à l’origine la partie la plus proche de Paris. Il était, d’ailleurs, bien plus grand que sa ville d’origine qu’on appelait aussi le Grand-Montrouge.
Au sujet de son étymologie, il y a la légende du sang versé des Gaulois lors de la Bataille de Lutèce. Il semblerait que selon l’abbé Lebeuf, elle viendrait de Guy Troussel, dit le Rouge, seigneur de ces lieux au XIe siècle ou, pour d’autres, de l’argile de couleur ocre rouge de son sol.
Traversé par la « via inferiora », chaussée puis avenue d’Orléans, c’est l’actuelle avenue du Général Leclerc, il n’a été dans sa longue durée que champs, moulins, carrières et couvents. Enfin le mur murant Paris vint qui le fit devenir le cœur historique de notre Petite Patrie.
Quelque 80 années plus tard, nous voila devenus Parisiens, le 1er janvier 1860. Ce n’est point, d’ailleurs, un hasard que la mairie de Montrouge soit devenue celle du XIVe arrondissent de Paris.
Dans notre conférence du 23 septembre prochain, nous allons nous promener dans un fauteuil au fil de ces voies à la découverte de leurs richesses historiques. Dans sa géographie sentimentale, le Petit-Montrouge est varié et multiple du Nord au Sud et d’Est en Ouest.
Georges Viaud

Le Lion de Belfort d’Auguste Bartholdi (1834-1904)
Le fameux sculpteur de la Statue de la Liberté a eu,d’ailleurs, un atelier, 16, rue du Commandeur, XIVe (1)

Les Balades du Patrimoine Au fil des Monuments Historiques de MontparnasseDans le cadre des Journées du Patrimoine des samedi 16 et dimanche 17 septembre prochains, organisé par la mairie du XIVe, nous vous présenterons au départ de la mairie annexe, 12, rue Pierre Castagnou, en alternance, le matin à 10 heures, la Balade du Nord-Est et à 15 heures 30, la Balade du Nord-Ouest.La 34e édition des Journées Européennes du Patrimoine a, d’ailleurs, pour thème « Jeunesse et Patrimoine ». Dans l’arrondissement, nous sommes heureux de compter quelque 56 monuments historiques. Ils nous révèlent ainsi un héritage rare, précieux et significatif allant du XIVe au XXe siècle. Afin de les agrémenter, les promenades urbaines évoqueront aussi les incidences historiques et le petit patrimoine.La Balade du Nord-Est, vous fera découvrir quelque 14 Monuments Historique sur une durée d’une heure 30 et une distance de 3 km 350 que nous nous terminerons à l’abbaye de Port-Royal. La Balade du Nord-Ouest en présentera 15 Monuments Historiques sur un temps d’une heure 20 et un parcours de 4 kilomètres que nous finirons à la Devanture de la librairie de la rue Roger.Nous les dédions à la jeunesse romantique qui a été à l’origine de la florissante et visionnaire prise de conscience sur le juste sauvetage et inventaire des monuments historiques, il y a plus deux siècles. « Sans Chateaubriand, Nodier, Mérimée, Hugo, Guizot, leurs voyages mis en récit, leurs nostalgies mises en scène, leur vision du temps océanique où l’homme n’est plus qu’un fétu ballotté dans les orages des cataclysmes historiques, leur angoisse de la perte et leur passion restauratrice d’esthète, la manie conservatoire et inventoriable n’aurait eu aucune chance de se transformer en postes de fonctionnaires appointés, institutions publiques, bâtiments spécialisés, publications ad hoc… » (1)
Georges Viaud

(1) – Les Statues de rue de Parishttp://statue-de-paris.sculpturederue.fr/page290.html
(2) – Éditions de la Maison des Sciences de l’Homme – Christophe Charle, Pour une sociologie historique du patrimoine ; Vide Les inventeurs du patrimoine : les écrivains d’histoirehttp://books.openedition.org/editionsmsh/917?lang=fr

