Activités de l’année 2012
Montparnasse, enfant naturelde Saint-Germain des Près et du Quartier Latinau Dancing de La Coupole
Lutetia Parisorium Vulgo (1657) carte de Paris de Johannes Janssonius de la Koninklijke Bibliotheek, Den Haag
Le Triangle de l’Esprit
Selon la légende, les artistes seraient descendus de Montmartre pour vivre et créer à Montparnasse. Nous connaissons la distinction des deux rives grâce à la Seine. Le fleuve emblématique a modelé l’âme de Paris. La Rive Droite est celle du pouvoir et du commerce et la Rive Gauche porte l’esprit des libertés, des arts et des lettres à des hauteurs inégalées. On s’y rendait du Mississippi à l’Oural. Disons aussi que Montmartre est le jumeau spirituel de Montparnasse. Le Triangle de l’Esprit est sur la Rive Gauche grâce à l’abbaye de Saint-Germain des Près et les collèges du Quartier Latin. Montparnasse est leur enfant naturel depuis bientôt cinq siècles. Rappelons qu’à partir du XVIIe siècle, la Ville Lumière est la capitale mondiale de la peinture. D’ailleurs, le baptême de Montparnasse, Prés aux clercs des champs, daterait du Grand Siècle. Les « escholiers » venaient y déclamer, y bretter et y lutiner. Inspirés, ils l’appelèrent le Mont Parnasse.Ils l’avaientappelé aussi le Mont de la Fronde.Celui de Grèce avait deux sommets à près de 2460 mètres qui étaient dédiés à Dionysos et à Apollon, c’était sur hauteurs que le dieu Apollon rencontrait les Neuf Muses. Baptême symbolique mais si prophétique, il annonçait au Grand Siècle toute l’histoire de Montparnasse. Le mont est là même où nous remarquons l’église Notre-Dame des Champs et la rue du Montparnasse, rue dénommée par lettres patentes du 5 octobre 1773 dans la partie actuelle du 6e arrondissement. Elle s’était appelée sente des Poulignys, mot signifiant une hauteur naturelle, et sente de Montrouge. Nous pouvons bien aisément deviner les pentes en lanternant dans les rues Stanislas, Vavin et boulevard Raspail. Il est que le Mont Parnasse est à 64 mètres, Saint-Germain des Près à 26 et au Quartier Latin, 21, rue de l’Estrapade, nous y sommes à 56 mètres.La conférence a évoqué la longue durée de Montparnasse du Moyen-âge aux Temps Modernes au fil des lieux artistiques. Nous avons montré des photographies de Georges Théodore Viaud découvrant ainsi près de 100 adresses de La Coupole au Pont des Arts. A l’issu de la projection, nous prîmes un fort bon goûter dans un bel esprit de convivialité.
Le goûter conférence a eu lieu le samedi 16 juin à 15 h.
au Dancing de La Coupole, 102, boulevard du Montparnasse, 75014, Paris
En septembre
La Société Historique et Archéologique du XIV² Arrondissement
sera présente le 8 septembre au Forum de la Rentrée 2012.
Thomas Dufresne, co-auteur avec Georges Viaud de l’Abécédaire de La Coupole aux Editions du Cherche-Midi, présentera le patrimoine voilé de Montparnasse, et des Années Folles.Photos de la Coupole (GV)
Du lundi 8 au samedi 13 octobre
«La place Denfert-Rochereau
et son lion, figure emblématique du 14ème»
visite conférence au Cimetière du Montparnasse
Le dimanche 21 octobre à 15 h.
Nous organiserons une visite conférence au Cimetière du Montparnasse. Une nouvelle fois nous irons à la rencontre post-mortem de nombreux artistes, médecins, écrivains, hommes politiques… Nous découvrirons ou redécouvrirons leur œuvre, qui par delà leur vie, fait que leur destin personnel s’inscrit dans l’histoire de leur secteur d’activité, mais aussi, au sein de l’Histoire de notre pays.Les modalités de cette visite – qui est gratuite – vous serons précisés prochainement.
Ferdinand Brunot, maire du XIVe arrondissement,
pendant la Grande Guerre
Le fonds Brunot est à la bibliothèque de l’Université de Tours
http://www.univ-tours.fr/acces-rapide/le-fonds-brunot-37772.kjsp
Bien connue des « Quatorzièmois », l’adresse de la mairie est au 2, place Ferdinand Brunot. Depuis 1946, elle honore l’universitaire et le maire du 14e de 1910 à 1919. Avant 1867, la place s’est appelée de la Mairie puis de Montrouge.Le destin, de linguiste, de maire, de philanthrope, de Ferdinand Brunot (1860-1938) est, d’ailleurs, fort méconnu des habitants. Il fut un grand linguiste, auteur de la monumentale Histoire de la langue française qu’il avait conçue comme une étude à la fois de la société et de la langue. En 1932, il ridiculisa la Vieille Dame du Quai Conti dans ses Observations sur la Grammaire de l’Académie Française. Ce féroce et désopilant pamphlet eut un énorme succès de librairie.En 1900, Ferdinand Brunot vint habiter le 8, rue Leneveux. La même année, il sera élu maire et en novembre, la Sorbonne créa pour lui la chaire d’Histoire de la langue française. De 1914 à 1918, il se considéra comme « mobilisé civil » à son poste de maire interrompant tout travail personnel et se mobilisant entièrement à la disposition de la population.Ce grand travailleur intellectuel et maire « hors série » était un humaniste aimant la sculpture sur bois. Il avait taillé les meubles et les portes de son domicile.
Georges Viaud
Nous prévoyons de faire une conférence sur Ferdinand Brunot, maire de notre Petite Patrie pendant la Grande Guerre avec le soutien de Marcel Faisandier, Président du Comité d’Entente des Anciens Combattants. Elle se déroulera le 17 novembre 2012 à 15 h. à la salle polyvalente de la mairie principale.17 novembre 2012 à 15 h. (entrée gratuite)Salle PolyvalenteMairie du XIVe arrondissement2, place Ferdinand Brunot75014, Paris