Bulletin intérieur 211

Les enfants ne connaissent plus que les jeux de guerre, voici de futurs poilus qui attendent l'ennemi de pied ferme. Derrière, la chapelle du cimetière du Montparnasse. Paris, avril 1915. Photographie de Charles Lansiaux (1855-1939). Bibliothèque historique de la Ville de Paris. © Charles Lansiaux / BHVP / Roger-Viollet[1]

Les enfants ne connaissent plus que les jeux de guerre, voici de futurs poilus qui attendent l’ennemi de pied ferme. Derrière, la chapelle du cimetière du Montparnasse. Paris, avril 1915. Photographie de Charles Lansiaux (1855-1939). Bibliothèque historique de la Ville de Paris. © Charles Lansiaux / BHVP / Roger-Viollet[1]

Mot du président
Chers Sociétaires,
L’année 2014 s’achève par la commémoration de la première année de la Grande Guerre. Il est évident qu’il y aura des célébrations jusqu’en 2018.

Voulant donner de l’ampleur au Centenaire de la Grande Guerre, Carine Petit, maire du 14e, a voulu lancer Le chemin de mémoire : Le 14e pendant la guerre de 14. Il se tient à la mairie une exposition de 24 images de Charles Lansiaux qui seront présentes du 3 au 23 novembre 2014 dans le hall d’honneur et sur les grilles du square Ferdinand Brunot, organisée par Danièle Pourtaud, chargée du Patrimoine, dans le cadre du Mois de la Photographie, présenté à la mairie annexe comme chaque année. Du 10 au 23 du mois, le chemin de mémoire dans l’arrondissement est visible sur 11 points de la mairie au boulevard de Port-Royal en revenant par la place Denfert-Rochereau. Le 16 novembre à 15 h., au départ de la mairie, il y aura une promenade urbaine où nous vous guiderons sur le chemin de mémoire dans l’arrondissement. Le vernissage de la manifestation aura lieu le 10 du mois à 18 h. dans le hall d’honneur, il sera suivi à 18 h. 30 à la salle des Mariages, d’un spectacle intitulé Quand les femmes écrivent leur guerre par la Compagnie Autrement.

L’année dernière, avec un grand talent, Georges Grand nous a fait découvrir Patrick Modiano, au fil de ses romans se passant dans le 14e, l’écrivain ayant demeuré rue du Père Corentin. Nous sommes très fiers de compter parmi les prix Nobel de littérature du 14e, Patrick Modiano pour son Art de la mémoire sous l’Occupation, le premier étant Romain Rolland en 1915, il demeurait alors 3, rue Boissonnade.

L’association de défense du patrimoine du 130, rue du Château nous alerte sur les problèmes rencontrés dans la défense de l’atelier de Pierre Polbert qui est menacé. D’ailleurs, les membres veillent sur un patrimoine rare.

Le samedi 18 octobre, Francis Mandin a levé avec beaucoup d’ardeur et de passion, le mystère du faux Château du Maine. De nombreuses questions furent posées…
Le samedi 15 novembre se tiendra la conférence avec projection, consacrée à Apollinaire, le soldat à la tête bandée, le poète à la tête étoilée. L’apatride aux origines incertaines s’est plu à Montparnasse parmi les artistes et les écrivains de la Belle Epoque à la Grande Guerre. Nous vous le raconterons tout en écoutant des extraits du documentaire sur Guillaume Apollinaire des Heures Chaudes de Montparnasse de Jean-Marie Drot.
Le jeudi 20 novembre, nous vous invitons à une visite historique de la mairie avec également la présentation de l’exposition du photographe Charles Lansiaux.
Le 29 novembre à 14h. 45, nous avons rendez-vous au Musée Georges Clemenceau. Cette visite est organisée par Anne-Marie Depaillat. Vous y serez guidés par Stéphanie, votre conférencière.