Affiche d’Anne Lambert

Soirée de vernissage à la Galerie Montparnasse 55
30e Salon de l’association des Peintres et Sculpteurs Témoins du 14e arrondissement
21 juin, date incontournable de Lumière, de joie, de créativité et de rythmes, premier jour de l’été, longue nuit pour la Fête de la Musique battant son plein sur les trottoirs de Montparnasse, où la porte de la Galerie 55 s’est ouverte sur le traditionnel Salon de l’APST-14. Et au cœur du vernissage la voix de l’artiste peintre Mouky s’éleva, émouvante, avec La Bohème de Charles Aznavour, chanson mythique parfaitement adaptée au thème du 30e Salon Les ateliers d’artistes dans le 14earrondissement.
L’ambiance de la soirée était donc plus que CHALEUR-euse en ce jour caniculaire, permettant à la Galerie d’accueillir jusque fort tard les visiteurs, des habitués, des curieux, des amateurs d’art et des musiques avoisinantes, quelques étrangers et provinciaux envoyés par l’Office de Tourisme de Paris.
Les devinettes allaient aussi bon train sur l’identité d’un prêtre, dont le portrait au pastel de Jacqueline Lescurier figurait à la place d’Honneur. Certains s’en souvenaient encore : Le père Maurice Gourdon, fondateur de l’APST-14 en 1987, qui passa le témoin au président André Brageu et lui-même à Marie-Lize Gall. En clôture de son discours, elle remercia les médias ayant relayé cet anniversaire sur papier Le Bulletin de la Société Historique Archéologique du XIVe, La Page, Monts 14, La Revue Cahier des Arts, ou sur internet 14Mairie INFOMAG, La Voix du 14e, les Journalistes du Patrimoine.
Georges Viaud consultant en histoire, conférencier et président de la SHA-14, rappela quelques dates importantes des artistes de La Belle Epoque, des Années Folles jusqu’à nos jours, où l’APST y trouve sa place.
Son histoire de 30 ans présentée sur une cimaise de six panneaux et résumée sur la seconde affiche, un collage – gouaché brodé d’une ronde de couvertures de catalogues en réduction, fut une découverte pour Mélody Tonolli chargée de la Culture et adjointe à Carine Petit, Maire du 14e. Elle en a félicité la présidente, tout en y suivant la variété des thèmes et les inaugurations des élus successifs. Egalement impressionnée par le contenu des Arts et des Lettres de la vitrine, 10 ouvrages écrits par – ou sur – les artistes de l’association. Encore une de nos spécificités.
Ce 21 juin, Mélody représentait donc Carine Petit et Danièle Pourtaud Conseillère déléguée, chargée des manifestations culturelles, une fidèle du Salon depuis les années 90. Elles étaient avec nous par la pensée, comme l’indiquaient leurs messages. Ce soir-là, il y avait une éclosion d’inaugurations, mobilisant les élus en divers autres quartiers.
Tout en se prêtant au jeu des photos de Claude Lescurier devant les œuvres des exposants, elle a pu discuter avec chacun, intéressée par le thème des ateliers du 14e, comme l’indiquait l’affiche d’Anne Lambert, et par l’accueil que nous avions réservé à cinq sculptrices sur pierre de l’Atelier Robert Juvin. Désormais habituées du lieu y exposant pour la troisième fois, le public a pu reconnaitre leurs techniques et leurs styles, complémentaires du travail de Simone Choré et Michèle Dounovetz de l’APST, le raku et la terre cuite.
Toutes ces passions d’artistes s’inscrivent chaque année dans la sauvegarde du patrimoine local, prolongeant ainsi la mémoire des quartiers du 14e arrondissement.
Marie-Lize Gall, Présidente de l’APST-14

René-Léon Cottard, Vie et histoire du XIVe arrondissement : Montparnasse, Parc de Montsouris, Petit Montrouge, Plaisance…, Editions Hervas, Paris, 1988.
Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k33305493

Jean-Louis Robert, Plaisance près de Montparnasse, Quartier parisien, 1840-1985,
Presses de la Sorbonne, Paris, 2012.
Presses de la Sorbonne : http://books.openedition.org/psorbonne/1584?lang=fr

Emile Wiriot, Le quartier Saint-Jacques et les quartiers voisins,
leurs transformations à travers les siècles : Paris, de la Seine à la Cité universitaire, Tolra, Paris, 1930.
Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k165711w

Livres d’histoire sur le XIVe arrondissement
Sur Internet, nous trouvâmes ces trois livres fort intéressants qui racontent la riche histoire de notre Petite Patrie. Nous vous les présentons avec leurs sites et liens.

– René-Léon Cottard, Vie et histoire du XIVe arrondissement : Montparnasse, Parc de Montsouris, Petit Montrouge, Plaisance…, Editions Hervas, Paris, 1988.
Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k33305493
Par contre, cet ouvrage n’est pas téléchargeable, il n’est accessible qu’en seule lecture.
– Jean-Louis Robert, Plaisance près de Montparnasse, Quartier parisien, 1840, 1985, Presses de la Sorbonne, Paris, 2012.
Presses de la Sorbonne : http://books.openedition.org/psorbonne/1584?lang=fr
– Emile Wiriot, Le quartier Saint-Jacques et les quartiers voisins, leurs transformations à travers les siècles : Paris, de la Seine à la Cité universitaire, Tolra, Paris, 1930.
Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k165711w

Rien qu’en saisissant respectivement Petit-Montrouge et Mairie du XIVe sur le site Gallica, il y a 705 publications, 400 de la presse et de revues et 10 images ainsi que beaucoup sur la maison commune. Imaginez ce vous pourriez découvrir en multipliant les mots clés…
Georges Viaud

Mairie du XIVe arrondissement et square Ferdinand Brunot

 

Prodromes historiques

et visite de la mairie principale et annexe du XIVe

Sur les cantonnières au Sud de l’éclatante Salle des Mariages, décorée dans le style Troisième République, où nous pouvons admirer face au pupitre du maire une Marianne décorée de feuilles d’acacias, vous y découvrez deux millésimes « 1852-1889 », deux dates évoquant l’histoire architecturale du monument.

La mairie, qui avait à l’origine un plan carré, a été construite de 1852 à 1858 par Claude Naissant (1801-1879), architecte du département de la Seine et de l’arrondissement de Sceaux. D’ailleurs, ledit plan carré est toujours apparent par les fenêtres à vitraux du 1er étage.

