Les Activités de 2016 de la Société Historique et Archéologie du XIVe arrondissement
De janvier à novembre, les conférences ont lieu à 15 heures à la salle polyvalente, Mairie du XIVe, 2, place Ferdinand Brunot, 75014, Paris
Prochaines activités
Du 18 avril au 18 juillet, une importante rétrospective sera présentée au Grand-Palais, l’exposition sur Amadeo de Souza Cardoso, Le Secret le mieux du Modernisme. Depuis 1958 à la Maison du Portugal, son œuvre d’un modernisme déjà si avancé à la Belle Epoque n’avait été exposée.[1]
[1] Au Grand Palais du 20 avril au 18 juillet, Amadeo de Souza Cardoso, Le Secret le mieux du Modernisme
http://www.grandpalais.fr/fr/evenement/amadeo-de-souza-cardoso
https://pt.wikipedia.org/wiki/Amadeo_de_Souza-Cardoso
[3] Helena de Freitas, Catarina Alfaro, Anna Teresa Miranda et Leonor de Oliveira, Catalogue raisonné, Amadeo de Souza Cardoso, Fotobiografia, Centro de arte Moderna José Perdigão, Fondacão Calouste Gulbekian & Assirio & Alvim, Lisboa 2007, p. 63. Cet ouvrage d’une belle érudition a été la source principale de cette étude.
De 1912 d’Amadeo de Souza Cardoso , Il vivait alors avec Lucie Myanardi-Pecetto en son bel atelier, 20, rue Ernest Cresson, XIVe.
Le 21 mai à 15 heures au départ de La Coupole, 102, boulevard du Montparnasse, XIVe, il sera organisé une promenade urbaine sur Les pas d’Amadeo de Souza Cardoso à Montparnasse par Georges Viaud. Durant celle-ci, nous éviterons trois de ses adresses tout en les évoquant largement (14, Cité Falguière, XVe ; 27, rue de Fleurus, VIe et 3, rue Emile Combes, VIIe), en raison de la distance à parcourir de 8,6 kilomètres. Elle se fera, par ailleurs, en 1 heure 40 environ et sur une distance de 4 kilomètres.
[4] Pintarest – La Légende de Saint-Jean l’Hospitalier d’Amadeo de Souza Cardoso de 1912
https://fr.pinterest.com/pin/42150946482234496/
Adresses parisiennes d’Amadeo de Souza Cardoso de 1906 à 1914
En l’année 1906, francophile dans l’âme et déjà parisien de cœur, Amadeo de Souza Cardoso est parti de Lisbonne le 14 novembre 1906, le jour de son 19e anniversaire. Il était accompagné du peintre Francisco Smith, que nous connaissons sous le nom de Francis Smith. Arrivé à la Gare d’Orsay, il a été fêté à l’atelier du peintre Acacio Lino qui demeurait, 37, rue Denfert-Rochereau, Ve. C’était alors un des lieux de rencontre de l’intelligentsia portugaise. A la suite, il prit une chambre sur le boulevard du Montparnasse, on en ignore la localisation.
En mars de l’année 1907, il changea d’adresse en s’établissant, 33, rue Denfert-Rochereau, Ve. Il s’était ainsi rapproché d’Acacio Lino qui avait son atelier au 37, de la même voie, nous l’avons vu. A la suite, il déménagea plusieurs fois puis en octobre, il se posa « dans une belle maison », 150, boulevard du Montparnasse, XIVe.
Dans le courant de l’année 1908, il s’installa, 14, cité Falguière, à l’atelier N°21. Cette « Cité du génie », qui avait également accueilli, entre autres, Brancusi, Foujita, Gauguin, Kisling et Modigliani, Soutine, était également un autre lieu de rencontre de l’intelligentsia portugaise à Paris. Tout en gardant ce dernier atelier, durant l’année 1909, il déménagea au 27, rue de Fleurus, VIe. Il y a été ainsi le voisin des fameux collectionneurs d’art Gertrude et Léo Stein. Il y avait loué deux petites chambres au dernier étage et un studio au premier où il n’y avait ni eau ni électricité, s’éclairant, d’ailleurs, à la bougie. Il en était ainsi de beaucoup d’immeubles à l’époque.