Du 19 janvier au 1er février 2015 dans le hall d’honneur de la mairie, il y aura l’exposition sur les Enfants Assistés à l’hôpital Saint-Vincent de Paul, Elle est organisée par l’association Mémoires du centre d’accueil Saint-Vincent de Paul et votre société.
Rappelons qu’il n’y a pas de séparation entre l’histoire locale et l’histoire globale. La présentation de l’expérience d’un individu, d’un groupe où d’un espace n’est qu’une modulation de l’histoire globale. Il n’y a point de divorce entre la petite et la grande histoire.
Georges Viaud

130, rue du Château,  l’Atelier de Pierre Polbert menacé ?

130, rue du Château,
l’Atelier de Pierre Polbert menacé ?

La saga du 130 rue du Château se poursuit avec, depuis la démolition du passage faubourien (voir le bulletin de juin 2012), une série d’infiltrations dans le sol crayeux et sablonneux qui déstabilisent les bâtiments voisins. Déjà au 132, se fissure l’atelier de l’artiste verrier arts déco Pierre Polbert qui exposait ses « aquariums lumineux » dans les divers salons des années 20. On voit ci-dessus certaines des créations lumineuses de cet artiste injustement méconnu qui sillonnait la France pour exposer et détailler ses innovations. La Tribune de Marseille de décembre 1928 l’appelait ainsi le « magicien de la lumière ».
L’impéritie des acteurs de ce dossier du 130, prévenus de longue date de la fragilité du sous-sol, va-t-elle déboucher sur la démolition des bâtiments voisins ? Peut-être l’objectif est-il de niveler la rue du Château pour en faire un alignement de bâtiments « modernes » aux façades aussi insipides que déprimantes comme certaines voies du quartier en donnent le triste exemple.
Afin d’en savoir un peu plus et d’éviter ce laminage du quartier, une association de riverains s’est créée.
Pour toute information : riverains130chateau75014@gmail.com

 

Guerre 1914-1918. Paris. Les mairies et les commissariats - Mairie du 14e arr. Les queues deviennent de plus en plus longues.  Les agents de police assurent le service très aimablement.  Photographie de Charles Lansiaux (1855-192.). Tirage argentique monté sur carton. 10-20 août 1914. Bibliothèque historique de la Ville de Paris. © Charles Lansiaux / BHVP / Roger-Viollet2

Guerre 1914-1918. Paris. Les mairies et les commissariats – Mairie du 14e arr.
Les queues deviennent de plus en plus longues.
Les agents de police assurent le service très aimablement.
Photographie de Charles Lansiaux (1855-192.). Tirage argentique monté sur carton. 10-20 août 1914. Bibliothèque historique de la Ville de Paris.
© Charles Lansiaux / BHVP / Roger-Viollet2

Le photographe Charles Lansiaux (1855-1939 ?)
Les photographies présentées ont été prises par le photographe Charles Lansiaux, bien oublié au demeurant. Il a fallu l’exposition, Paris 14-18, La guerre au quotidien, organisée par la Bibliothèque historique de la Ville de Paris, pour qu’il sorte des limbes de l’histoire.
Cette manifestation s’est tenue du 15 janvier au 15 juin 2014 à la Galerie des bibliothèques de la Ville de Paris, 22, rue Malher, 4e, les commissaires étant André Gunthert, historien des cultures visuelles à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, avec la collaboration d’Emmanuelle Toulet, conservatrice générale de ladite bibliothèque. Ils ont œuvré sous l’égide de Danièle Pourtaud alors Adjointe au maire de Paris en charge du Patrimoine.

Charles Lansiaux est né le 9 mars 1855 à Aniche dans le département du Nord. En 1881, il s’installa à Paris où il exerça le métier de coupeur de verre. Il était déjà passionné de photographie. En amateur autodidacte, il a mis au point de nombreuses améliorations techniques. Il déposa ainsi 10 brevets portant sur l’éclairage artificiel au magnésium et sur la vitesse des prises de vue. Ses innovations ont été mises sur le commerce lui ouvrant la reconnaissance des principales revues de photographie. En 1895, il a été le lauréat du prestigieux Concours international de la Goutte d’eau. Il s’agissait de décomposer en images successives le mouvement d’une goutte d’eau dans sa chute.