Le 11 février 1848, le maire Gilles Cadet et le conseil municipal de Montrouge convinrent d’élever la nouvelle mairie au cœur du Petit-Montrouge, les terrains qui furent acquis étant ceux que nous connaissons entre les rues Charles Divry, Boulard, Brézin, chaussée du Maine (actuelle avenue éponyme) et Gassendi.

« La première pierre fut posée le 29 juin 1852 par Mr Berger, préfet de la Seine, après avoir été bénite par Mr Comte, curé du Petit-Montrouge. Dans l’espace de 30 ans, dit le Préfet, la population de la commune est passée de 900 à 9.000 âmes, et ses revenus de 7.000 francs en 1825 atteignant 82.000 francs. »

Le maire était alors Alexandre Dareau (1791-1866), qui l’a été de 1843 à 1848 et de 1852 à 1859, puis de 1860 à 1866, il fut premier magistrat du XIVe arrondissement. Il avait, d’ailleurs, un vaste domaine au Petit-Montrouge, dont l’entrée était, 87-89, avenue d’Orléans qui s’étendait ainsi jusqu’à la rue de la Tombe Issoire.

Enfin, le 1er janvier 1860, le Petit-Montrouge devint parisien dessaisissant de la sorte sa ville d’origine des 9/10e de sa population et des 3/4 de son territoire, ce dynamique territoire s’étant développé entre les enceintes douanière et militaire de Ledoux et de Thiers.

Avant même la fin du Second Empire, la mairie se révélant trop exiguë en raison de l’accroissement de la population, il fut décidé de son agrandissement mais la guerre de 1870-1871 arrêta l’élan de son développement. Il ne fut repris que quelque 10 années tard sous le mandat de Charles Divry qui est honoré par la voie qui longe la mairie au Nord.

De 1884 à 1889, son amplification a été l’œuvre d’Alexandre Aubertin (1838-1899), architecte de la ville de Paris. De 14 grandes fenêtres sur deux étages et un campanile auparavant, il y a rajouté et installé deux pavillons à l’Est et à l’Ouest avec ses 20 grandes fenêtres et sur la façade Sud, 20 grandes fenêtres également, 4 portes dont 2 qui sont des fenêtres sur balcon et un beffroi bien plus imposant. Vous y découvrez également inscrits les 4 quartiers administratifs : Montparnasse, Santé, Petit-Montrouge et Plaisance. d’ailleurs, depuis 1932, ledit quartier de la Santé porte le nom de Parc de Montsouris, certains n’aimaient pas qu’on leur rappela la prison de la Santé. L’architecte a été aussi le décorateur de la Salle des Mariages qui a servi de Salle des Fêtes jusqu’à l’élévation de la mairie annexe. La nouvelle mairie a été ainsi inaugurée le 16 mars 1889 par Eugène Poubelle, préfet de la Seine, et Philippe Lazies, successeur de Charles Divry. L’architecte a également été l’auteur des écoles des garçons et des filles à droite et à gauche de la mairie ainsi que du Gymnase Huyghens, 10, rue Huyghens.

Nous ne saurions terminer cette description de la mairie sans évoquer la place et square de Montrouge, plus connus de nos jours sur le nom de Ferdinand Brunot. En 1867, Jean Vongeois, successeur d’Alexandre Dareau, avait tenu que lesdites place et square, qui s’appelaient alors de la Mairie, prirent le nom de la commune d’origine. Par ailleurs, ledit square de Montrouge a été aménagé grâce au don pris sur la cassette de Napoléon III. Rappelons que le square urbain a été l’une des principales innovations urbanistiques du Second Empire.

Depuis l’arrêté du 9 janvier 2012, la mairie annexe en totalité a été inscrite au titre des Monuments Historiques. Elle a été élevée dès 1931 et inaugurée en 1936. Elle est l’œuvre monumentale de l’architecte Georges Sébille. Nous y étions dans les mêmes situations d’accroissement de la population et du développement économique que l’agrandissement de la maire principale.

A l’origine, l’annexe aurait dû être élever là-même où se trouve la piscine et le square de l’Aspirant Dunant mais on prit le parti de choisir le terrain vague à la suite de l’école des filles d’alors. Ce choix fut éclairé, judicieux et visionnaire en rajoutant un deuxième square et de la monumentalité au charme classique d’antan.

Les samedi 16 à 15 h. 30 et dimanche 17 septembre à 10 h. 30 et 15 h. 30, vous êtes conviés aux visites de la mairie principale et annexe qui vous seront présentés par Thomas Dufresne. Le rendez-vous vous fixé dans le hall d’honneur de la mairie principale.