Dans les débuts de l’année 1911, il résida, 3, rue Emile Combes dans le très chic VIIe arrondissement. Le dimanche 5 mars, les deux amis, « lesdits Amadeo de Montparnasse » (de Souza Cardoso et Modigliani) y inaugureront une exposition commune. Brancusi en fit, d’ailleurs, la promotion.
A la fin de l’été 1912, il se fixa dans un atelier ayant l’électricité et l’eau, 20, rue Ernest Cresson, XIVe. Il voisinait avec Maurice Couyba, ami de Verlaine, propriétaire de l’immeuble, sénateur et ministre qui sous le pseudonyme de Maurice Boukay avait été poète et chansonnier notamment à l’alchimique cabaret Le Chat Noir. « Je cherche fortune Autour du Chat Noir, Au clair de la lune, A Montmartre, le soir… ». Ils ont dû se croiser. C’est à cette adresse qu’il a demeuré le plus longtemps. Par ailleurs, il y œuvra pour l’Armory Show, la grande exposition d’art moderne qui s’est tenue en 1913 à Boston, Chicago et New-York. Parmi les artistes de Montparnasse vivants ou disparus, il avait été choisi par Walter Pach, responsable parisien et ami de Gertrude et Leo Stein, avec Archipenko, Bourdelle, Brancusi, Cézanne, Delacroix, Delaunay, Duchamp, Duchamp-Villon, Dufy, Gauguin, Girieud, Gleizes, Léger, Matisse, Munch, Picasso Douanier Rousseau, Rodin, Van Gogh Vlaminck et Whistler… Il y était parmi ses pairs comme à Montparnasse.
En janvier 1914, il déménagea à proximité, 1, villa Louvat, XIVe, voie donnant sur le 38 bis, rue Boulard. Elle était en fait à moins de 100 mètres de son ancien domicile. Amadeo de Souza Cardoso quittera définitivement Paris avec Lucie Pecetto-Mynardi, sa compagne et épouse pour la vie, en juillet de cette même année.[5]
Georges Viaud
[5] Helena de Freitas, Catarina Alfaro, Anna Teresa Miranda et Leonor de Oliveira, Catalogue raisonné, Amadeo de Souza Cardoso, Fotobiografia, Centro de arte Moderna José Perdigão, Fondacão Calouste Gulbenkian & Assirio & Alvim, Lisboa 2007, pp. 45-213.
[6] Wikipédia – Lucie Myanardi-Pecetto et Amadeo de Souza Cardosohttps://commons.wikimedia.org/wiki/File:Amadeo_de_Souza_Cardoso_e_Lucie_de_Souza_Cardoso.jpg
Le 11 juin à 15 heures à la Salle des Mariages de la mairie du XIVe, 2, place Ferdinand Brunot, il y sera présenté à quelques pas de ses deux derniers domiciles parisiens, (20, rue Ernest Cresson et 1, villa Louvat au 38, rue Boulard), une conférence sur Amadeo de Souza Cardoso à Montparnasse. Présentée par Georges Viaud, elle comptera avec la projection du film intitulé Amadeo de Souza Cardoso, le secret le mieux gardé de l’art moderne de Christophe Fonseca, jeune et talentueux réalisateur d’origine portugaise. Cette manifestation n’aurait pas été possible sans l’œuvre sans pareil de l’érudite et passionnée Helena de Freitas, la commissaire de l’exposition au Grand Palais.
Avant de vous rendre à la promenade urbaine du 21 mai et à cette dernière conférence, allez découvrir – que dis-je ? – courrez au Grand-Palais où se tient du 18 avril au 18 juillet l’exposition sur Amadeo de Souza Cardoso, Le Secret le mieux du Modernisme
[7] Galerie de cartes postales anciennes de Parishttp://www.cparama.com/forum/paris-mairie-du-xiv-t9221.html
[8] Découvrez le Grand palais
http://www.grandpalais.fr/fr/decouvrez-le-grand-palais-0 Le caricaturiste et peintre Amadeo de Souza Cardoso, précurseur de l’art moderne, a été également un photographe de talent et innovant.
Il y a représenté Lucie, sa douce amie, et leur amour éternel.
Ne nous rappelle-t-elle pas quelque part cette photographie, l’œuvre future de Man-Ray ?
[9]Biblioteca de Arte – Fondação Calouste Gulbenkian
https://www.flickr.com/photos/biblarte/2889896988