Cette récompense, lui apporta une certaine notoriété. En 1900, il devint ainsi photographe professionnel, se mettant, d’ailleurs, à son compte en 1903. A l’âge de 48 ans, il installa son atelier de photographie au 83, rue de la Tombe Issoire où il exerça jusqu’en 1909 puis au 2e étage, 4, villa Saint-Jacques.

Photographe de Paris, il a réalisé pour la Bibliothèque historique de la Ville de Paris, à partir du 2 août 1914, un reportage intitulé Aspects de Paris pendant la guerre. Il prit 953 photographies qui ont été vendues à ladite bibliothèque.

Le 16 août 1916, il devint le photographe attitré du Casier archéologique artistique et pittoresque de la Commission du Vieux Paris. Entre mai 1917 et mars 1921, il livra à la dite Commission une série de 30 images sur les affiches apposées sur les murs de Paris, travaillant également pour le Musée Carnavalet. En juillet 1917, une série de 13 images a été consacrée aux jardins potagers de l’Enceinte de Thiers. En mars et avril 1918, elle est suivie par celle de 26 photographies sur les dégâts des bombes allemandes sur la ville de Paris. En janvier 1919, il photographia les inondations de Paris. La même année, les 13 et 14 juillet 1919, il photographia les Fêtes de la Victoire.

Après la guerre, entre le 23 juillet 1919 et le 6 mars 1920, il lui est demandé de réaliser pour la ville de Paris, un reportage sur les fortifications de Paris, sorte de pré-inventaire avant démolition. En 1921 à 66 ans, cessant son activité, il cédera son atelier, 4, villa Saint-Jacques à son ami, Edouard Desprez qui lui succéda au Casier archéologique. D’après les différentes sources qui ont été consultées, on ignore à ce jour ce qu’il est devenu après cette date. Il serait décédé en 1939, à l’âge de 84 ans…

Charles Lansiaux nous a légué un patrimoine inestimable où il fait preuve d’un œil aiguisé : « Entre photographie documentaire et témoignage humaniste. ».
Georges Viaud


Petite musique bibliographique Ouvrages

André Gunthert et Emmanuelle Toulet, Paris 14-18, la guerre au quotidien, photographies de Charles Lansiaux, Paris bibliothèques, Paris, 2014.
Philippe Meillot, Paris en guerre, 1914-1918, Le quotidien des femmes, des enfants, des vieillards, des embusqués et des profiteurs, Omnibus, 2014.
Sites internet
Charles Lansiaux
http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Lansiaux
Revue Regain
http://www.revueregain.com/la-memoire-de-charles-lansiaux/

Place du Petit-Montrouge. Petit veau né le jour de la victoire de la Marne,  dans le groupe de vaches laitières du XIVème arr, On lui a donné le nom de Victoire.  Paris, 14 septembre 1914. Photographie de Charles Lansiaux (1855-1939).  Bibliothèque historique de la Ville de Paris. © Charles Lansiaux / BHVP / Roger-Viollet 3

Place du Petit-Montrouge. Petit veau né le jour de la victoire de la Marne,
dans le groupe de vaches laitières du XIVème arr, On lui a donné le nom de Victoire.
Paris, 14 septembre 1914. Photographie de Charles Lansiaux (1855-1939).
Bibliothèque historique de la Ville de Paris.
© Charles Lansiaux / BHVP / Roger-Viollet 3