Georges Viaud

Mairie annexe du XIVe, 12, rue Pierre Castagnou, 75014, Paris

 

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Bulletin 224

invitation

Les Activités de la SHA 14 en 1916
De janvier à décembre, les conférences ont lieu à 15 heures
à la salle polyvalente de la mairie du XIVe, 2, place Ferdinand Brunot, 75014, Paris
sauf manifestation exceptionnelle*

Du 4 au 24 novembre : Le Chemin de Mémoire, Le 14e pendant la guerre de 14 vous est présentée par la Mairie du XIVe et votre Société sur les grilles du square Ferdinand Brunot. Il y honore aussi Le Centenaire de la Bataille de Verdun.
Le 5 novembre à 15 heures à la Salle des Mariages de la mairie du XIVe arrondissement* : Colloque-Conférence sur Les trois Sauveurs de Verdun, Les Généraux de Castelnau, Pétain et Nivelle animé par Régis de Castelnau, avocat et arrière-petit-fils du général de Curières de Castelnau et de Patrick de Gmeline, avocat et historien.
19 novembre : Le 170e anniversaire de la ligne de Sceaux par René Ricroch assisté d’Yvan Belledame pour les illustrations.
Le 3 décembre : L’Opération Maine-Montparnasse : histoire et représentations, des origines à nos jourspar Frédéric Salmon.
A la suite, la revue N°56 vous sera présentée. Elle est enrichie des articles de Roland Berman, La Grande Guerre, de Georges Grand, Boulevard Raspail, Repérages, de François Clinet, Marie-Lyse Gall, Présidente de l’APST, de François Heintz, Sous les pavés du 14e, La Page, de Frédéric Salmon, L’opération Maine-Montparnasse : histoire et représentations, des origines à nos jours et de Georges Viaud, Amadeo de Souza Cardoso à Montparnasse.

Bulletin 224

Les Deux Batailles de Verdun de 1916 (1)

Les Deux Batailles de Verdun de 1916 (1)

 Chers Sociétaires,

L’érudite et passionnante conférence de Gilles Thomas sur L’Histoire littéraire des Catacombes nous a guidé dans les profondeurs des carrières de Paris. Il nous a élevé ainsi à de rares hauteurs grâce au verbe éclairé de quelques 300 auteurs dont Dumas, Hugo et Sand.

Après La véritable histoire du Château du Maine…, Francis Mandin nous dévoilera le 15 octobre, La véritable histoire du Petit-Montrouge… Ou les mystères du « Clos des Catacombes ». Entre autres, il y évoquera, les origines des carrières, la légende du Géant Ysoré et le Village du Nouvel Orléans…

Du 4 au 25 novembre, sur les grilles du square Ferdinand Brunot, vous retrouverez l’exposition s’intitulant le Chemin de Mémoire, le 14e pendant la Guerre de 14. Voulue par la maire Carine Petit, vous y verrez les 11 panneaux affichés en 2014 auxquels il y a été rajouté les 3 présentant le Centenaire de la Bataille de Verdun.

Lesdits panneaux y évoquent : « 12 – Centenaire de la Bataille de Verdun, L’enfer et l’héroïsme de la bataille de Verdun » ; « 13 – Histoire et mythe de la Bataille de Verdun, Les trois « Sauveurs » de Verdun, les généraux de Curières de Castelnau, Pétain, 4 – Le Livre d’or des Morts Parisiens et « Quatorziens », Les Morts pour la France du XIVe arrondissement ».

Afin de vous présenter ladite exposition, il y aura le 5 novembre à 15 heures à la Salle des Mariages de la mairie du XIVe, un Colloque-Conférence sur Les trois « Sauveurs » de Verdun…, animé par Régis de Castelnau, avocat et arrière-petit-fils du général de Curières de Castenau et de Patrick de Gmeline, avocat et historien.

Du 21 février au 15 décembre 1916, il y eut en fait deux batailles en une, la première s’achevant le 11 juillet par la défaite morale des Allemands, la deuxième, le 15 décembre avec « la reconquête du terrain perdu ». Nous eûmes parmi les Morts pour la France à Paris, 4893 lors de première et 1828 lors de la seconde dont pour le  XIVe, 238 et 99.

L’année 2016 a été aussi l’occasion pour les historiens de faire paraître leurs nouvelles études en rétablissant la vérité. Beaucoup pensent savoir le nom du Sauveur de Verdun. Pétain a été également celui qui a mis la France à la merci d’Hitler et de ses occupants nazis en 1940. De sauveur, il est devenu fossoyeur…

19 novembre, François-René Ricroch nous exprimera Le 170e anniversaire de la ligne de Sceaux pour lequel il sera assisté pour les illustrations d’Yvan Belledame. D’ailleurs, notre conférencier en a été l’âme de l’inscription au titre des Monuments historiques.

Le 3 décembre, Frédéric Salmon vous exposera L’opération Maine-Montparnasse : histoire et représentations, des origines à nos jours. Il en est parmi les sujets d’antan du XIVe qui se conjuguent au futur.  

A la suite, la revue N°56 vous sera présentée. Elle est enrichie des articles de Roland Berman, La Grande Guerre, de Georges Grand, Boulevard Raspail, Repérages, de François Clinet, Marie-Lyse Gall, Présidente de l’APST, de François Heintz, Sous les pavés du 14e, La Page, de Frédéric Salmon, L’opération Maine-Montparnasse … et de Georges Viaud, Amadeo de Souza Cardoso à Montparnasse.

Georges Viaud

1 La Grande Guerre et le Limousin – Les Deux Batailles de Verdun de 1916
http://14-18.crdp-limousin.fr/blog/2016/07/01/2615-morts-pour-la-france-de-haute-vienne-en-1916/

Bombardement allemand à la Bataille de Verdun (2)

Bombardement allemand à la Bataille de Verdun (2)

Le Centenaire de la Bataille de Verdun

La Bataille, qui selon la « Réponse au discours de réception de Philipe Pétain » de Paul Valéry, a été la « guerre toute entière, insérée dans la grande guerre ». Elle fut l’une des plus titanesques et des plus longues de la Première Guerre mondiale. Les Poilus, « les petits, les obscurs et les sans-grades », y vécurent l’enfer sur terre.

La guerre des tranchées y a été supplanté par la montée en puissance de l’industrialisation de l’artillerie avec la tuerie à distance et de la présence accrue de moyens comme les avions de combat, les lance-flammes, les mitrailleuses et les tanks. Les états-majors avaient ainsi envisagé la stratégie de concentrer de puissants moyens techniques sur un point donné du front. De la sorte, le 21 février 1916, « le temps des hyperbatailles » s’est manifesté. Selon l’historien François Cochet, dans « La Grande Guerre, Fin d’un monde, début d’un siècle », qui en inventa la notion, elle en a été la première.

(2) Historyweb – Bombardement allemand
http://historyweb.fr/bataille-de-verdun/

Le général Erich von Falkenhayn (1861-1922) (3)

Le général Erich von Falkenhayn (1861-1922) (3)

Le général Erich von Falkenhayn (1861-1922)

A l’origine, dans l’esprit du général von Falkenhayn (1861-1922), chef de l’état-major général des armées impériales, il y eut le Traité de Verdun d’août 843. Il voulait faire de la ville de Verdun « une victime expiatoire toute désignée ». En menant l’offensive, il espérait aussi affaiblir le moral des Français afin de les obliger à négocier.

Selon les historiens Antoine Prost et Gerd Krumeich dans « Verdun 1916 », il y eut en deux batailles en une, la première s’achevant le 11 juillet « sur un front plus étroit », par la défaite morale des Allemands, la deuxième, le 15 décembre avec « la reconquête du terrain perdu ».

 

(3) Le général Erich von Falkenhayn (1861-1922) – Vienna Nedomansky Studio
http://www.repro-tableaux.com/a/nedomanskystudio/generalerichvonfalkenhayn.html&search_width=0&search_height=0&search=

 

Traité de Verdun de 843 (4)

Traité de Verdun de 843 (4)

Si l’enfer a été l’abîme et l’essence du mythe, qui s’est cristallisé sur la légende du « Sauveur », l’héroïsme l’a civilisé à sa juste valeur. A l’époque, ne disait-on pas que « Celui qui n’a pas fait Verdun n’a pas fait la guerre ».

En cette année 2016, nous célébrons aussi le centenaire du mythe de Verdun que nous pouvons dater des premiers jours de la bataille. Il s’est exprimé dans l’angoisse des bombardements et des terribles pertes humaines de quelque 25 000 hommes lors de la première semaine. En sondant des personnes au sujet du « Sauveur », la réponse est souvent là-même. En fait, du 21 février au 15 décembre, il y eut « trois Sauveurs de Verdun », les généraux Edouard de Curières de Castelnau (1851-1944), Philippe Pétain (1856-1951) et Robert Nivelle (1856-1924).

 

(4) Herodote.net – L’empire franc après le Traité de Verdun
https://www.herodote.net/atlas/atlas.php?id=58

Le général Edouard de Curières de Castelnau (1851-1944) (5)

 

 

Le général de Castelnau, « l’un des principaux artisans de la victoire », a commandé du 23 au 27 août 1914, la 2e Armée en Lorraine, étant ainsi à l’origine de la première victoire française à la « Trouée de Charmes », empêchant alors les Allemands de franchir la route de Paris par le Sud. Du 4 au 12 septembre, alors que la bataille de la Marne faisait rage, il vainquit le Kronprinz de Bavière à la bataille du Grand-Couronné. Il devint ainsi pour la postérité, « le Sauveur de Nancy et de la Lorraine ».

Le 22 juin 1915, il est nommé à la tête du groupe d’armée du centre où il avait notamment sous ses ordres les généraux Langle de Cary et Pétain. Il mena l’offensive de Champagne où il fit quelques 25 000 prisonniers en s’enfonçant dans les lignes ennemies de 25 kilomètres. Il fut ainsi élevé « à la dignité de grand’croix de la Légion d’Honneur » devenant à partir du 11 décembre, le chef d’état-major des armées du généralissime Joffre.

Disons que la Région Fortifiée de Verdun avait eu, en octobre 1914, ses garnisons réduites, et, en août 1915, les forts désarmés en raison de nouvelles stratégies. Le 23 janvier 1916, alors que l’offensive se précisait, le général de Castelnau y vint en inspection. Il y prit des mesures décisives qui permirent à partir du 24 février, au 20e corps d’armée mené par le général Langle de Cary, de réduire l’avancée notamment à Louvemont, Bezonvaux et Douaumont. Il s’avère que la traumatisante chute du célèbre fort de Douaumont fit oublier l’héroïque sacrifice des Poilus, des « Costauds à Currières de Castelnau », selon leur chanson-marche. Dans la nuit du 24 au 25 février, il imposa à l’état-major que la défense ne se fit que sur la rive droite de la Meuse. Il a ainsi relevé « le défi de Falkenhayn » et en fit « le haut lieu qui résume et symbolise la guerre de 14. » Malgré son intrépide stratégie, il a été le Sauveur oublié de Verdun qui a, d’ailleurs, résisté sous l’Occupation.