Les Œuvres sociales de Ferdinand Brunot, Maire de la Grande Guerre

L’Union des Œuvres de Guerre du XIVe
A la date du 13 août 1914, alors que les soldats français se battaient en Alsace et en Lorraine lors de la Bataille des Frontières, le maire Ferdinand Brunot (1866-1939), se considérant « comme mobilisé civil à son poste », créait l’Union des Œuvres municipales de Guerre réunissant les œuvres municipales et les sociétés de bienfaisance, fondées par l’initiative privée. « On peut dire que la Mairie du XIVe, loin de la politique et de la religion, fut bien la Maison commune, ouverte à tous. » Elle vint également en aide aux réfugiés français ou alliés et aux étrangers…

Cette armée de la charité fit du XIVe arrondissement l’un des plus actifs de Paris. Ferdinand Brunot « aimait raconter l’ahurissement d’un fonctionnaire que la Préfecture de la Seine avait envoyé pour inspecter ses services, et qui s’émerveillait du travail et de l’intelligence des employés : les employés étaient des professeurs de la Sorbonne et des membres de l’Institut, qui s’étaient généreusement mis à la disposition de Brunot pour l’aider. »
Dans tout l’arrondissement, il y eut 88 adresses d’œuvres sociales d’assistance et de solidarité publique et privée qui ont été gérées où soutenues par la mairie.

Les Sections municipales des Œuvres de Guerre
Le Comité de Patronage avait notamment pour personnalités, Mme Raymond Poincaré, l’épouse du président de la République, MM. Bracke et Poirier de Narcay, députés du XIVe, M. Théodore Steeg, ancien député de l’arrondissement et sénateur de la Seine, M. Jules Hénaffe, conseiller municipal, M. Mesureur, directeur de l’Assistance Publique et les barons de Rothschild, banquiers à ladite fondation…

La première des sections municipales était consacrée à l’Œuvre des Soupes ouvrières, la deuxième à l’Œuvre du Chauffage, la troisième à l’Œuvre du Vestiaire, la quatrième à l’Œuvre des secours individuels en argent, la cinquième à l’Œuvre de La Vie à son prix et la dernière à l’Œuvre des Amis des Orphelins de la Guerre.
Fondée par Madame Couyba, l’épouse du sénateur de la Haute-Saône, qui fut notamment ministre du Travail et de la Prévoyance du 13 juin au 26 août 1914 dans le gouvernement de René Viviani, au temps de la déclaration de la Grande Guerre, L’Œuvre municipale des Soupes ouvrières, était présidée par Madame Marie-Renée Brunot, l’épouse du maire.

Les Soupes Ouvrières furent ouvertes le 19 août à 10 heures du matin. Quatre fourneaux, (dans le sens de cuisine), étaient : 188, rue d’Alésia, 39, rue Dareau, 22, rue de Médéah, voie aujourd’hui disparue, et à la mairie, place de Montrouge, dans le local prêté par les Soupes Populaires. Nous remarquons leur position se situant géographiquement aux quatre coins de l’arrondissement. Les dépourvus avaient une carte octroyée par un bureau dirigé par Madame Brunot, après enquête, les dames déléguées s’employant à solliciter des dons en argent et en nature.
Les bénéficiaires des Soupes Ouvrières recevaient journellement : « un bouillon instantané, un morceau de charcuterie, un pâté et des sardines ou 250 gr de riz ». Du 19 août 1914 au 26 juin 1915, cette œuvre distribua 136 043 litres de soupes et 7 500 litres de lait. Se rendant compte de l’inappétence touchant les dons en soupe, elle s’associa avec les Soupes Communistes de la SFIO fournissant ainsi deux repas copieux à 0 fr 40, composés de 460 gr de pain, d’une tranche de viande, de deux portions de légumes et d’un 1/2 litre de bouillon. Cette fondation commune prit le nom de Repas populaires – soupes populaires et communiste réunies – où la clientèle était servie par quartier.
L’Œuvre municipale du Chauffage répartissait du charbon aux nécessiteux. Notons que les intéressés étaient livrés à domicile à n’importe quel étage qu’ils soient d’un sac de charbon de 50 kilogrammes. Le bon de chauffage, indivisible et incessible était renouvelable tous les 20 jours. Il bénéficia à 3 973 familles qui touchèrent deux à trois sacs, dont un total de 10 366 bons a été distribué. Cette œuvre fonctionna jusqu’à fin décembre 1916 où : « les plus pauvres ne payaient rien, les autres donnaient un sou par jour, soit un 1 franc par sac, l’Œuvre assurant les 4/5e de la dépense. ». La Ville de Paris débuta à cette dernière date, la distribution du charbon. Rappelons que les hivers des années 1914-1915 et 1915-1916 ont été extrêmement rigoureux.

L’Œuvre municipale du Vestiaire était, 12, rue Mouton-Duvernet, elle a été fondée le 1er septembre 1914 ne fonctionnant que le 15 du mois. Agrée et subventionnée par le Secours National, elle distribua du 15 septembre 1914 au 31 août 1915, 4 889 paires de chaussures, habits et sous-vêtements. En 1916, la reprise du travail amena la diminution des objets distribués.

Les Œuvres des Secours individuels en argent venaient en aide aux familles éprouvées par les hostilités, en faveur desquelles ni le Secours National ni l’Assistance publique ne pouvaient intervenir d’une façon efficace.

L’Œuvre municipale de La Vie à son prix a été fondée en février 1915, également appelée « Intérêt commun du XIVe ». la société coopérative de consommation avait été installée, aux 94 et 198 de l’avenue du Maine, au magasin Aux Elégantes et au Palais d’Orléans. Elle cédait de solides repas au prix de 75 centimes (15 sous) où chacun était garni : « d’un bol de bouillon, d’une louche de légumes, de 100 grammes de viande, d’un dessert et de 225 grammes de pain ». Cette coopérative servait quotidiennement 1 500 repas.

L’Œuvre municipale des Amis des Orphelins de la Guerre a été fondée par sa présidente, Madame Marie-Renée Brunot en mars 1916. L’œuvre, qui soutenait également les veuves de guerre, veillait sur plus de 1000 enfants. Il y avait ceux que les veuves ou les familles avaient inscrits dont nous ignorons le triste nombre, les 305 trouvés grâce au recensement général des enfants sans père, réalisé d’après les fiches du bureau de renseignements militaires de la mairie, et les 700 qui ont été adoptés et dotés par la Fraternité Franco-Américaine.
Dans cette œuvre municipale, les orphelins y avaient « par respect… pour les morts, la plus parfaite liberté de conscience ». N’étaient-ils pas deux fois sacrés « puisque la plupart d’entre eux étaient entrés dans la vie pendant que leurs pères souffraient au front où ils luttaient pour défendre leur foyer et préparer à leurs descendants une existence libérée, sans doute à tout jamais, de l’odieuse menace teutonne ». Pris dans l’effort de la guerre, l’Etat français qui avait tardé à s’occuper des orphelins, laissant leur sort à l’initiative privée et communale, ne proclama la loi sur les pupilles de la Nation que le 24 juillet 1917. Les Adoptés par la Nation bénéficièrent ainsi d’une législation unique en Europe. A l’origine de cette loi, il y eut Léon Bourgeois (1851-1925) qui a été, entre autres, préfet, député, sénateur, neuf fois ministre, président du Conseil et du Sénat, prix Nobel de la Paix, président de la Société des Nations et chantre du Radicalisme.