Le général Philippe Pétain (1856-1951) en 1916 (6)

Le général Philippe Pétain (1856-1951) en 1916 (6)

Dès les premiers jours de la bataille, celle-ci est devenue un sujet national, un mythe qui alla de pair avec la désignation d’un « Sauveur ». Il s’avère que le 25 février, le généralisme Joffre et de Castelnau nommèrent à la tête de la 2e armée, le général Pétain. Ne menant la défense que durant 63 jours, il a été considéré comme le sauveur mythifié de la bataille de Verdun. Dès le jour d’après, il y avait organisé le tourniquet ou la noria des relèves et des permissions. Il y eut ainsi 73 divisions sur les 103 qui se relayèrent sur la Voie Sacrée alors que les Allemands ne remplaçaient que les soldats décédés. Il est vrai aussi qu’auparavant les camions revenaient à vide. Celle-ci devint ainsi le cordon ombilical symbolique reliant les Poilus à la Nation perpétuant la légende du « Sauveur ».

Le général Pétain y cultiva son orgueil et sa gloire médiatique qui ont été immenses. Ladite « gloire » a été lancée par la revue L’Illustration du 11 mars. De cette période, son chef d’état-major, le colonel de Barescut nous a exposé un échange révélateur qu’il eut avec l’académicien et peintre aux armées François Flameng. Pétain lui dit qu’il souhaitait « se présenter à l’Académie française… »

Le 17 avril, il a été convoqué par Joffre, qui le trouvait « trop défensif », afin de lui annoncer, avec quelques précautions, sa « promotion-sanction » à la tête du Groupe d’armées du Centre à partir du 1er mai. Il a été ainsi remplacé par le général Nivelle « jugé plus offensif ».

 

(7) Mémoires pour demain de l’année 1916 – Philippe Pétain
http://memoires-pour-demain.pagesperso-orange.fr/julia/images/1916/evenements/petain.jpg

 

Le général Robert Georges Nivelle (1856-1924) (7)

Le général Robert Georges Nivelle (1856-1924) (7)

 

Le général Robert Georges Nivelle, qui a mené l’attaque jusqu’au 15 décembre, était alors considéré comme « le Vainqueur de Verdun », ce qui a été usurpé dans la mémoire collective par Pétain. Il a pâti de la légende noire du « Boucher du Chemin des Dames » alors que l’offensive avait été avalisée par l’état-major et les politiques. Selon l’historien Denis Rolland, il en a été le fusible. Il est devenu le « parfait bouc émissaire » alors que dans les années Vingt, il est toujours « une figure populaire ». D’ailleurs, il décéda sans écrire de mémoires et, en 1931, il a été transféré aux Invalides. Cette année-là, Pétain a été reçu à l’Académie Française…

En fait, « il existe deux traditions de la victoire de Verdun : celle des chefs politiques et militaires, qui la mettent au crédit de Nivelle et celle des combattants qui ne connaissent que Pétain. » De grâce, nous ne voulons omettre le Sauveur oublié, le général de Castelnau.

Georges Viaud

(7) La Une de l’hebdomadaire Le Miroir du 26 novembre 1916 – Le général Nivelle à Verdun
http://ayadok.overblog.com/2013/11/hommage-centenaire-de-14-18-la-grande-guerre.html

Verdun : Halte-là (8)

Verdun : Halte-là (8)

De terribles statistiques

Sur les 8 millions de mobilisés français de la Grande Guerre, les archives officielles de l’armée en comptent 1 397 000 qui ont été tués, essentiellement dans l’infanterie, sans compter les disparus et les blessés. Au 31 décembre 1915, l’armée avait perdu près de 2 000 000 d’hommes dont 600 000 tués et 400 000 disparus.

A Verdun, il y eut plus de 700 000 victimes blessées, tuées ou disparues. C’est environ 406 000 blessés dont 190 000 Allemands et 216 000 Français et parmi les tués ou disparus, 143 000 Allemands et 163 000 Français.

Le 21 février 1916, il y eut à partir de 7 heures 15, les bombardements de près d’un million d’obus alors qu’il en fut tiré 30 millions durant la Bataille. Ils ont été à l’origine des 80 % de tués.

Dans la logistique, les 2 900 camions quotidiens de la Voie Sacrée ont transporté « 13 000 combattants, 6400 tonnes de matériel et 1500 tonnes de munitions ». Elle avait déjà été doublée par le train de chemin de fer, Le Meusien, qui a été rétabli à partir de décembre 1914. Au cœur de la bataille, Le Meusien transportait chevaux, mulets, vivres et blessés dans des trains spécialement aménagés. C’était « 60 % des vivres et 80 % des fourrages de la 2e armée, un complément de munitions de 200 tonnes par jour et 500 blessés… Soit, fin mars environ 528 000 hommes et 169 000 chevaux et mulets. »

Georges Viaud

 