N’oublions pas de grâce de rendre également hommage aux femmes de l’immense armée de la charité, aux Anges blancs, les infirmières, aux marraines de guerre, aux munitionnettes, aux paysannes… En 1915, le généralissime Joffre n’avait-il pas déclaré : « Si les femmes, qui travaillent dans les usines, s’arrêtaient vingt minutes, les Alliés perdraient la guerre. »
Georges Viaud

Petite musique bibliographique Livrets
Préfecture de Police, 2e division, Bureau de Travail et de la Prévoyance sociale, Exécution de la loi du 30 mai 1916, Liste des Œuvres de Guerre, Paris, 1918, p. p. 7, 9, 11, 13, 14, 16, 26, 27, 29, 31.
Manuscrit
Gilbert Perroy, Œuvres Sociales de la Grande Guerre, Notes circonstanciées – Archives de la SHA 14.
Ouvrages
Jean-Emile Bayard, Montparnasse, hier et aujourd’hui, ses Artistes et Ecrivains Etrangers et Français les plus célèbres, Jouve & Cie Editeurs, Paris, Juin 1927, pp. 349-362.
Jean-Paul Crespelle, La vie quotidienne à Montparnasse à la grande époque (1095-1930), Librairie Hachette, Paris, 1976, Les Années noires, pp. 99-120.
Philippe Meillot, Paris en guerre, 1914-1918, Le quotidien des femmes, des enfants, des vieillards, des embusqués et des profiteurs, Omnibus, 2014.
Thèses
Charles Bruneau, Ferdinand Brunot, pp. 20-21 in Claude Choley, Ferdinand Brunot, professeur, militant, maître à penser : un « Mandarin » sous la Troisième République, Vol. III, p. 696.
Sites Internet
La Bataille des Frontières
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_des_Fronti%C3%A8res
La Munitionnette
http://fr.wikipedia.org/wiki/Munitionnette#cite_note-3

Mairie du XIVe arrondissement de Paris 4

Mairie du XIVe arrondissement de Paris 4

Les Activités en novembre
de la Société Historique et Archéologique du XIVe arrondissement

Apollinaire, le soldat à la tête bandée

Apollinaire, le soldat à la tête bandée

Samedi 15 novembre à 15 heures à la salle polyvalente de la mairie du XIVe arrondissement, 2, place Ferdinand Brunot :
Conférence sur Apollinaire, le soldat à la tête bandée, le poète à la tête étoilée.
Evoquez Apollinaire, c’est remémoré l’histoire d’un apatride, aux origines incertaines, né à Rome, qui est devenu l’un des plus grands poètes de la langue française du XXe siècle. Riche d’un talent protéiforme, il a été critique d’art et littéraire, conteur, directeur de revue, éditeur et journaliste. Ami des peintres, il fut un grand défenseur de l’art moderne tout en ouvrant de nouveaux chemins à la poésie de la Belle Epoque. Notre chantre de la modernité ne pouvait que fréquenter notre belle Petite Patrie. Nous vous le raconteront tout en vous présent des extraits du film sur Apollinaire dans les Heures chaudes de Montparnasse.

Haut-relief de la mairie annexe du XIVe 6

Haut-relief de la mairie annexe du XIVe 6

Jeudi 20 novembre : rendez-vous la mairie du XIVe, 2, place Ferdinand Brunot
Nous organisons le jeudi 20 novembre à 15 heures, une visite historique de la mairie ainsi que la présentation de l’exposition du photographe Charles Lansiaux. Durant la Grande Guerre. Il demeurait, d’ailleurs, au 2e étage de l’immeuble situé, 4, villa Saint-Jacques. Il a fait près de 1000 photographies dans tout Paris dont environ 200 dans notre arrondissement.

Bureau du Tigre au Musée Georges Clemenceau 8

Bureau du Tigre au Musée Georges Clemenceau 8

Samedi 29 novembre à 14 heures 45, Visite du Musée Clemenceau, 8, rue Benjamin Franklin dans le XVIe arrondissement
Paris s’enorgueillit de faire honneur à Georges Clemenceau grâce à l’un des deux seuls musées qui lui est consacré. Au moment où abondent les commémorations de la Grande Guerre, il nous est apparu indispensable de mieux faire connaissance avec le « Père la Victoire », cette personnalité hors du commun, reconnue même par les Etats-Unis qui ont donné son nom à une ville de l’Arizona : « Clemenceau ».
La SHA 14 vous propose de le découvrir le SAMEDI 29 NOVEMBRE à 15 heures dans le cadre d’une visite commentée par une conférencière du musée.
– Rendez-vous à 14 h 45 à l’entrée du Musée ;
– Adresse : 8, rue Benjamin Franklin, 75016, Paris ;
– Accès : Métro Passy, autobus, N° 39, 22 et 72 ;
– Frais : 10 euros par personne.
Le billet de 10 euros est à prendre individuellement au musée. Le nombre de participants est limité à 15 personnes. Vous y serez accueillis par Stéphanie, votre conférencière.

Hospice des Enfants Assistés – La Crèche 9

Hospice des Enfants Assistés – La Crèche 9

A noter sur vos agendas :
L’exposition de l’association Mémoires du centre d’accueil Saint-Vincent de Paul et de la SHA 14
Madame Petit, Maire du XIVème arrondissement, vient de donner son accord pour que nous organisions à la Mairie avec l’association Mémoires du centre d’accueil Saint Vincent de Paul, une exposition retraçant ce que fut pendant 2 siècles jusqu’à son transfert en janvier 2014 dans de nouveaux locaux à la Porte des Lilas (1), l’activité du centre d’accueil des enfants trouvés ou en difficulté, situé dans la Chapelle de l’Oratoire, boulevard Denfert Rochereau. Cette exposition, qui se déroulera du 19 janvier au 1er février 2015 dans le hall d’entrée de la Mairie, nous permettra aussi de faire apprécier la qualité architecturale de ce bâtiment construit en 1657 par Daniel Gittard. A noter sur vos agendas.

Jean-Pierre Terseur
(1) Voir l’article : Quel avenir pour l’Oratoire de l’hôpital Saint Vincent de Paul ?
Dans le bulletin n° 206 de la SHA de janvier 2014

Guerre 1914-1918. Les quêtes. Journée des Orphelins de la Guerre.  Les quatre sœurettes surveillent l'entrée du métro Denfert-Rochereau  et se précipitent à l'arrivée des voyageurs. . Paris (XIVème arr.), 27 juin 1915. Photographie de Charles Lansiaux (1855-1939). Bibliothèque historique de la Ville de Paris. © Charles Lansiaux / BHVP / Roger-Viollet 9

Guerre 1914-1918. Les quêtes.
Journée des Orphelins de la Guerre.
Les quatre sœurettes surveillent l’entrée du métro Denfert-Rochereau
et se précipitent à l’arrivée des voyageurs.
. Paris (XIVème arr.), 27 juin 1915. Photographie de Charles Lansiaux (1855-1939). Bibliothèque historique de la Ville de Paris.
© Charles Lansiaux / BHVP / Roger-Viollet 9

A la mairie du XIV
Le chemin de mémoire : Le 14e pendant la guerre de 14.
– Exposition Charles Lansiaux du 3 au 23 novembre dans le hall d’honneur et sur les grilles du square Ferdinand Brunot.
– Du 10 au 23 du mois, Le chemin de mémoire dans l’arrondissement est visible sur 11 points de la mairie au boulevard de Port-Royal en revenant par la place Denfert-Rochereau.
– Vernissage de la manifestation, le 10 du mois à 18 h. dans le hall d’honneur, suivi à 18 h. 30 à la salle des Mariages, d’un spectacle intitulé Quand les femmes écrivent leur guerre par la Compagnie Autrement.
– Promenade urbaine sur Le chemin de mémoire dans l’arrondissement où nous vous guiderons le 16 novembre à 15 h. au départ de la mairie jusqu’au boulevard de Port-Royal tout en revenant à la place Denfert-Rochereau.