(8) Centenaire de la Grande Guerre – La représentation du Poilu dans les cartes postales : Verdun : Halte-là, carte mixte, Editeur [G ?] Dé 141. M. Boulanger pour l’Illustration (1916). Carte patriotique classique : le Poilu, baïonnette au fusil veille, inlassablement devant Verdun, à côté d’un des forts qui défendent la ville…
http://centenaire.org/fr/tresors-darchives/carte-postale/la-representation-du-poilu-dans-les-cartes-postales

09

La véritable histoire du Petit-Montrouge…
Ou les mystères du « Clos des Catacombes »

Comme nous l’avons souligné dans notre premier ouvrage « La véritable histoire du Château du Maine », consacré à l’histoire du quartier de Plaisance, force nous est de constater que le glorieux quartier de Montparnasse a éclipsé les quartiers voisins, au point que dans l’esprit de beaucoup, le 14e arrondissement se résume au seul quartier de Montparnasse ! Et pourtant, ce quartier méconnu du Petit-Montrouge possède sa propre histoire, et recèle des légendes comme des faits historiques, qui nous ramènent aux origines même de Lutèce ! Rappelons que notre médiévale rue de la Tombe-Issoire (ainsi dénommée en raison d’un tumulus, dont la légende raconte que ce fut la sépulture du fameux géant Isoré), était le prolongement de la rue du Faubourg St Jacques qui, avec la rue St Jacques, constituait l’ancien cardo maximus romain formant l’axe Nord-sud de Lutèce, et principale route pavée conduisant jusqu’à Rome.

Dès la fin du 12e siècle, ce secteur champêtre, qui faisait partie de Montrouge, devint le « Fief de la Tombe-Issoire » appartenant à l’ordre des hospitaliers de Saint- Jean de Latran, dont le Commandeur disposait d’une maison seigneuriale, la commanderie de la Tombe-Issoire, qui s’élevait à l’angle actuel de l’avenue René Coty et de la rue de la Tombe-Issoire. Le fief comportait également une grange-étable, ainsi que le moulin de la « Tombe-Ysoire ». Le sous-sol du « Fief de la Tombe-Issoire » s’avérant particulièrement riche en liais (le calcaire de première qualité utilisé pour construire les églises, châteaux ou bâtiments importants), l’exploitation des carrières de Montsouris débuta dès le début du 13e siècle : les commandeurs octroyaient aux carriers des baux, sous forme de concessions, moyennant de fort juteuses commissions, qui procuraient à l’ordre de confortables revenus récurrents. A la même époque, les croisés introduisirent en Europe une invention arabe, les moulins à vent, dont le tout premier, connu sous le nom de « moulin d’Amour » fût construit en 1191, et s’élevait au niveau du 26-28 av du général Leclerc. Le secteur Montsouris-Tombe-Issoire à lui seul en comptait plus d’une douzaine qui disparurent progressivement jusqu’au milieu du 19e siècle. Les conditions d’exploitations des carrières rendaient fort périlleuse l’exercice de la profession de carrier : des effondrements souterrains survenaient de façon récurrente et la silicose causée par l’ingestion des poussières faisait des ravages, ainsi les carriers ne faisaient guère de vieux os ! Superstitieux par nature, ils croyaient dur comme fer à la légende de « l’homme vert » (le diable Vauvert), créature diabolique échappée du « Château de Vauvert », et venue se réfugier dans les carrières de Montsouris. Au début du 17e siècle, un carrier particulièrement astucieux dénommé César eut l’idée d’exploiter la crédulité des bourgeois en leur soutirant des sommes considérables, pour avoir le privilège d’assister à l’apparition du diable en personne : il avait en effet concocté avec ses comparses un véritable show diabolique, dont nous avons la description précise dans ses propres aveux ! César fut retrouvé étranglé dans sa cellule de la Bastille en mai 1615, victime dit-on, de la vengeance du malin !

Les carrières s’épuisant progressivement, l’exploitation déclina jusqu’au milieu du 18e siècle, et la nature ayant horreur du vide, les nombreuses cloches de fontis qui s’étaient formées dans les vides souterrains arrivèrent à maturité simultanément, ainsi de nombreux effondrements survinrent dans le secteur du Petit-Montrouge dans les années 1775-1777. A même époque, le charnier du cimetière médiéval des Saints innocents croulait littéralement sous l’amoncellement des corps en putréfaction, ce qui résolut Louis XVI à créer l’inspection générale des carrières qui avait pour mission de consolider et sécuriser ces carrières abandonnées d’une part, et d’organiser le transfert des squelettes provenant de l’ensemble des cimetières paroissiaux de la capitale dans les anciennes carrières de Montsouris, réaménagées à cet effet. Les transferts nocturnes de millions d’ossements débutèrent fin 1785 et le 7 avril 1786, les « Catacombes » (en réalité l’ossuaire municipal) furent consacrées. Les carrières et son immense réseau de galeries souterraines (120 km pour le GRS grand réseau sud) jouèrent un certain rôle historique pendant les sombres heures de la terreur, puis pendant les révolutions de 1830 et 1848, ainsi qu’à la fin de la Commune de Paris de 1871.