Le 11 novembre 1920, la veillée funèbre du Soldat inconnu à la Barrière Ouest de place Denfert-Rochereau - face à l’entrée des Catacombes  (Curiosité du millefeuille de l’histoire, ce fut sous cette barrière que le Colonel Rol-Tanguy avait installé son PC du 20 au 25 août 1944 lors la semaine glorieuse de la libération de Paris .11)

Le 11 novembre 1920, la veillée funèbre du Soldat inconnu
à la Barrière Ouest de place Denfert-Rochereau – face à l’entrée des Catacombes
(Curiosité du millefeuille de l’histoire, ce fut sous cette barrière que le Colonel Rol-Tanguy avait installé son PC du 20 au 25 août 1944 lors la semaine glorieuse de la libération de Paris .11)

70e anniversaire de la Libération de Paris 12

70e anniversaire de la Libération de Paris 12

Au musée Carnavalet, il vous est présenté l’exposition Paris libéré, Paris photographié, Paris exposé qui se tiendra jusqu’au 8 février 2015.
« Cette manifestation revient sur celle de 1944 en reprenant des photographies de Robert Doisneau, René Zuber, Jean Séeberger… que viennent enrichir des films d’époques, des entretiens vidéos des témoins de la Libération, des livres publiés à chaud et des objets attestant de l’engagement des résistants parisiens.
« En effet dès septembre 1944, François Boucher, conservateur du musée Carnavalet souhaite « réunir les documents indispensables à l’historien de l’avenir. » Il lance alors un appel dans la presse afin de « constituer une documentation très complète sur les journées de la Libération de Paris » et sollicite de nombreuses institutions. Cette exposition, réalisée sur le vif, est portée davantage sur l’émotion que sur la véracité historique, rencontre alors un véritable succès populaire. »
Vous jugerez de vos propres yeux…

[1] http://www.parisenimages.fr/fr/galerie-collections/73739-27-guerre-1914-1918-aspects-paris-scenes-rue-boulevard-edgar-quinet-enfants-ne-connaissent-plus-que-jeux-guerre-voici-futurs-poilus-qui-attendent-lennemi-pied-ferme-derriere-chapelle-du-cimetiere-du-montparnasse-paris-avril-1915-
[2]
http://www.parisenimages.fr/fr/galerie-collections/73720-12-guerre-1914-1918-paris-mairies-commissariatsmairie-du-14e-arr-queues-deviennent-plus-plus-longues-agents-police-assurent-service-tres-aimablement-photograhie-charles-lansiaux-1855-192-tirage-argentique-monte-carton-10-20-aout
[3]
http://www.parisenimages.fr/fr/galerie-collections/73722-2-guerre-1914-1918-ravitaillement-place-du-petit-montrouge-petit-veau-ne-jour-victoire-marne-groupe-vaches-laitieres-du-xiveme-arr-lui-a-donne-nom-victoire-paris-14-septembre-1914-photographie-charles-lansiaux-1855-1939
[4]
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mairie_du_14e_arrondissement_de_Paris
[5] http://en.wikipedia.org/wiki/Guillaume_Apollinaire
[6] http://khnoumdanslaboue.blogspot.fr/2013_10_01_archive.html
[7] http://centenaire.org/fr/paris/le-musee-clemenceau
[8] http://www.sha14.asso.fr/bulletins/bulletin-n206/
[9] http://www.parisenimages.fr/fr/galerie-collections/73731-7-guerre-1914-1918-quetes-journee-orphelins-guerre-quatre-soeurettes-surveillent-lentree-du-metro-denfert-rochereau-se-precipitent-a-larrivee-voyageurs-paris-xiveme-arr-27-juin-1915-photographie-charles-lansiaux-1855-1939
[10] http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b530419040.r=.langEN
[11] Voir ci-dessous l’article sur Les PC du Colonel Rol-Tanguy.
[12] http://www.carnavalet.paris.fr/fr/expositions/paris-libere-paris-photographie-paris-expose

A propos Georges VIAUD

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