En raison des risques d’effondrements, ce secteur du « Clos des Catacombes » ne s’est urbanisé qu’à partir de 1835, avec le premier lotissement à l’anglaise, en hémisphère des frères Javal : « le nouveau village d’Orléans, encore visible rue Hallé ». Il faudra attendre l’annexion du Petit-Montrouge en 1860 et la création de notre XIVe arrondissement pour voir ce nouveau quartier demeuré faubourien, s’urbaniser très progressivement, à l’écart des grands travaux haussmanniens, ce qui explique la préservation d’un côté « champêtre », encore visible dans les nombreuses allées privées de ses fameuses « villas », que recèle encore notre quartier du Petit-Montrouge. Ainsi subsiste-t-il encore de nos jours un peu du charme des temps où « Paris était à la campagne » !

Francis Mandin

 

Le Village Mouchotte (9)

Le Village Mouchotte (9)

Le Village Mouchotte

L’opération Maine-Montparnasse : histoire et représentations, des origines à nos jours par Frédéric Salmon

L’opération Maine-Montparnasse, par son ampleur et sa durée, bouleversa tout le quartier de la gare, depuis la place de Rennes (devenue du 18-Juin-1940) jusqu’au pont du Château (aujourd’hui des Cinq-Martyrs-du-lycée-Buffon). Gigantesque opération, à l’origine purement ferroviaire, puis de rénovation urbaine, elle provoqua une double rupture par la disparition d’une partie du vieux Montparnasse et l’apparition de constructions nouvelles.

La conférence portera sur les circonstances historiques de cette « destruction créatrice » et ses représentations, sur l’étendue d’une période longue : l’opération au sens strict (1957-1973), puis au sens large avec l’aménagement des îlots environnants (l’îlot Vandamme, les ZAC Guilleminot-Vercingétorix, Jean-Zay, Pasteur-Montparnasse et la gare TGV) (1975-2000),  enfin, dans son évolution au premier quart du XXIe siècle.

Le fil directeur de ce développement sera la question du sens à donner à cette opération quant au rapport de l’architecture à la ville, aux contraintes qui ont pesé sur le choix des partis architecturaux, à la singularité ou non de la tour Montparnasse comme œuvre emblématique de ce « pôle de développement » de la rive gauche. On se demandera, enfin, ce qu’il en est de l’héritage de Montparnasse comme lieu de passage, de réunion et de distraction dans les projets d’aménagement à venir.

(9) Andreas Gursky – Montparnasse, 1993 – courtesy Marks gallery New-York
passage-en-revue.fr

Carte postale de la Belle Epoque (10)

Carte postale de la Belle Epoque (10)


La Gare de Sceaux a 170 ans, du train Arnoux au R.E.R. B

Dans le Bulletin 222 de juin 2016, René-François Ricroch avait déjà évoqué le 170e anniversaire de la Ligne de Sceaux dans un article fort intéressant. Nous vous en donnons quelques extraits.

« Le dimanche 7 juin 1846, en présence des fils du Roi des Français Louis-Philippe et des plus hautes autorités du Royaume, était inauguré près de la barrière d’Enfer sur le Petit-Montrouge, l’embarcadère du chemin de fer pour Sceaux. Il ouvrira au public le 23 du mois. Ce nouveau moyen de transport avait une technique originale due à l’ingénieur Jean-Claude-Républicain Arnoux (1792-1866) : le convoi était articulé de façon à circuler très régulièrement dans les courbes les plus resserrées. Un système de galets communiquait sans effort, essieu par essieu, la direction donnée par la voie, dont les files de rails avaient un large écartement, assurant un bon confort…

« En 1938, l’artère était remise à la Compagnie du Métropolitain de Paris (C.M.P), modernisée et électrifiée. En 1949, la R.A.T.P. en prenait possession avec, en 1977 prolongement jusqu’à « Châtelet », puis en 1981 jusqu’à « Gare du Nord », pour atteindre en 1994, l’aéroport « C.D.G.2 », devenant la ligne B du R.E.R au succès et à la surcharge que l’on connaît…

« Par arrêté ministériel du 25 juin 1996, le bâtiment tête de la ligne de Sceaux, actuelle station du R.E.R. B : « Denfert-Rochereau », est inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques… »

Si la SHA « a réclamé » sa reconnaissance, c’est René-François Ricroch qui en a été l’âme.

La Rédaction

(10) L’Art Nouveau – La Gare Denfert-Rochereau
http://paris1900.lartnouveau.com/paris14/gare_denfert_rochereau.htm

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Promenade d’Amadeo de Souza Cardoso le 25 juin

En partenariat avec l’Institut Camoes de Paris
CCP-PARIS@camoes.mne.pt
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9, passage Dombasle, 75015, Paris

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Le peintre portugais Amadeo de Souza Cardoso (1887-1918)

Promenade urbaine Les pas d’Amadeo de Souza Cardoso à Montparnasse
Le 25 juin à 15 heures au départ de La Coupole, 102, boulevard du Montparnasse, XIVe, il sera organisé une promenade urbaine sur Les pas d’Amadeo de Souza Cardoso à Montparnasse par Georges Viaud. Durant celle-ci, nous éviterons trois de ses adresses tout en les évoquant largement (14, Cité Falguière, XVe ; 27, rue de Fleurus, VIe et 3, rue Emile Combes, VIIe), en raison de la distance à parcourir de 8,6 kilomètres. Elle se fera, par ailleurs, en 1 heure 40 environ et sur une distance de 4 kilomètres.

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